Les Bananas Pirates
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[Journal d'Isho (Aout 2021)] Il l'a sur lui, pendouillant à sa ceinture.

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Message  Isho Dim 15 Aoû - 18:18

Il s'agit d'un petit carnet en cuir foncé, pouvant être suspendu à l'aide d'un cordon de la même matière à l'extrémité duquel siège un petit crochet métallique en forme d'ancre. La couverture est faite plus grande que les pages et vient les border de telle manière que ces dernières sont difficilement atteignables, même par la tranche, sans ouvrir le carnet.

Dinsdor 15 Fraouctor ---

Je suis Isho Dart, capitaine des Bananas Pirates depuis plus de 10 ans. A l'heure où j'écris ces lignes, j'approche dangereusement de mes 30 ans. En perdant la plupart de mes anciens carnets, j'ai perdu une bonne partie de mes souvenirs. Mais il y a des choses, et des gens, que je ne pourrais pas oublier. Je me remets à l'écriture ce matin dans l'espoir qu'un jour, après que j'ai quitté ce monde, quelqu'un retrouve ce carnet et raconte mon histoire depuis le début :

Tout a commencé lorsque j'étais enfant. J'ai grandi au sein d'une famille modeste, à Sufokia. Après avoir travaillé comme mercenaire, mon père avait épousé ma mère et ils eurent un premier fils, Oshi, qui se tourna vers Iop très tôt comme papa. Ils ont ensuite décidé de quitter ce qui allait devenir la capitale de Sufokia des années plus tard, pour s'installer dans le village portuaire du Rivage Steamulant, de l'autre côté du pays, aujourd'hui englouti. Mon père quitta son emploi de mercenaire plus ou moins au même moment car ma mère, disciple de Sacrieur, l'exhortait à le faire pour leur enfant. Il rejoignit un équipage de pêcheurs en haute mer du Rivage Steamulant, et sa paie suffisait à peine à subvenir à leurs besoins.

C'est deux ans plus tard que j'ouvrirais les yeux pour la première fois. Ma mère ayant dû choisi le nom de mon frère seule, c'est mon père qui décida du mien et nous passerons sur son originalité. Ma mère s'occupait de moi et de mon frère à la maison, et mon père commença à passer plus de temps au travail pour gagner plus, par obligation. Oshi entra à l'école, et ma mère ayant tout son temps pour s'occuper de moi, je me tournais instinctivement vers Sacrieur à mon tour. Je n'ai jamais changé.

Je suis finalement entré à l'école moi aussi, et c'est pendant ces années là que j'ai fait la connaissance de Dente et quelques autres amis de longue date. J'ai commencé à me battre avec mes camarades très tôt, et ma mère devait souvent venir discuter de moi avec les professeurs, qui lui expliquaient que même pour défendre mes amis, je ne devais pas en arriver aux mains. Elle avait beau gronder et punir, mon père menacer et frapper, rien n'a jamais changé les années suivantes : Je ne comprenais pas pourquoi ceux qui s'autorisaient à persécuter les autres et à se moquer d'eux n'étaient pas punis plus sévèrement. Plus le temps passait, et plus mon sentiment d'injustice grandissait. C'était toujours ceux qui prenaient la défense des autres qui se faisaient punir. Peut être parce que plus le temps passait, plus Dente et moi étions méchants avec ceux qui s'en prenaient aux autres. Mais plus le temps passait, plus Oshi et moi grandissions. Il était de l'avis de mes parents, il a toujours été de celui de mon père, de toute manière. Nous nous battions souvent lui et moi, parce qu'il ne supportait pas que je remette toujours tout en question, notamment au sujet des règles à l'école et de nos parents qui semblaient d'accord avec elles.

Papa devint finalement capitaine du navire sur lequel il travaillait, quand l'autre pris sa retraite. J'avais treize ou quatorze ans. Maman s'occupait de vendre le poisson qu'il ramenait, et il espaçait de plus en plus ses retours à terre. Nous vivions toujours sur le fil, sans être pauvres pour autant. Tout le monde est pêcheur, à Sufokia. La concurrence est rude. Quand papa rentrait, moi et Oshi l'aidions à s'occuper de son navire. C'était un Shooner. On apprenait des trucs, et il est même arrivé qu'on tienne la barre, plus d'une fois. Ca m'empêchait pas de lui en vouloir de suivre tout le temps les règles alors que j'entendais Dente parler de son père contrebandier qui rapportait parfois plusieurs centaines de milliers de kamas à la maison, sans jamais se faire prendre. Je commençais vraiment à me révolter contre ce schéma que tout le monde semblait suivre sans poser de question. En suivant les règles, on se faisait toujours avoir. Et en essayant de les contourner, on se faisait avoir "des fois".

J'ai commencé à désobéir clairement à mes parents sous le regard plein de haine de mon grand frère, à faire le mur, à claquer la porte en partant, à ne plus aller à l'école aussi souvent que j'aurais dû, et à traîner bien plus souvent avec Dente à l'adolescence. Il comptait suivre les traces de son père, et je comptais bien le suivre. Il nous a appris pas mal de choses lui aussi. On avait beaucoup de projets. On rêvait de faire fortune dans la contrebande avec les Riktus, de devenir des pirates renommés, de prendre des nations d'assaut, etc. C'était ça, nos rêves de gosses. Renverser les figures de l'autorité qui servaient à rien d'autre qu'à punir ceux qui font justice à leur place quand eux ne font rien, et devenir riches. On était révoltés contre la société. J'ai des regrets, parfois. Je me dis que c'est peut être ma faute, si ma mère a commencé à boire à cette période.. Je ne voulais pas les mettre dans l'embarras, mais je ne voulais pas non plus vivre sous le joug de ces gouverneurs tous plus inutiles et profiteurs les uns que les autres. Je voulais être libre de faire ce dont j'avais envie de faire, et libre d'imposer la justice telle que je la voyais.

L'année de mes dix-sept ans, le père de Dente s'est fait avoir, et a été exécuté. Le reste de la famille a été dépouillé et envoyé à Brakmar pour travailler pour une société connue, Sidimote&Coe. C'est là que je l'ai perdu de vue.

L'année suivante, ma mère qui avait sombré dans l'alcool me rendait la vie difficile. J'ai passé plusieurs nuits dehors, pour ne pas finir chez les fous ou pire. Mon frère s'occupait d'elle, elle avait moins de choses à lui reprocher qu'à moi. Mon père quant à lui, ne passait plus qu'un jour ou deux par mois à la maison. Oshi travaillait pour reprendre la suite, quand nous ne nous battions pas.

Un beau jour, après avoir réussi à semer mon frère dans les ruelles du Rivage Steamulant, que je connaissais mieux que lui, j'ai décidé de m'en aller. Je ne supportais plus cette vie, je n'avais pas tiré un trait sur mes rêves et je voulais une vie d'aventure plutôt qu'une vie d'esclave qui n'a même pas le temps de s'occuper de sa propre famille.
Je suis me suis rendu au port du Rivage, et j'ai entendu un équipage qui appareillait son navire pour partir explorer les mers à l'Est, lointaines et encore inconnues de cette région du monde. Après quelques minutes de réflexion, j'ai attendu qu'il fasse nuit et je me suis introduit à bord. Je n'avais rien de plus que mes vêtements ce jour là. Je suis entré par un sabord à la poupe resté ouvert, et discrètement introduit dans l'une des caisses de nourriture. Le navire est parti le lendemain matin, c'était un Brick. Il devait y avoir une quinzaine ou une vingtaine d'hommes à bord.
Deux marins m'ont découvert le 3eme jour, alors que je retournais dans ma caisse après en être sorti pour pisser. On est restés quelques secondes face à face, bouche bée, avant qu'ils n'alarment les autres en gueulant vers le pont. J'ai couru, plongé dans l'ouverture d'un sabord de bordée et utilisé un tatouage pour me hisser sur le pont rapidement. S'ensuivit une course poursuite sur le navire, du pont jusque dans les hauteurs de ses deux mâts, pendant laquelle je m'amusais à affaler des voiles et à pousser des espars pour les ralentir et les pousser. Finalement, je suis parvenu à voler le sabre de l'un d'entre eux, et à me jeter sur le gaillard arrière à l'aide d'un cordage. Alors qu'ils commençaient à grimper les escaliers pour m'encercler, j'ai sauté dans la chaloupe qu'ils avaient fixé contre la poupe, et j'en ai tranché les attaches devant leurs yeux étonnés.

Après qu'ils se soient convaincus que j'en avais trop fait à bord pour me repêcher, probablement, ils ont re-hissé les voiles que j'avais affalées pendant que je ramais pour m'éloigner du Brick, et ils ont repris leur cap. J'étais seul sur ma chaloupe, sans rien d'autre qu'un sabre et une Bananagrume écrasée dans ma poche, en pleine mer..

Quelques heures avant de me faire découvrir à bord, j'avais entendu des marins parler d'une île que leur vigie avait cru apercevoir au loin, droit devant. Je m'en suis souvenu, et j'ai commencé à ramer. Je n'ai pas arrêté jusqu'au surlendemain après midi, ne sachant même plus dans quelle direction aller, ne me reposant que quelques heures par nuit, et ne me nourrissant que de quelques bouchées de cette foutue bananagrume moisie et écrasée sans laquelle je serais sans doute mort de faim. Ce jour là, alors que le soir approchait et que je n'avais plus rien à manger depuis le matin, le vent se leva et je savais pertinemment ce que cela signifiait. Je ne pouvais pas m'arrêter de ramer maintenant. Lorsque la tempête arriva, il faisait nuit. Après quelques vagues encaissées et les rames perdues, j'ai été projeté à l'eau et j'ai passé une bonne partie de la nuit à lutter pour ne pas couler.
Quand le calme est enfin revenu totalement, au petit matin, j'étais épuisé, affamé, et la chaloupe avait été littéralement détruite. Je flottais uniquement grâce à quelques planches cassées que j'avais accumulé par chance entre deux vagues. Je suis resté là un moment, remerciant la déesse de m'avoir gardé en vie. Puis finalement, en faisant un tour d'horizon, je vis ce qui ressemblait à une terre au loin. J'ai dû mettre la journée pour m'en approcher à l'aide de mes planches pour ne pas couler de fatigue, mais j'étais sauvé.



Je me suis laissé porter par les vagues qui venaient mourir sur la plage, et je suis resté là quelques minutes, remerciant une fois de plus Sacrieur. Quand je me suis relevé, j'ai décidé de m'intéresser un peu plus à l'île en question. Elle n'était pas bien grande, mais suffisamment pour abriter un semblant de civilisation. J'ai rapidement fait le tour et cueilli quelques fruits et trucs à manger. J'ai appris que l'île s'appelait Emelka et que le domaine de prédilection de ses habitants était la pêche comme à Sufokia, que nous étions sur un "Archipel d'Amakna", et qu'il y avait 4 autres îles : Mork dont la spécialité était la chasse, Ohm qui favorisait les cultures paysannes, Sevamor, qui était je crois l'île aux légumes, autour d'Amakna, la plus grosse d'entre elle, habitée seulement par des monstres agressifs. Je n'en ai pas parlé à l'époque, mais là d'où je venais, une de nos îles s'appelait Amakna aussi, et disposait d'ailleurs d'un village nommé Emelka. L'archipel était en proie aux raz de marée qui survenaient de temps à autre et les habitants n'avaient pas pu construire de bâtiments très élaborés. On aurait pu les assimiler à des tribus, chacune vivant sur son îlot et faisant la guerre aux autres pour s'étendre.

Après quelques semaines passées à Emelka, à faire des petits travaux, à chasser, à défendre l'île des attaques des autres tribus, et à gagner quelques kamas comme je pouvais pour survivre et m'intégrer ici, j'ai fait la rencontre d'une fille qui avait à peu près mon âge, une marchande. Elle s'appelait Aranaël, disciple de Sacrieur elle aussi. J'y ai rencontré pas mal de monde, à vrai dire. Quelques mois plus tard, peut être un an ou deux, j'avais mis assez de kamas de côté pour acheter un des pseudo-navires de ces îlots, qui ne résisterait pas à une tempête en mer. C'est à ce moment là qu'on a décidé, Aranaël et moi, de monter mon premier équipage. Je ne savais pas trop si je me contenterais de faire du commerce, si je serais contrebandier, ou si je me contenterais d'attaquer les navires des autres tribus. Après tout, on avait toujours voulu devenir pirates, avec Dente. Et Aranaël semblait vouloir le devenir elle aussi. Je ne sais plus si elle l'avait fait en l'honneur de mon histoire avec la bananagrume écrasée dans ma poche, mais elle a tenu à donner à l'équipage le nom de "Bananas Pirates". Notre voie était donc toute tracée.

Le temps de réunir un équipage, un nouveau raz de marée a frappé l'archipel et le bateau fut endommagé avant même qu'on ait pu s'en servir une seule fois. De plus, j'avais appris que les mers des alentours étaient capricieuses et que de nombreuses épaves jonchaient les fonds marins. On a donc décidé de d'abord se faire un nom sur terre en mettant de côté les réparations de la Reine Furie, qui nous servait principalement de planque, au final.

On a donc commencé à dépouiller des paysans et des mineurs qui utilisaient les galeries souterraines et sous-marines pour se déplacer d'un ilot à l'autre. On ne s'en prenait pas qu'aux ennemis d'Emelka, mais après tout, la faim justifie les moyens, comme on dit. On était une petite quinzaine, je dirais. Aranaël était ma seconde, et on menait notre petit groupe de bandits d'une main de fer. Ces tribus n'avaient pas beaucoup de soldats disponibles pour ce genre de choses, étant donné qu'elles passaient leur temps à se battre entre elles. J'ai rencontré une certaine Jynnie là bas, aussi. Elle était belle. Et bien qu'Aranaël et moi nous tournions autour depuis un moment, je lui ai tourné autour également.

Tout roulait donc plutôt comme sur des roulettes et je commençais à faire parler de moi. Je devais avoir une vingtaine d'années à ce moment là. Des milices ont commencé à se former, même à Emelka, pour nous empêcher de nuire. On a été contraints de laisser la Reine Furie ou elle était, et de migrer vers la plus grosse de leurs iles : Amakna. L'intérieur de ses terres était infesté de Mulous et de Corbacs, mais ses plages étaient plutôt calmes, et j'ai décidé qu'on s'établirait aux alentours d'une vieille taverne abandonnée sur la plage Est de l'ile. On l'a retapée, et bâti plusieurs cabanes aux alentours. On a encerclé le tout d'un mur végétal pour en rendre l'accès difficile. C'était Fort Pirate. Le Premier. Je voulais dominer ces quatre tribus et en faire une nation assez grande et forte pour rivaliser avec celles d'où je venais.

Malheureusement, un raz de marée plus gros que les précédents fut signalé. Les Bananas et moi nous sommes préparés à devoir tout faire pour survivre à ça, et le moment venu, nous avons levé l'ancre pour la première fois à bord de la Reine Furie. La vague était accompagnée d'une tempête monstrueuse, et tout a été balayé. Certains sont morts. D'autres ont survécu. J'ai été de ceux là, mais la Reine Furie a été littéralement soufflée par la force de la nature. Honnêtement, je ne sais pas comment je m'en suis sorti. Tout ce que je me rappelle, c'est que je me suis réveillé sur un navire d'explorateur quelques jours plus tard. Ils avaient eu vent de ces iles, et étaient venu sur place, mais n'ont rien trouvé d'autre que des bancs de sable et des débris flottants. Ils m'ont dit m'avoir retrouvé accroché à l'un des Kokotiers qui dépassaient de l'eau, comme d'autres types qui se trouvaient à bord. Tous mes espoirs s'étaient envolés, Aranaël, Jynnie et les Bananas Pirates avec.. Ils étaient tous morts..



On a navigué jusqu'à l'Amakna que je connaissais, celle située au nord de Sufokia. J'y ai revu quelques connaissances du Rivage Steamulant, sans me vanter de mes exactions dans l'archipel englouti. J'ai pensé à mes parents et à mon frère, qui devaient tous les 3 me penser mort ou disparu, depuis le temps.. Je me suis rendu discrètement à Sufokia. Je devais avoir 22 ou 23 ans, à cette époque. On est arrivés au port du Rivage Steamulant, qui était presque abandonné. J'ai appris qu'en mon absence, des Requins humanoïdes et d'autres créatures marines s'étaient approprié les lieux, chassant les habitants, qui se sont répartis dans les autres villages de l'île. Après avoir mené mon enquête, j'ai appris qu'Agnan Dart, mon père, était encore capitaine de son navire et qu'il avait aidé avec Oshi, des soldats et des mercenaires à lutter contre les monstres marins. Finalement, ils avaient été obligés de se replier et ma famille était partie pour le quartier du "Passage sur la Manche", qui était construit en parallèle à celui de "La voie de la Poudre", entre la Dune Kane et le Canyon Touffu.

Je m'y suis rendu. J'ai reconnu le navire de mon père, et lorsqu'il s'est pointé avec Oshi, je les ai suivi de loin. Il est arrivé jusqu'à une bicoque modeste, et j'ai eu le temps d'apercevoir ma mère.. Ils étaient souriants, mais lorsque les iops sont entrés et que j'ai vu ma mère chercher du regard à l'extérieur d'un air triste, mon coeur s'est serré. Je suis parti acheter un Coeur de Sacrieur, le collier, avec les quelques kamas que m'avaient filé les explorateurs pour me retourner. J'ai gravé "Je t'aime maman" sur la pierre en forme de coeur, et je l'ai déposé devant leur porte, avant d'y toquer. Je me suis assuré de loin qu'elle le trouvait, et je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en versant une larme en la voyant en pleurs, mais heureuse de me savoir en vie. Je suis reparti quand Oshi et mon père sont arrivés auprès d'elle.

Je suis parti pour Brakmar, en embarquant sur un navire qui s'y rendait. J'ai rapidement trouvé les bas-fonds de la ville, dans lesquels Sidimote&Coe fait la loi. J'y ai rencontré Savhanna, une prostituée écaflip qui connaissait bien Dente, qui à ma grande surprise, avait réussi à monter son équipage de pirates. Savhanna m'a dit que Dente redistribuait des fois les kamas qu'il volait aux marchands, aux habitants les plus démunis des bas-fonds. Puis elle m'a indiqué la maison de la mère de Dente, et je suis allé la voir. On a longuement discuté, et ces deux là en avaient chié pas mal avant que Dente ne parvienne à recruter des types ici, dans le but de venger son père de ceux qui l'ont vendu. Elle m'a offert son hospitalité le temps que Dente revienne la voir, et j'ai profité de ce temps pour découvrir Brakmar, que je ne connaissais que dans les livres. J'y ai rencontré Cher Flesh, une ancienne pirate devenue chef de cuisine dans le petit village Brakmarien du Bouffe Lard. Elle travaille aujourd'hui dans la capitale. J'ai longuement discuté avec elle aussi, elle disait ne pas connaître Dente, et m'a donné quelques conseils.
Finalement, Dente a fini par se pointer chez sa mère. Il n'avait pas changé. Il était simplement plus en colère que jamais contre la marine, les gouvernements et l'autorité en général. Nous avons pris la mer ensemble pendant un temps. J'ai pu me renflouer un peu, me sortir de la misère dans laquelle je m'étais enfermé.

Nous écumions les mers ensemble, avec son équipage. Il n'avait qu'un petit Shooner a l'époque. Il m'a laissé ordonner une attaque, tenir la barre et récupérer ma part du butin plus d'une fois. Seulement, vint un jour où une bataille avec un Shonner de la marine a mal tourné pour moi, et j'ai été éjecté du navire près d'une île vierge. Mes blessures ne me permettaient pas de remonter seul à bord, la bataille faisait rage et personne ne m'entendait. Ils se sont éloignés du rivage, Dente pensait qu'ils m'avaient capturé, et il a tout mis en oeuvre pour les rattraper quand ils ont sonné la retraite. J'ai appris plus tard qu'il ne les avait jamais eu et qu'il pensait qu'ils m'avaient exécuté.

Je me suis donc retrouvé une fois de plus seul sur un ilot inconnu et inhabité, perdu entre Brakmar et Sufokia. J'y suis resté pas mal de temps, vivant d'eau de pluie, de chasse et de fruits principalement.. Peut être 1 ou 2 mois. Puis finalement, un Shooner d'explorateurs a jeté l'ancre pas loin de l'ilot. Je l'ai réquisitionné aux 2 hommes qui le gardaient pendant que les 4 autres exploraient l'île, puis grâce à la déesse, des cordages et mon ingéniosité, je m'en suis sorti seul pour manoeuvrer jusqu'au port de Macheville, situé à l'époque en contrebas des falaises nord-est de Brakmar. Là, après avoir essuyé une tempête, le navire prenait l'eau de toute part et je l'y ai laissé, me rendant directement chez la mère de Dente, qui m'appris que ce dernier avait entendu parlé de "Bananas Pirates" et de Oshi qui cherchait son frère. Moi. Apparemment, Dente s'était rendu sur place, à Amakna, et avait décidé de regrouper les Bananas le temps d'être sûr que je sois mort.



Je me suis donc rendu en vitesse là bas, et j'ai retrouvé presque la totalité de mes hommes. Aranael, Flos, Stefiran, et les autres. Dente a dû partir, mais on était tous contents de me savoir en vie. Aranael m'a expliqué qu'Oshi les avait trouvé, et qu'il voulait absolument me faire revenir à Sufokia et arrêter la piraterie et le banditisme "pour nos parents". Il aurait été jusqu'à prendre le commandement des Bananas en faisant valoir nos liens de sang, et pensant pouvoir se servir d'eux pour me retrouver. Ce fut peine perdue, cas Dente était arrivé peu de temps après Oshi et il l'avait convaincu que ce n'était pas le bon moyen. Il n'a jamais voulu me dire ce qu'il lui avait dit pour ça, à mon grand regret.

Aranaël et moi avons reformé un groupe d'hommes qui serait plus tard notre équipage, mais nous nous faisions pour le moment petits, parce que la Marine nous inquiétait et on avait pas vraiment ni l'argent, ni les compétences pour avoir le navire dont je rêvais ni même en avoir un autre. De plus, Oshi me cherchait toujours et mes exactions avec Dente n'étaient pas passées inaperçues. On a donc acheté un havre-sac supplémentaire, pour en faire un havre-bar qui nous servirait de planque. Dès qu'on a pu le faire, on a migré vers Sufokia pour éviter qu'Oshi ne nous retrouve avec l'aide de gardes ou autres, pensant qu'on était à Amakna.

Plusieurs années ont passé, et de nombeuses batailles ont eu lieu, que ce soit avec la garde ou avec des équipages rivaux. Notre Havre-Bar tenait le choc au village de "L'artère Sans Arrête", à peine plus loin à l'Est du village-capitale de Sufokia. Je devais avoir 25 ou 26 ans. Pendant cette période, nous passions notre temps à envisager des braquages, à dépouiller des gens, et à nous battre avec la garde et certaines milices, quand ce n'était pas un équipage rival. Je me suis aussi beaucoup entraîné, que ce soit au combat ou à la navigation, avec Dente. Je suis sorti avec Aranaël, puis lorsqu'elle nous a laissé tombé avec Akky, une éniripsa qui nous filait un coup de main de temps en temps, puis avec Blanche, une Sacrieur qui faisait partie de l'équipage d'un certain Cyd. Je ne sais plus vraiment si il était pirate ou autre chose, mais il était Capitaine d'un genre de navire volant, un peu comme ceux de ces types qui portent des capuches. J'ai aussi rencontré plusieurs autres capitaines, Xiangu le Pandawa anciennement Capitaine des Pirates Steamulants, Roar Hawkins le Capitaine des Gélupirates, et sûrement d'autres dont le nom m'échappe au moment où j'écris ces lignes.
Enfin, nous n'étions qu'une bande de voyous qui rêvaient d'écumer les mers, à cette époque. Nos activités se résumaient à dépouiller les passants isolés et à éviter les patrouilles de gardes. Je passais de temps en temps au Passage sur la Manche pour m'assurer de loin que ma mère allait bien et lui donner de mes nouvelles en évitant le contact direct, et voir si Oshi comptait me lâcher la grappe ou pas. J'ai dû me résoudre à espacer ces mots à ma mère, pour qu'il arrête finalement. Il a repris l'affaire de notre père, maintenant à la retraite avec mère.

Un beau jour, les gouvernements ont trouvé un moyen de voyager dans une autre dimension, ou du moins dans un autre monde, ou dans des zones restreintes de terres très lointaines. Ils ont appelé ces zones des "Havre-Mondes". Ils avaient créé un portail pour chaque Havre-Monde, et les avaient dispatché un peu partout sur les iles, les mettant à la vente aux enchères. Une fois le portail passé, on est instantanément téléporté sur une terre vierge peuplée de "Sidoas", des petits monstres poilus doués pour la construction. Ces portails ne fonctionnent pas comme un Zaap : Il est impossible de trop s'éloigner d'eux une fois dans le Havre-Monde. C'est pourquoi des murs ont été érigés, délimitant la zone praticable à l'intérieur.
Nous avons tout fait pour une obtenir un et en faire notre quartier général. Un Eniripsa du nom de Terry nous a financé, je n'ai jamais su dans quel but. Il était riche et avait déja fondé un village dans l'un de ces havre-monde situé sur la Voie de la Poudre. En ce qui concerne le notre, son portail se trouvait au coeur du Rivage Steamulant. Là où je suis né. Loin de tout, protégé des étrangers, de la garde et des curieux par les monstres marins qui y rôdaient encore. Des Riktus s'étaient même installés dans certaines bicoques. L'objectif avec l'achat de ce Havre-Monde, que j'ai nommé "Fort Pirate" à son tour en mémoire de ce qu'on avait perdu sur l'ancien Archipel, était de nous servir de planque en premier lieu. Mais en second, il était de bâtir une ville peuplée d'hommes libres comme nous. Des pirates, des-hors-la loi convaincus que les riches et ceux qui ont du pouvoir profitent des autres par fainéantise, et tous ceux qui soutiendraient notre cause seraient les bienvenus.

Nous nous sommes mis à la tâche, avec l'aide des Sidoas. Et ce ne fut pas de tout repos. De nombreuses personnes nous ont apporté leur aide, et les habitants n'arrivaient toujours pas. Personne n'avait confiance en moi. Personne n'avait confiance en "Les Bananas Pirates" qui ne faisaient que de petites rapines et se prétendaient pirates sans jamais mettre les pieds en mer.

C'est là que j'ai décidé de me jeter à l'eau. J'avais alors 25 ou 26 ans, quelques années d'expérience à la barre, et quelques bons "professeurs". Nous avons réquisitionné un navire isolé à leurs anciens propriétaires, et l'avons ramené dans la baie a côté du portail de Fort Pirate. Nous l'avons réparé, armé, et hissé nos couleurs. Le Capitaine Dart et les Bananas Pirates ont commencé à faire parlé d'eux.

Depuis lors, nous levons l'ancre de temps à autre à la recherche de navires marchands bien graisseux, de trésors bien enfouis, et d'aventures à vivre. De nombreux hommes ont rejoint Fort Pirate en entendant les rumeurs racontées par les survivants. Des équipages entiers l'ont fait, comme celui de Bloody le Mornand, un vieil homme du Nord ayant reformé les Pirates Steamulants après la disparition de Xiangu. Il y en a eu d'autres. Et il y en a toujours d'autres, maintenant que la machine est en marche.

Le Fort a été attaqué à de nombreuses reprises par nos ennemis, il a été pris, ainsi que l'équipage. A plusieurs reprises. Des mutins, d'autres équipages de pirates, des mercenaires, des milices chasseuses de pirates, tous ont tenté de le prendre et de le garder, en vain. Ma renommée et celle des Bananas s'en va grandissante un peu plus à chaque fois, et ce village, c'est le nôtre. Les hommes y sont libres tant qu'ils respectent NOS règles, bien plus justes que celles de ces rats de gouverneurs qui ne leur laisseraient pas une seule miette même s'ils mourraient de faim. Fort Pirate n'est qu'un début. Un jour, les pirates se battront tous sous la même bannière contre les armées de ces nations injustes. J'y crois dur comme fer.

Depuis tout ça, une montée des eaux a changé la face du monde tel que je l'ai connu, même dans cette région du monde. Les îles sont plus petites. Les villages comme le Bouffe Lard, La voie de la Poudre et le Passage sur la Manche n'existent plus. Mes parents ont dû déménager dans la capitale comme la plupart des habitants, ils ont une petite maison proche de la prison. C'est sûrement ma mère qui a choisi l'emplacement. Mon frère lui, est toujours capitaine de son navire de pêche. Il a un Brick, a présent. Je crois qu'il s'est marié et a eu une petite fille. Il vit à l'autre bout de la ville, du côté du Hangar à bateaux. Les portails vers les havre-mondes ont été détruits mais les nations en ont fabriqué de nouveaux qui sont accessibles sur présentation d'un passeport de nation depuis n'importe quel Méka-arbre dans les différentes capitales. Les Riktus qui autrefois accueillaient n'importe quel hors-la-loi sur une plateforme nautique se sont simplement mis à attaquer la côte sud d'Amakna sans relâche, forts de leurs nouvelles recrues. Ils y ont établi un petit port dans lequel plusieurs équipages de pirates, nous y compris, jetons l'ancre.

Entre ces 2-3 dernières années et aujourd'hui, plusieurs évènements marquants que je n'ai pas encore cités se sont déroulés : J'ai commencé à fréquenter Broken, une fille que je connaissais déjà, de loin. On s'est vu quelques fois, puis plus souvent, puis.. On est sorti ensemble. On a adopté un petit Sacrieur orphelin qui vivait dans une cabane de pêcheur au sud de la cité d'Astrub. Puis nos exploits en mer et nos batailles ont commencé à espacer mes visites à Astrub, on ne se voyait pas souvent. Finalement, je pense qu'elle s'en allée avec un autre. Ils ont tous les deux disparu sans laisser de trace, et j'ai beau espérer les revoir un jour en traînant dans les rues d'Astrub pendant mon temps libre.. Je commence à me faire une raison.

Puis, Handie. Elle fait partie des nouveaux de cette année ou de celle d'avant. C'est une Ouginak, elle errait sans but dans les rues quand je suis tombé sur elle. Elle cherchait du boulot et j'avais besoin de bras pour reprendre Fort Pirate, qui était tombé aux mains du capitaine Raoul Tigra, un homme que j'avais pourtant délivré des chasseurs de pirates qui avaient tué son précédent capitaine. Je ne sais plus ou j'en suis, avec les femmes. Je passe sur ces détails pour l'instant.

Dans le passé, j'ai dû céder le poste de Capitaine à Milton, puis à Kocka. Tous les deux m'avaient défié pour le prendre, et je leur ai cédé mon insigne rapidement, peu combatif à l'idée que mes propres hommes veuillent prendre ma place : Le premier l'a abandonné alors que je montais un équipage en parallèle et que les Bananas me rejoignaient pour la plupart, et le second s'est fait explosé par Xilae dans un piège qu'il lui avait tendu pour récupérer l'insigne.
Suite à cela, je crois que Kocka a réussi à le récupérer, récupérant par la même les pleins pouvoirs sur Fort Pirate. C'était avant que trop de monde n'entende parler des Bananas. Il s'est associé à Milton, Acadi et Midohka. Ils voulaient accomplir mes projets et fonder une ville qu'ils gouverneraient à eux quatre, mais cela ne s'est pas déroulé comme prévu parce que personne ne les a rejoints, étant donné qu'eux même n'étaient pas connus plus que ça et qu'ils n'inspiraient sans doute pas suffisamment confiance.



Pendant cette période, je n'étais pas disponible pour m'occuper de tout ça. Dente m'avait envoyé une lettre : Il avait retrouvé les hommes qui avaient trahi son père dans le passé, et il tenait à ce que je me joigne à lui pour les combattre car j'étais comme un frère pour lui. Et comme il était vrai que son père avait été plus présent pour moi que le mien, j'ai décidé de me joindre à lui. Il disait avoir rejoint un petit village portuaire habité par des hommes libres du joug des nations, loin à l'Ouest de Sufokia, sur l'une des petites îles à peine visibles sur les cartes.
Au moment où j'ai posé le pied là bas, j'ai croisé Dente, furieux. La marine venait de lui prendre le Chalopar, son Brick, qu'il avait fait l'erreur de laisser mouiller dans le port de Mâcheville. Il venait de l'apprendre. Heureusement, la majorité de ses hommes ne s'y trouvait pas à ce moment là et nous avons finalement pu le reprendre avant qu'ils ne le démantèlent, seuls 5 ou 6 hommes y montaient la garde. On est ensuite partis pour le repaire commun des deux contrebandiers qui avaient vendu Fehra Hifrisse, le père de Dente.
Dente avait établi un plan : Les hommes que nous devions abattre avaient 2 navires aussi gros que le Chalopar. Leur repaire était un amas de cabanes de bois construites à même les falaises surplombant une petite crique dans laquelle leurs navires mouillaient. Des hommes de Dente devaient s'occuper de repérer les lieux et de revenir nous indiquer où dormaient ceux que nous cherchions, afin qu'on explose leurs cabanes depuis le Chalopar, pendant la nuit.
Seulement, tout ne s'est pas passé comme prévu et les éclaireurs se sont fait avoir. Ces larves ont craqué et ont balancé le plan. On a vu que les hommes commençaient à tous se préparer au combat et à se répartir sur les deux Bricks ennemis, alors on a fait la même chose sur le nôtre. La géographie ne nous permettait pas de lancer d'attaque de front (on aurait dû essuyer deux bordées avant même d'avoir pu utiliser un seul de nos canons), alors on a décidé de mettre les voiles avant qu'ils ne sortent de leur planque.
Ce fut un nouvel échec, ils nous ont rapidement rattrapés et canardaient nos voiles pour nous ralentir. On avait beau larguer des barils de poudre et faire feu depuis la poupe, ils sont vite arrivés à notre hauteur, l'un a babord et l'autre a tribord à moins de 50 mètres. Avant que leurs canons ne soient alignés, j'avais soumis un plan à Dente, qui l'a accepté, paniqué : Tous leurs canons ont craché simultanément dans un bordel pas possible, mais pas les nôtres. Le Chalopar était en charpie, mais la plupart des hommes de Dente s'étaient réfugiés sur mon ordre. Certains à la poupe, d'autres dans les filets de beaupré, d'autres dans les hauteurs des voiles. L'objectif de la manœuvre était d'éviter au maximum les pertes humaines, sachant que la majorité de leurs canons cibleraient la partie centrale du Chalopar pour maximiser les dégats. Ce fut un succès, et avant même que les survivants ne soient remis de leurs émotions, Dente a donné l'ordre d'aborder à babord en abandonnant le Chalopar, alors qu'on était déjà pratiquement collés à eux. Tous nos hommes ont sauté sur le Brick, nous y compris, et on est finalement venus à bout de leurs hommes, qui s'attendaient pas à ça. L'autre Brick n'a pas ouvert le feu et le temps qu'il manœuvre pour tenter de se joindre à la partie, nous avions déjà nettoyé le navire alors que le Chalopar coulait a moitié, plus loin. Alors que leur Brick s'approchait de celui qu'on venait de prendre, ils ont surement pris peur en voyant Dente achever le capitaine, et ont tiré une bordée. L'un des boulets a arraché la bôme de la brigantine au grand mât, et en tombant elle m'a heurté de plein fouet. C'est tout ce dont je me rappelle.

Je suis resté dans le coma plusieurs semaines, ou plusieurs mois. A mon réveil, j'étais chez la mère de Dente, dans les bas-fonds de Brakmar toujours. Elle m'a expliqué que nous avions réussi à tuer les deux hommes qui avaient vendu son mari, et j'en ai conclu que Dente avait réussi à vaincre le deuxième seul avec son équipage. J'ai appris plus tard qu'ils l'avaient coulé.



Lorsque j'allais mieux, j'ai décidé de retourner à Astrub et c'est là qu'après avoir appris toute l'histoire, j'ai discuté un peu avec Milton, qui a accepté de me céder sa partie des rennes de Fort Pirate. Acadi était d'accord elle aussi mais émettait une condition que j'ai accepté sur le moment puis oublié. Midohka semblant avoir disparu, et Kocka se retrouvait donc obligé de me céder sa partie. Les Bananas avaient donc repris les rennes de Fort Pirate sans qu'on ait à se battre.

Le temps a passé, et la bataille que j'avais mené avec Dente ainsi que les nombreux pillages de navires marchands des Bananas commençaient à faire parler de mon nom, et quelques hommes ont commencé à s'installer à Fort Pirate.

Dans le même temps, nous avons suivi la carte qu'un marchand nous avait vendu en promettant qu'elle nous mènerait probablement à un trésor. Elle menait au nord d'Astrub, à la limite des mers connues, sur une île vierge. J'y suis allé avec Mayaela, Cyrius et des hommes du Fort motivés. Le voyage a duré plusieurs jours et nous avons eu notre lot d'aventure en chemin : Nous avons combattu plusieurs navires, dont un Brick de Chasseurs de Pirates, l'Exécuteur, et un autre de Marchands, le Kamarash. L'Aranaelle étant trop endommagée, nous l'avons abandonnée aux prisonniers et avons pris l'Exécuteur et le Kamarash, que j'ai laissé aux mains de Cyrius. Une frégate de Chasseurs de Pirates nous a pris en chasse le lendemain ou le surlendemain. Ils s'attaquaient aux voiles de l'Exécuteur mais nous les avons finalement abordés et vaincus. Ils avaient déjà capturé d'autres pirates avant nous après avoir tué leur capitaine. Nous les avons donc invité à se joindre à nous, nous commencions à manquer d'hommes valides. Ils se sont répartis entre l'Exécuteur et le Kamarash, et nous sommes repartis.
Quelques jours plus tard, alors que nous approchions de l'ile à laquelle nous menait la carte, on a été attaqués par un Crabe aussi gros qu'un Brick. C'était la deuxième fois que ca m'arrivait. Le premier m'avait laissé une marque dont je me rappelais et avait coulé notre navire de l'époque, on avait tous été obligés de boire des potions de rappel. Cette fois, nous l'avons rapidement mis en fuite grâce aux deux Bricks qui faisaient feu, en plus de Cyrius et moi qui lui avons tranché un oeil.
Lorsqu'on est enfin arrivés sur l'île, il nous restait à décoder le message qui nous mènerait au trésor. On a mis un ou deux jours à le comprendre. Puis on a déterré un coffre contenant au moins 10 millions, en plus de tout le butin amassé depuis qu'on était partis. On a fêté ça toute la soirée au campement, puis on a mis les voiles.

On a jeté l'ancre au nord-ouest des falaises d'Astrub, épuisés. J'avais parlé de Fort Pirate aux hommes qui se trouvaient à bord de la Frégate de Chasseurs, et ils s'y sont rendus. Ils étaient à présent dirigés par Raoul Tigra, un ancien gradé de leur équipage. Plus tard, j'ai payé des hommes pour qu'ils ramènent l'Exécuteur au port Riktus du sud d'Amakna, et j'ai offert le Kamarash à d'autres. L'Exécuteur est ensuite devenu la nouvelle "Aranaelle" et ma renommée grandissait.

Malheureusement, si la renommée dans le milieu de la piraterie attire des forbans de toutes les espèces, elle attire aussi le regard de la Marine et des Chasseurs de Pirates : Rapidement, une milice de Crâs s'est mise à nous pourchasser, dirigée par une certaine Clara Balakior. Je n'y accordais que très peu d'importance jusqu'à ce que Xilae, mon second, se mette en tête de l'affronter en dépit de mes ordres. Il a embrigadé la majorité des Bananas, et ils se sont rendus à Astrub à leur recherche. Ils ont rapidement trouvé Balakior, et elle, ses hommes et les mercenaires de la cité les ont rapidement vaincu et capturé.Ils ont aussi envahi le Havre-Monde, capturé les quelques hommes qui s'y trouvaient, et cramé une bonne partie de la jungle afin d'avoir l'avantage en cas d'attaque de ma part.
Lorsque je l'ai appris, j'ai longuement hésité et j'ai proposé à Balakior de m'échanger en échange de la liberté de mes hommes. Elle a fait mine d'accepter pour me piéger, mais cela n'a pas marché et j'ai pu m'échapper.
Ils ont ensuite tenté de me piéger à nouveau en utilisant Lynda, la copine de l'époque de Xilae. En vain une fois de plus.
Puis vint le jour ou des affiches annonçaient en ville "Le jugement des Bananas Pirates au Tribunal d'Astrub". Apparemment c'était une audience publique.
N'ayant plus le choix si je voulais faire libérer mes hommes plutôt qu'aller en recruter d'autres, j'ai fait appel à Dente à mon tour : Il n'a pas tarder à arriver sur son nouveau 3 mâts, le Chakill Donil, fort de son équipage d'une trentaine de gars.
On a mis au point un plan pour faire libérer les Bananas le jour du procès, et Dente a prévenu ses hommes que c'était une mission suicide mais qu'elle ferait grimper leur renommée à eux aussi s'ils y arrivaient.
Le moment venu, un petit groupe devait organiser de petites diversions aux quatre coins de la ville pour occuper les mercenaires d'Astrub. Les autres devaient se rendre en petits groupes déparés au tribunal, avec des roublaguns dissimulés, et se comporter comme des citoyens lambdas. On avait envoyé les Srams la veille, afin qu'ils aient le temps de se positionner dans l'ombre au plus près des juges. J'avais bu une potion de changement de sexe de Brakmar pour ne pas être reconnu.
Lorsque j'ai donné le signal après que les agissements d'Emporio m'y aient contraint, tout le monde s'est levé et l'ensemble des crâs, des juges et des citoyens dans le bâtiment ont été pris en otage. On a rapidement libéré les Bananas de leurs chaînes, et on s'est tiré par la porte de la ville la plus proche, devant le regard étonné de plusieurs passants et des mercenaires stationnés à la porte Ouest. On a couru jusqu'au Chakill Donil qui mouillait un peu plus loin, et on a mis les voiles. Emporio avait pris soin de capturer Balakior. On était tous là sains et saufs.
J'ai discuté avec Balakior quelques minutes, alors qu'elle était ligotée au Grand Mât de la Frégate. Je lui ai proposé de lui rendre sa liberté en échange de quoi elle nous foutrait la paix à moi, aux Bananas, à Dente, et aux hommes de Fort Pirate. Elle a plus ou moins accepté, au contraire d'Emporio. Mais il n'a pas eu son mot à dire.

Lorsqu'on est revenus a Fort Pirate, le constat était plus ou moins lourd et j'ai décidé d'organiser une meilleure défense dès que les hommes libérés par les crâs se sont montrés : Des tours de garde, des canons, des roublaguns équipés de fumigènes pour sonner l'alarme générale, et d'autres.
Cet évènement avait fait pas mal de bruit et d'autres hommes ont commencé à se joindre à nous à Fort Pirate.

Du temps a passé après tout ça. Je ne me souviens pas avoir beaucoup pris la mer à cette période, sans doute étais-je occupé à organiser les arrivées de nombreux hommes a Fort Pirate, m'occuper de leurs doléances, de la mise en place d'un hôpital de fortune, des cachots, d'une taverne, d'une auberge, de lits supplémentaires, de laisser-passers, de nos lois au fort, etc.

Puis un jour, j'appris que Milton avait formé un groupe de mercenaires : "Les Grelots". Xilae, qui n'avait rien appris de ses erreurs passées, m'incitait à ordonner une attaque contre eux. Trouvant le projet sans intérêt parce qu'à mes yeux s'en prendre à un groupe de mercenaires dans le seul but de casser des dents ou d'avoir les siennes en morceaux ne valait pas le coup, j'ai refusé.
Pendant les jours qui ont suivi, je profitais d'un moment de répit entre paperasse et batailles pour me la couler douce, mais Xilae a encore une fois désobéi à mes ordres : Les Grelots traquaient des bandits, ou des pirates, qui avaient semble-t-il délesté quelqu'un d'un beau butin. Mon second s'est donc mis en tête de rattraper ces bandits, de les éclater -en allant contre le courant que j'essayais de mettre en place- , et de repartir avec leur butin avant que les Grelots ne mettent la main dessus.
Il a embrigadé d'autres Bananas, et le résultat fut une bataille entre les Bananas, les Grelots, et les autres. Lorsque je l'ai appris, j'étais exaspéré de voir encore mes hommes cracher sur mes ordres et j'ai décidé de les laisser régler ça seuls avant de leur montrer qui était le capitaine. J'ai campé plusieurs nuits sur l'île de Moon, dans les hauteurs inhabitées. Je chassais des Crocodailles et d'autres créatures sur la plage, je me battais avec les Kanniboules rebelles de l'île qui cherchaient à me capturer pour me bouffer dès que je m'approchais de la jungle, j'essayais de me mettre le clan Kanniboul en place dans la poche. Ca me permettais de penser à autre chose. Je venais là aussi, pendant que Balakior fouillait le reste du monde à ma recherche, dans le passé.
Bref, les Bananas ont gagné cette bataille, emporté le butin, et capturé une des mercenaires au service de Milton. Ils l'ont jetée aux cachots, oubliant probablement que Milton connaissait Fort Pirate, était devenu un genre de Corsaire sans navire, un mercenaire au service des nations anciennement un pirate qui avait tenté une mutinerie et la prise du havre-monde, et qui était donc susceptible, s'il le désirait, de faire envoyer pas mal de soldats au fort pour faire tomber les Bananas et les autres pirates qui y vivent en plus de faire chasser tout le monde d'ici et de voir notre village occupé par les nations.
Au lieu de cela, Milton s'est simplement pointé au fort avec quelques-uns de ses hommes, et je ne sais comment, ils sont parvenus à faire évader leur amie tout en éclatant la plupart des hommes du fort et les Bananas présents ce jour là. Heureusement, Milton en est resté là.

Quand je suis finalement revenu à Fort Pirate, j'y ai croisé Mayaela et Cyrius, qui m'ont prévenu que Xilae était dans le comas suite à l'attaque, et reproché de ne pas avoir été là pour défendre le fort à leurs côtés. Ils n'ont rien voulu entendre à mes explications, et remettaient ma place de Capitaine des Bananas en question.
Agacé d'essuyer des reproches dus à leur désobéissance autant de leur part que de celle des hommes vivant au fort à ce moment là, alors que j'avais eu à gérer tout un tas de paperasse pour ces derniers et que je m'étais déjà démené pour faire évader les Bananas quelques jours avant leur pendaison collective en plus d'avoir tenté de me sacrifier pour eux auprès de Balakior, le tout encore une fois à cause de leur désobéissance à mes ordres, j'ai décidé de partir quand la plupart des autres capitaines auraient décidé de les abattre. J'ai laissé mon insigne de Capitaine à Mayaela en lui disant qu'elle avait sans doute raison, et que j'abandonnais.
J'ai ensuite mis les voiles pour Astrub, j'avais besoin de me calmer, de redescendre en pression, et de réfléchir à ce que j'allais devenir. Je suis donc allé marcher le long du port, le chant des mouettes et le bruit des vagues m'apaisent, habituellement. Seulement cette fois, dans ma colère, j'avais oublié de dissimuler mon visage : Des mercenaires m'ont reconnu et à peine l'un d'entre eux m'a-t-il demandé mon nom d'un air suspicieux, je me suis battu. J'aurais dû m'enfuir, mais j'avais besoin d'évacuer, puis je crois que j'en avais plus rien à foutre à ce moment précis. J'ai quand même dû en étaler 5 ou 6, avant qu'ils me maîtrisent.
Ils m'ont enfermé dans une cage suspendue à un poteau a côté de leur comptoir au centre-ville, en prenant soin de m'enchainer les poignets et les chevilles. Les citoyens qui ne me regardaient pas avec l'air apeuré ou méprisant qu'ils ont en voyant un criminel me jetaient des oeufs et d'autres trucs.. J'ai demandé plus d'une fois à la déesse ce que j'avais pu faire pour mériter ça : J'avais tué uniquement lorsque j'avais pas le choix, je m'efforçais de combattre tous ces oppresseurs du peuple que sont les gouverneurs, les riches, les soldats et les gardes.. Puis en y réfléchissant, j'ai compris : La mère des douleurs elle même supportait les épreuves et les souffrances sans broncher. Moi aussi, mais j'ai arrêté de douter en mon for intérieur.
Je suis resté suspendu là quelques jours, avec comme unique repas un bout de pain raçi par jour, et une seule "promenade" jusqu'aux chiottes publics. Je devais être déporté après quelques temps vers la prison d'une des nations, probablement celle qui paierait le plus cher au chef des mercenaires pour un pirate.
Mais un jour, pendant ma promenade, des types qui portaient des masques de Kanniboul, de Zobal et de j'sais pas quoi ont attaqué les deux mercenaires qui m'amenaient a côté des toilettes. J'ai d'abord cru à des Srams ou des types engagés pour me buter avant mon jugement, je voulais pas me laisser faire. Ils m'ont donc rapidement assommé et je me suis reveillé dans un havre-sac en mouvement. Après avoir observé les alentours, je me suis levé comme j'ai pu et j'ai attrapé un couteau dans ce qui ressemblait à une cuisine. C'est Cyrius ou Mayaela qui est venu me chercher dans le havre-sac, une fois que ca remuait plus, et j'ai laissé mon couteau derrière moi sur une commode.
On était à Fort Pirate, quand on est sortis du havre-sac. Devant chez eux. Quelques types alentour regardaient sans trop comprendre ce qu'il se passait, j'étais dans un sale état, encore menotté et couvert de sang séché.
Les deux Bananas ont exigé des réponses et des excuses immédiates de ma part, comme si c'était à moi d'en donner. Incroyable. Encore aujourd'hui, j'ai envie de les démolir en y repensant. Cyrius m'a même envoyé au sol en traître alors que je commençais à partir en direction de la taverne pour un repas chaud. Les forgerons m'ont ensuite séparé de mes chaines, et je suis reparti sans apporter plus de réponses que ce que j'avais déjà donné, et encore moins d'excuse. Bande de fous.

Cette fois, j'ai couvert mon visage avant de sortir de Fort Pirate. J'ai payé une Sram pour qu'elle récupère mes affaires au comptoir des mercenaires, puis j'ai longtemps erré sans rien faire de spécial. Plusieurs semaines je pense. J'attendais que Xilae se réveille, que Mayaela et Cyrius se rendent compte de leurs erreurs, de voir ce que les autres feraient. Ce que Fort Pirate deviendrait, ce que les Bananas deviendraient. Entre temps, Lynda m'a appris que Mayaela lui avait laissé l'insigne de Capitaine pour la donner à Xilae à son réveil, et elle me l'a filée. Je l'ai gardée en secret, et j'ai décidé de reformer un équipage sans spécialement de nom. "L'équipage de Dart" me convenait.

J'ai recruté un grand père qui se prétendait pirate et voulait le rester, et une roublarde qui trimballait un tonneau d'explosifs partout ou elle allait. On aurait pu voler un Shooner, mais je me voyais mal me battre avec juste ces deux là. On a aidé Lynda à se sortir d'un bourbier de famille dans lequel elle s'était foutu. Depuis ça, j'ai l'impression qu'elle m'en veut, paradoxalement. Enfin bon, les femmes, hein.
J'ai d'ailleurs rencontré une nana à la taverne de Brutas, au centre-ville d'Astrub. Une roublarde elle aussi. Au détour de la discussion, j'ai appris qu'elle était elle même chef de quelque chose de plus grand. On a poursuivi dans son havre-sac, dans lequel au moins 4 ou 5 sous-fifres se trouvaient. Elle était à la tête d'un clan roublard et s'appelait Maya Owski, dans mes souvenirs. Je lui ai révélé mon vrai nom et mon vrai visage, et je fus étonné qu'elle me reconnaisse : Mon nom commençait sans doute à faire parler de lui ailleurs que chez les pirates, les marchands et les chasseurs de primes.
Elle m'a alors paru bien plus sympathique, et je lui ai proposé un genre de pacte de non-agression. Elle a accepté selon ces termes : "L'équipage du capitaine Dart n'attaquera pas les navires du clan Owski, et le clan Owski s'engage à en faire autant, en plus de fournir une aide au capitaine Dart pour reprendre ses activités, sous la forme d'Un Gallion et quelques hommes." La chance me souriait, à moins que la déesse ne me récompense d'avoir enduré en silence.

Aussitôt le titre de propriété du Galion Sufokien en mains, je me suis rendu au port dans lequel il mouillait et je l'ai revendu pour renflouer mes caisses. J'ai acheté un Brick, plus petit, plus maniable et nécessitant moins d'hommes. N'oublions pas que nous n'étions que trois à ce moment précis, et qu'il faut environs vingt hommes minimum pour s'occuper d'un galion. J'ai ensuite récupéré le "havre-bar du Pirate Ivre", je lui ai redonné un coup de neuf, et deux roublards envoyés par Owski ont fait leur apparition : Sparrow, un jeune spécialiste en ce qui concerne de tenir une cible à distance pour l'abattre, et Imi, une femme qui a connu de nombreuses batailles et autant de bandits en tout genre. Tous les deux avaient déjà fait partie d'un équipage, celui d'un certain "Pelage Noir", aujourd'hui disparu ou prisonnier. Plus tard, j'ai rencontré Akerom, un zobal qui se fout un peu des lois et qui s'ennuyait dans Astrub, et Handie, une Ouginak de Saharach qui errait dans les rues à la recherche d'un boulot quelconque tant que ça rapporte. Tous les deux nous ont rejoints. Kemous, mon ancien matelot à la vigie chez les Bananas, avait perdu la mémoire et nous a rejoint également ainsi que Mayaela, qui regrettait ce qu'il s'était passé entre nous. Cyrius n'est jamais revenu, j'ai cru comprendre qu'il avait fini clochard et alcoolique. Xilae s'est finalement réveillé, et a rapidement compris que les Bananas n'avaient plus vraiment de pouvoir à Fort Pirate, en plus de se séparer tous à moitié. Il s'est séparé de Lynda et a sombré dans l'alcool, il se battait dans les rues quand je le croisais. Cliff était un Sram qui bossait en réalité pour Merkur, un notable de Brakmar qui souhaitait qu'on ne s'en prenne pas à ses navires. Harissa quant à elle est une vampyre autrefois capitaine, à ce que j'ai compris.

Entre temps, j'ai aussi fait la connaissance de Jackal Rackham à Astrub, un abruti fini qui se prétend capitaine d'un équipage de pirates en se pavanant habillé comme tel. A ma connaissance, si tant est que ces rumeurs sont vraies vu qu'il se promène en ville sans que personne ne lui dise rien, il n'aurait pendant longtemps fait que quelques rapines à terre. Récemment, j'ai appris qu'il avait soit disant attaqué de nombreux navires, y compris ceux de ses pairs, et qu'il comptait s'en prendre a Fort Pirate. Je lui avais proposé le même pacte de non-agression qu'à Owski, mais il l'a refusé, me demandant de d'abord lui prouver que je valais le coup qu'il me fasse confiance. Je n'ai pas aimé son ton condescendant et j'ai décidé de l'ignorer tout en restant méfiant à son sujet : Il fait partie de ceux qui ne trouvent leurs alliés qu'en leur inspirant la peur, et qui n'hésitent pas à porter des coups en traître aux autres pirates. Les imbéciles qui composent ces équipages ne valent pas mieux que de vulgaires bandits qui iraient agresser une fillette à dix pour lui voler sa sucette. Ce sont des mange-miettes inutiles qui s'accaparent la gloire des autres et qui se font passer pour des victimes de "leur grandiose équipage" pour faire parler d'eux dans les tavernes. Bande de clowns. Cela dit s'ils pouvaient dire qu'ils ont vaincu les Bananas à la garde, ça m'arrangerait.

On a gagné pas mal de kamas tous ensemble, mais il fallait qu'on reprenne Fort Pirate : Raoul Tigra, cet enfoiré d'ingrat qu'on avait libéré d'une frégate de chasseurs quelques semaines auparavant, avait pris le contrôle en mon absence, profitant de la situation. J'ai donc commencé par me réintroduire dans le fort en me faisant passer pour un des membres d'un équipage quelconque, puis je me suis trouvé des alliés sur place. Des gens qui n'avaient pas retourné leur veste. L'un d'eux était le forgeron. J'ai discuté longuement avec lui sous ma véritable identité et nous avons échafaudé un plan : Le jour où je déciderais d'attaquer le fort, j'enverrais un homme lui donner le signal. Entre temps, il était sensé se renseigner et prévenir ceux qui nous étaient loyaux : "Lorsque l'un des canons d'entrainement aura ouvert le feu sur le moulin, alors cela voudra dire que Dart et les Bananas attaquent. Ceux qui sont avec eux plutôt qu'avec Tigra et ses hommes devront le prouver en attaquant les autres aux côtés des Bananas.". Pendant ce temps, je devais trouver Raoul et le vaincre.
Tout s'est passé comme prévu, et quelques Steamulants étaient là aussi, dont Bloody. Il est venu avec moi, Cliff et Harissa. Nous nous sommes frayé un chemin jusqu'au manoir du gouverneur du fort, Bloody et moi avons pu entrer mais Raoul a actionné un mécanisme qui verrouillait la porte, alors que trois ou quatre de ses hommes l'ont rejoint depuis l'étage. Nous avons dû les vaincre tous moi et Bloody, puis nous avons rejoint les autres en tenant Raoul qui tenait à peine debout, et les derniers se sont rendus. On les a tous envoyé aux cachots, et les corps de leurs morts ont été éparpillés dans le Zaap, je crois, alors que les autres ont été enterrés dans la jungle, pour la plupart.

Suite à cela, du temps a passé encore un peu et Xilae nous a rejoint à nouveau. Il a été élu Second par les autres à la place d'Imi, qu'ils avaient élu mais qui ne se montrait pas assez selon eux. Il n'a pas perdu de temps avant de réorganiser ce qui aurait pu lui couter la vie ainsi qu'a Handie, Jannis -l'ex de Jackal et Lance, la nouvelle copine de Xilae qui nous a rejoint- et Bjorn -Un homme du nord que j'ai recruté à Astrub-: Ils sont partis tous les 5 avec Hulrik, à Bonta. Pour attaquer des bourgeois lors d'une soirée mondaine, en clamant haut et fort qu'ils étaient les Bananas Pirates. Bien sûr, presque aucun d'entre eux n'avait pris la peine de couvrir son visage et bien qu'ils soient repartis avec du butin, ils ont buté des gens et un avis de recherche a été rapidement rédigé.

Quelques jours plus tard, A LA GRANDE SURPRISE DE TOUT LE MONDE, à la fin d'une de nos soirées au "Pirate Ivre", des gardes Sufokiens et Brakmariens ont débarqué dans le Havre-Bar : On les a tous étalés mais ils ont eu Hulrik, qui est mort de ses blessures peu de temps après.. On a organisé ses funérailles selon les traditions de Bjorn : Tirer une flèche enflammée sur la barque portant le corps..
Xilae s'est ensuite fait attrapé par des types qui lui en voulaient et a réussi à leur échapper en mer, attendant qu'on vienne le chercher sur une île déserte non loin.
Bjorn aussi s'est fait attrapé, par Viggo, un homme de son village devenu chasseur de primes en voyant la tête de son ancien élève sur les affiches, et d'autres chasseurs de primes.
Viggo a même attaqué Fort Pirate avec des mercenaires et d'autres hommes, après y avoir envoyé des espions et corrompu des hommes sur place pour les monter contre nous.

Je me demande quand Xilae comprendra que ce sont ses décisions qui ont mené à la capture de tous les Bananas par Balakior, à l'attaque de Fort Pirate par Les Grelots, à son coma de plusieurs mois, à sa capture et à celle de Bjorn, à l'attaque de Fort Pirate par Viggo, et à la mort d'Hulrik.


Dernière édition par Isho le Mar 17 Aoû - 13:03, édité 1 fois
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[Journal d'Isho (Aout 2021)] Il l'a sur lui, pendouillant à sa ceinture. Empty Re: [Journal d'Isho (Aout 2021)] Il l'a sur lui, pendouillant à sa ceinture.

Message  Isho Jeu 19 Aoû - 21:50

Enfin peu importe. Avant que Xilae ne revienne et qu'il se passe tout cela, j'ai suivi la piste de plusieurs reliques magiques, et je n'ai pu mettre la main que sur l'une d'entre elle à l'heure actuelle. C'est encore une longue histoire :

J'ai entendu des marins discuter entre eux d'un vieil aveugle qui racontait à la taverne de Brutas d'Astrub la légende de Grobill, ce Capitaine insaisissable qui aurait régné sur les mers il y a une centaine d'années grâce à un collier magique qui lui permettait de contrôler les courants marins. Cela ne m'aurait pas interpellé si l'un de ces gars n'avait pas ajouté que le vioque ajoutait que Grobill avait eu le collier après avoir pactisé avec une sorcière. Je n'avais pas grand chose à faire ce soir là, et je me suis rendu à la taverne par curiosité. J'ai toujours été friand de ce genre de légendes, et si le vieux pouvait me mener à la sorcière dont il parlait, peut être qu'elle aurait quelque chose pour moi aussi.
Le vieux semblait terminer quand je suis arrivé. Quelques hommes l'écoutaient encore, et il est sorti. Je l'ai suivi discrètement et lorsqu'on fut à l'écart de la grande rue, je l'ai accosté. Il m'expliqua que Grobill avait ensuite laissé l'orgueil le gagner, et qu'il s'en pris à la sorcière, qui le maudit en retour : "Toi et tes hommes, je vous condamne à une éternité d'errance en mer sans jamais pouvoir reposer le pied sur terre, et même la mort ne saurait vous laisser reposer.".
Il semblait en savoir plus que ce qu'il disait, et je l'ai suivi jusqu'à chez lui, où nous avons longuement discuté au sujet de cette sorcière. Il la comparait à un monstre de la Shukrute et me déconseillait de partir à sa recherche tout en me racontant qu'elle vivait probablement dans la région de Brakmar. Il me dit alors qu'une relique magique pouvait sans doute me mener à elle : Le Compas de Sion, un compas nautique ensorcelé qui indique à son propriétaire la direction de ce que son coeur désire le plus au monde. Mais il ne savait soit disant pas comment mettre la main dessus.
Là, le gros tofu de Kemous entra par la cheminée avec une lettre me disant de le rejoindre lui, Imi, Xilae et Maya à la taverne. Je me retrouvais donc en proie à de plus nombreuses questions qu'avant de l'interroger, et avant de sortir de chez lui, j'ai volé une note au hasard, qui traînait sur son bureau et me semblait codée. J'ai passé le reste de la soirée avec les autres à la taverne, sans leur parler de tout ça.
Une fois dans mon havre-sac, je n'arrivais pas à trouver le sommeil. J'ai alors commencé à réfléchir à la note codée que j'avais prise au vioque, et quelques jours plus tard, elle s'est avérée être une simple liste de course écrite en braille.. J'ai réussi à la traduire à l'aide d'un bouquin que m'avait donné Miro, une vieille connaissance aveugle qui était sortie avec une Ecaflip de l'équipage à l'époque.
Le lendemain au soir, j'ai abandonné l'idée de retrouver cette sorcière seul, si tant est qu'elle existait, et je me suis rendu à la taverne de Sufokia : J'ai offert une petite bourse au tenancier en échange de son silence, et je suis monté sur l'une des tables pour me faire entendre de tous. Je me suis présenté, j'ai raconté la légende de Grobill et la version du vieux, et j'ai offert 100.000 kamas au premier qui me donnerait une information me permettant de trouver la fameuse sorcière.
Là, une femme est entrée. Une serveuse qui bossait à la taverne de Brutas à Astrub et avec qui j'avais déjà eu un désaccord, en plus de l'avoir vue discuter et fuir ce qui ressemblait à une attaque de représailles avec les hommes de Jackal comme de bons vieux amis. Elle s'est assise seule à une table alors que je buvais avec les marins intéressés par la prime que j'offrais. Elle a soudain semblé me fixer, et s'est adressée à moi comme si elle me connaissait. Je l'entendais mieux que les hommes avec qui je parlais, sans pour autant qu'elle ne semble hurler. Etonné et sans doute mieux entouré qu'elle ici, je me suis approché. Le temps s'est arrêté. Tout est devenu noir autour de nous, et je n'entendais plus rien d'autre qu'elle.
Elle m'a révélé qu'elle était la sorcière que je cherchais, et voulait savoir ce que je lui voulais. J'étais terrifié qu'elle m'ait trouvé avant moi, aussi rapidement. Je lui ai répondu en essayant de rester le plus stoïque possible, je lui ai dis que je voulais le Compas de Sion. J'avais longuement réfléchi, et il pouvait me mener à la richesse et à la gloire auxquelles j'aspirais. Si tant est que d'autres reliques existaient, il m'y mènerait forcément. La sorcière disait s'appeler Shionée et n'avait "qu'emprunté" l'apparence de la fille. Elle a décidé de me mettre à l'épreuve, ou de m'aider : Elle me dit que quelqu'un qui m'est cher allait mourir si je ne l'aidais pas. Elle m'a indiqué son emplacement par une énigme, avant de disparaitre en gloussant.
Tout est revenu d'un coup : Les voix, les marins alcoolisés, la taverne, le temps a repris son cours. J'ai pensé avoir été drogué, mais il n'en était rien visiblement. Dans le doute, j'ai discuté de l'énigme avec un des gars présents. On s'est mis d'accord sur le fait que ca pouvait être au Royaume Sadida, et il m'a accompagné là bas pour en avoir le coeur net. Ce type s'appelait Hakazam. C'était un ancien chasseur de pirates, mais il disait avoir cessé ses activités. Je me méfiais quand même, cela dit. Nous avons finalement trouvé Mayaela au sommet d'une falaise là bas, ligotée au dessus du vide à un arbre mort.
Après l'avoir liberée, la sorcière nous est apparus à tous les trois. Hakazam l'avait vue lui aussi, et bien qu'elle ne se soit pas adressée à lui, il voulait en savoir plus. Shionée reparla du Compas. Je ne voulais pas que les autres le convoitent eux aussi, je ne me rappelle plus vraiment ce qu'on s'est dit à ce moment précis. J'ai ramené Maya en lieu sûr, et je me souviens avoir été de nouveau dans l'impasse au sujet du Compas.
Cependant, Shionée a commencé à m'apparaitre de temps à autres, à me parler dans ma tête, et je faisais des rêves étranges. Des cauchemars mettant en scène une femme écorchée vive, enchainée dans une pièce sombre et entourée de types ressemblant à des chercheurs, tous habillés de robes vertes. La femme me regardait. Une autre fois, il était question du chef des types en vert. "Monsieur Irim". Une fillette était sujette à ses expérience et elle tuait tout le monde. Enormément de détails m'échappent encore au sujet de ces rêves, mais une chose est sûre, cette histoire me travaillait et j'ai commencé à perdre les pédales à force de mal dormir et d'essayer de garder tout ça pour moi.
Quelques jours plus tard, je suis retourné voir le vieillard d'Astrub pour lui raconter ce qu'il m'arrivait, et ce qu'il s'était passé. Il a dit ne pas pouvoir m'aider mais il m'a confié qu'un ami à lui, un prêtre Osamodas Sufokien, le pourrait peut être. J'ai discuté de cela avec Bloody et Hakazam, qui ont souhaité m'accompagner.
Lorsque nous sommes arrivés, le type nous a parlé de zones circulaires en mouvement perpétuel sur la surface du monde, dans laquelle la magie était intense les nuits de pleine lune, favorisant l'apparition de Gostofs et de phénomènes surnaturels tels que, peut être, l'apparition du navire de Grobill. Je ne sais pas pourquoi j'ai décidé de suivre cette piste. Mon instinct m'y poussait. J'esperais y trouver des réponses, ou des trésors. Il nous a dit que la zone serait un peu à l'Ouest de l'île des Bworks au moment ou la prochaine lune serait ronde.
La nouvelle lune approchait, et j'ai raconté toute l'histoire aux Bananas, à quelques Steamulants et à Hakazam, en omettant de parler du compas. Ils croyaient que mon but était le collier magique de Grobill (sur lequel je n'aurais pas craché, soit dit en passant).
On a levé l'ancre le moment venu, et on a croisé un navire marchand alors qu'on dépassait l'île Bwork. Il a commencé à fuir aux premiers coups de canon, et une brume s'est levée d'on ne sait où. Le vent s'est arrêté de souffler, et bientôt on y voyait plus à deux mètres. Kemous est descendu de son perchoir, les autres surveillaient l'avant de l'Aranaelle, me prévenant des potentiels récifs le temps que le navire cesse d'avancer complètement, sur une mer aussi plate que Wohptinssah, à l'époque. Enfin je m'égare là.
Après quelques minutes, j'ai entendu les autres s'étonner et s'énerver qu'un type soit monté à bord à la proue. Je suis allé voir, et il y avait bien un Xélor. Il a dit se nommer Sion, et être le propriétaire d'un compas. Il a dit que si nous réussissions son épreuve, tuer la fille, nous gagnerions le compas. Les autres n'ont rien compris, mais moi si. La brume s'est faite de plus en plus épaisse, et on a tous sombré dans un sommeil artificiel.
On a partagé le même rêve, ou la même vision : On se réveillait sur la plage d'une petite île vierge, luxuriante. Shionée était là, sous la forme de Simettra une fois de plus, la tavernière d'Astrub. Elle nous incitait à trouver la fille. Je ne comptais tuer personne, quoi qu'il arrive. On a fouiller l'île a sa recherche, et c'est dans la jungle qu'on l'a trouvée. Elle était jeune et si belle que cet abruti de Kemous a pensé que c'était une Bellaphone et bien que Mayaela soit là, il a succombé à son charme et semblait hypnotisé. Avant qu'on ait le temps de faire quoi que ce soit, Cliff s'est jeté sur la fille et l'a poignardé dans le dos malgré mes ordres, une fois de plus. J'ai eu beau la rattraper et essayer de trouver un moyen de la maintenir en vie, elle a rendu l'âme et on s'est réveillés, sur le pont de l'Aranaelle.
Sion a dit à Kemous qu'il avait réussi son test parce qu'il s'était montré compatissant avec la fille, en essayant de la séduire. Il lui a donné le Compas. Sur le chemin du retour, j'ai laissé la barre à Bloody, j'avais besoin de réfléchir à l'avenir seul. Je me suis convaincu que je ne méritais pas encore le Compas, et que mon épreuve pour l'obtenir ne faisait que commencer. Kemous voulait me le donner, et Mayaela voulait le jeter à la mer. Ils l'ont gardé et j'ai prétexté tirer un trait sur tout ça.
Il m'arrivait encore de rêver de temps à autre et Shionée me rendait visite de temps en temps, elle sentait que tout ça me touchait. Elle me raconta l'histoire de Sion, un ancien marin qui dû sacrifier son âme pour sauver sa famille, ou quelque chose comme ça. Elle m'a aussi embrassé, une fois.
Elle m'a raconté son histoire, l'histoire de nombres de femmes comme elle, l'histoire de sa fille : Ces femmes athées avaient décidé de vouer un culte à un Shushu nommé Triora. Elles furent chassées des villes et des villages pour leurs pratiques, et ne vivaient qu'entre elles, craintives des autres peuples et des hommes en général, qui les avaient trahies. Elle tuaient leurs enfants mâles, les offrant en sacrifice à Triora, qui leur permettait d'utiliser sa magie. Un beau jour, il me semble qu'elles ont toutes été abattues, et il me semble bien que Shionée était l'instigatrice, peut être alors possédée par Triora. Je ne me rappelle plus vraiment des détails, aussi est-ce peut être n'importe quoi. Le fait est qu'elles ont toutes disparues à l'exception de Shionée et Lecto.
J'ai ensuite décidé de rendre visite au vieil aveugle en lui apportant ce qu'il était écrit sur sa liste de courses en braille. En arrivant devant chez lui, j'ai vu un type en robe verte sortir de la bicoque et fermer derrière lui. Il a semblé étonné de me voir, et m'a affirmé que personne ne vivait ici depuis plusieurs dizaines d'années, ou quelque chose comme ça. J'ai attendu qu'il s'en aille, puis Handie et Devonne m'ont rejoint. J'ai décidé d'employer leur flair d'Ouginak pour chercher quelque chose, n'importe quoi, chez le vieux. On a trouvé plusieurs notes et portraits, et j'ai tout gardé avec moi. Peut être que le vieux n'existait pas réellement. Peut être qu'il avait rendu l'âme les jours précédents. Peut être qu'il avait été abattu pour avoir parlé de ces histoires autour de lui. Il n'empêche que j'en ai appris davantage sur l'histoire de ces sorcières à l'aide de tout ça : Shionée était enceinte de Lecto lorsque la Fondation, l'ordre secret des types en robe verte, l'a capturée. Ils ont isolé Lecto et l'ont élevée selon leurs règles en lui inculquant leur vision des choses, tandis qu'ils torturaient Shionée, qui est certainement la femme écorchée vive que je voyais dans mes rêves.
Après cet évènement, Mayaela a tenté de me filer le Compas une fois de plus. Je l'ai jeté dans l'eau du port d'Astrub. Je ne voulais pas l'obtenir de cette façon, et encore moins que les autres sachent que je l'ai.
Shionée m'a ensuite raconté que Triora était en elle et que le Shushu souhaitait s'emparer du corps de Lecto, ce qui était impossible tant qu'elle restait à Astrub, sous la garde de la Fondation, qui avait érigé une sorte de barrière magique autour des murs de la cité. Elle m'a dit aussi qu'elle préférait encore tuer sa propre fille pour éviter que Triora ne s'incarne définitivement en ce monde. Elle disait que le Shushu l'avait trompée, qu'il les avait toutes trompées. Lorsque j'ai proposé de vaincre Triora pour sauver la mère et la fille, elle a répondu que c'était du suicide et qu'elle ne pouvait de toute manière pas s'approcher des quatre reliques magiques qui auraient pu lui donner une chance de s'en sortir face au Shushu. J'ai répliqué qu'avec le Compas en ma possession, je pouvais m'occuper de retrouver les reliques : Après tout, vaincre un puissant Shushu devrait apporter de la renommée, retrouver les autres reliques me rendrait invincible, et dans le fond, leur situation m'attristait et je voulais aider Shionée. Le Compas me mènerait forcément aux autres reliques. A mon grand étonnement, la sorcière a semblé d'accord avec mon plan avant de disparaitre.
Je suis rapidement parti pour le port d'Astrub, afin de plonger récupérer le Compas. J'ai trouvé Handie qui errait dans le coin. Elle a plongé pour moi, mais ne l'a pas retrouvé. Au lieu de cela, elle est remontée avec un collier qui s'est avéré être un Méka-collier orné d'un rubis qui luisait au rythme des battements du coeur d'Handie. Méka, parce qu'après l'avoir bidouillé dans tous les sens pour voir s'il était magique, il a projeté une image holographique digne de la technologie Xélor : On voyait une femme travailler sur des recherches, puis on a entendu que "Triora" avait été libéré, que c'était terrible, on entendait des hurlements et des lames, des tirs, des explosions, puis celle qui faisait des recherches a stoppé l'enregistrement après avoir dit qu'il nous fallait "sauver les enfants des Abysses" ou quelque chose comme ça. Il n'a plus jamais fonctionné après cela, selon les dires d'Handie. Je soupçonne clairement le collier d'être lié à la Fondation, et cette chercheuse de vouloir nous mener en bateau. Handie a tenu à garder le collier, malgré le danger que cela représentait. Il n'a pas l'air de s'être passé grand chose de plus avec, depuis.
J'ai organisé une réunion des Bananas pour mettre au clair plusieurs choses :
- Virer Cliff qui n'en faisait qu'à sa tête et outrepassait mes ordres.
- Présenter le nouveau Code des Bananas, et prévenir tout le monde que s'ils n'étaient pas prêts à me faire confiance et à obéir sans poser de question à partir de maintenant, ils n'avaient qu'à rentrer chez eux.
- Leur dire que je cherchais une certaine Lecto, et le Compas. Ils n'avaient pas besoin de plus d'explication.
Personne n'est parti, et Fynn m'a pris a part pour me dire qu'en réalité, Lecto n'était autre que Simettra, la tavernière de Brutas à Astrub.
Dès lors, je n'ai eu de cesse de la chercher et c'est au parc près de la porte Ouest que je l'ai trouvée. Elle était seule dans un coin. Je me suis approché, j'ai levé mon masque pour qu'elle voit mon visage, et je lui ai dis que la sortirais de cette affaire. Elle n'a pas eu l'air de comprendre ce que je lui racontais, et deux hommes sont venus nous déranger parce qu'un iop avec qui j'avais discuté faisait une crise et se tapait la tête contre les murs. Ils pensaient que je l'avais drogué ou je ne sais quoi. Ma discussion a donc coupé court et j'ai dû prouver mon innocence à ces gars pour ne pas faire de vague avec les mercenaires de la ville, risquant d'être reconnu. Finalement, le iop s'est calmé et on s'est rendus à la taverne de Brutas, pour régler ça définitivement. Il y avait un type en robe verte et à l'air neutre, seul. Il semblait attendre. Je l'ai suivi quand il est sorti, et il a rejoint Simettra. Je les ai perdu quelques instants dans les ruelles puis j'ai retrouvé Simettra seule, qui se dirigeait vers l'extérieur des murs. Elle s'en est allée jusqu'à une plage, et s'est assise sans bouger pendant plusieurs minutes. Soudain, elle a commencé à partir en vrille en criant, se tordant de douleur les yeux révulsés. Le temps que je réalise et arrive jusqu'à elle, le taré de iop est arrivé en courant d'un air paniqué et l'a pris dans ses bras en se lamentant sur son sort. J'ai rapidement compris ce qu'il se passait, et ais exhorté le iop à retourner rapidement dans la cité. Il m'a écouté.
Nous nous sommes rendus dans un endroit plutôt désert, et Simettra a cessé, semblant simplement dormir finalement. Le iop et moi avons discuté, je ne lui ai jamais révélé mon vrai nom ni mon vrai visage, et je ne lui ai raconté qu'une partie de l'histoire qui pouvait me servir à en savoir plus sur ce que lui savait, sans le motiver à se mettre en chasse des reliques à son tour.
Il m'a fait confiance et m'a révélé quelques jours plus tard que le Compas était en sa possession et qu'il ne comptait pas me le donner. J'ai estimé avoir assez couru après ce foutu Compas Doré pour le mériter. Je le lui ai volé et je me suis rendu dans les bas-fonds de Brakmar, où j'ai connu jadis un vieux xélor travaillant sur un tas de petits outils au mécanisme complexe. J'ai fait modifié l'apparence extérieure du Compas de Sion, devenu alors le Compas d'Isho. J'ai acheté deux autres compas, l'un ressemblant comme deux gouttes d'eau au nouveau Compas de Sion mais indiquant le Nord, l'autre ressemblant à l'ancien Compas de Sion et déreglé de façon à ce qu'il n'indique qu'une direction aléatoire. Deux leurres que je ballade plus ou moins en évidence, le vrai Compas bien caché au fond de mon havre-sac.
J'ai ensuite essayé à plusieurs reprises de suivre la direction que m'indiquait le Compas lorsque je réfléchissais à tous les avantages que les reliques m'apporteraient, mais il se met à délirer dès lors que j'arrive en nouvelle Chuchoku. L'aiguille se met à tourner lentement sur elle même, se figeant de temps en temps dans une direction semblant aléatoire..

Depuis ces évènements, je n'ai jamais revu ni Lecto, ni Shionée. Malgré mes nombreuses tentatives. Les dernières nouvelles que j'ai eu sont une lettre de Simettra disant qu'elle avait besoin de mon aide. Cela fait plusieurs mois maintenant.. Je n'ai pas non plus entendu parler de Shushu incarné, ni de sorcières abattues ou de rumeurs au sujet de reliques magiques surpuissantes.
C'est à cette période que Xilae, Bjorn, Hulrik et d'autres nous ont rejoint.

On a pris la mer quelques fois, et mes espoirs de mettre la main sur les reliques et de revoir les sorcières s'amenuisaient. Vint le jour où les kamas venaient à me manquer, et on avait pas encore de butin réellement conséquent. Je voulais tomber sur un navire chargé d'or, qui n'opposerait pas de grande résistance. J'ai utilisé le Compas, et nous avons finalement aperçu un trois mâts marchand. Nous avons ouvert les hostilités, mais ils ont réussi à mettre les voiles avant qu'on les aborde. Les gars étaient dépités. Mais j'ai tenu bon, je croyais au pouvoir du Compas. On les a retrouvé plus loin, puis on est parvenus à les aborder. Ils trimballaient environs quinze millions. Ma plus grosse prise jusqu'à présent.
Ce genre d'histoire nous est arrivé une ou deux fois encore. A chaque fois, les navires transportaient aux alentours de quinze millions de kamas répartis dans plusieurs gros coffres.
Les autres n'ont pas vraiment l'air de se poser de questions, tant mieux.

Neva, une sadida de l'équipage de Pelage Noir comme Imi et Sparrow, s'est jointe à nous. Je n'ai pas encore vraiment pu en savoir plus à son sujet, ni au celui de Rudi, un vieil enutrof du même équipage qui l'a suivie. Je ne les ai pas vu souvent. Cela dit ils ont tous les deux placé leur confiance en moi. En nous.
Un jour, Handie a convié tout le monde à la Cuite du Pirate, la taverne de Fort Pirate. Patrick, un des serveurs, lui avait filé ce qu'un tofu avait apporté là : Un petit carnet accompagné d'une lettre de Violette (Neva). La lettre disait que quelque chose était arrivé, dans mes souvenirs. Elle avait dû être écrite et donnée au tofu au préalable au cas où, elle n'indiquait pas d'endroit précis. Et le carnet racontait l'histoire du passé de Neva :
"Elle avait erré d'équipage en équipage jusqu'à rejoindre celui du Capitaine Philipe, qui cherchait à mettre le grappin sur Chaza, une mutine qui se serait fait la malle avec l'ensemble du magot de l'équipage. Neva s'est plus tard rendue compte que Chaza avait infiltré l'équipage de Philipe, et après une discussion avec elle, elle ne savait plus qui croire. Chaza lui disait que Philipe était le véritable traître et qu'il avait buté tous les autres pour garder le butin et la faire accuser elle. Neva a finalement décidé de croire Chaza, et elles se sont échappées."
Willy a remarqué que certaines lettres étaient soulignées dans le carnet. En les mettant bout à bout, on obtenait un appel à l'aide et le moyen de retrouver Chaza. On devait aller à Kelba, une histoire de Corbacs, j'ai pas trop compris. On s'est séparés en deux groupes, celui dont je faisais partie partant pour les montagnes de l'île où vivent les hommes-corbacs, l'autre en direction du port, en espérant y trouver des infos.
Mon groupe n'a rien trouvé, les chasseurs du coin n'avaient pas entendu parler d'enlèvements ni rien vu de plus louche qu'habituellement ces derniers temps. On a rebroussé chemin à la rencontre des autres au port et quand on est arrivés, ils étaient à deux doigts de se battre avec des marins un peu trop prétentieux. On les a intimidé, puis on s'est retirés du port avant qu'un navire de la marine ne décide d'y jeter l'ancre.
On a fait une courte pause, on était pas vraiment plus avancés, et Mayaela s'est rendu compte qu'un autre message caché se trouvait dans le carnet et nous disait de nous rendre à Amakna et de donner un mot de passe pour qu'on nous mène à Chaza.
On s'y est donc rendus, en passant par le pont des Riktus. On est entré dans le premier resto sur notre chemin, celui au nord a l'extérieur des murs. Là, y'avait qu'un couple attablé. On leur a donné le mot de passe, sûrs qu'il s'agissait de nos contacts. Il n'ont jamais compris et après un certain temps passé à le comprendre, on s'est rendu à la taverne du centre ville. Y'avait du monde, mais on a trouvé Chaza a l'étage. Elle nous a dit que le Capitaine Philipe, celui qui avait sûrement capturé Neva, se trouvait probablement en Pandalousie. Elle a tenu à nous accompagner.
Sur place, on a demandé à des marins du village s'ils avaient entendu quelque chose à propos de pirates. Ils n'avaient pas l'air plus au courant que ça, mais ils nous ont dit que si il y en avait, ils étaient sûrement partis traiter avec les Pandikazes, un groupe de bandits locaux établis dans les terres.
On est partis les voir en se faisant passer pour des amis de Philipe, et on leur a dit qu'on le rejoignait. Ils n'ont pas mordu à l'hameçon et on a dû en éclater quelques-uns pour qu'ils nous laissent passer en nous disant que des pirates avaient établi un campement dans la forêt carbonisée à l'Ouest de leur repaire. On s'y est rendu, et le sentiment d'être observé depuis les quelques buissons encore debout était palpable. Finalement après quelques recherches on s'est fait attaqués par des Fléopards, et le vieux Rudi a été blessé. On a décidé de camper dans le Havre-Sac de Maya pour la nuit, alors que Morgat et Jannis s'occupaient d'apporter des soins au vieux. Le lendemain, j'ai profité des derniers soins à apporter à Rudi pour envoyer mon tofu à la recherche des autres, leur demandant de se joindre à nous pour retrouver Violette. On a pu lever le camp en fin d'après-midi, et on a rapidement trouvé une trappe qui menait dans une espèce de caverne à peine éclairée.
On l'a explorée en espérant y trouver Neva, ou des pirates. Au delà du fait qu'on entendait aucune autre voix, la grotte était parsemée de bouses explosives qui recouvraient ceux qui s'en approchaient de vase gluante dégueulasse. Les autres n'écoutaient pas mes ordres, et il était clair pour moi qu'on ne trouverait pas Violette ici. Je suis sorti en les laissant n'en faire qu'à leur tête.
Une fois dehors, j'ai continué à chercher la planque des pirates en fonction des infos qu'on avait. J'ai suivi la rivière vers le Nord jusqu'aux falaises, et je commençais à les longer vers l'Est, quand des Fléopards me sont tombés dessus. Je me suis défendu comme j'ai pu, mais ils étaient trop nombreux et j'ai dû boire une potion de rappel depuis un renfoncement rocheux dans la falaise. Je suis retourné au village du port de Pandalousie. Je voulais demander des infos sur de probables pirates à d'autres types avant d'essayer de retourner là bas. Le tavernier du coin ne savait rien, et un tofu est venu me trouver avec une lettre alors que je buvais un coup en réfléchissant. Ils avaient fini par trouver quelque chose dans la grotte souterraine. Une lettre ou une note, quelque chose comme ça. Ca indiquait les falaises au Nord-Est de la forêt cramée, là où je me rendais avant d'être attaqué.
Je suis reparti dans la bonne direction, plus confiant cette fois. Et convaincu que j'avais eu raison de sortir de cette foutue caverne. J'ai croisé les autres aux alentours du village Pandikaze. Ils nous regardaient d'un sale oeil, d'ailleurs. Enfin, certains Bananas me cherchaient et j'ai appris que d'autres étaient partis, n'ayant cure du sort de Violette.
On a finalement trouvé une autre caverne, plus grande, à flanc des falaises. Philipe et quelques hommes s'y trouvaient, ainsi que Violette, prisonnière.
Ils n'ont pas voulu négocier selon mes termes, et ont préféré se battre, fuir et emmener Neva. C'était sans compter sur Maya et Kemous, qui arrivaient depuis l'autre côté, leur barrant la route. Ils leur ont rapidement arraché Violette, Philipe et un de ses gars se sont retrouvés acculés, encerclés sur un pont suspendu entre deux falaises. Ils ont sauté.
Jannis s'est occupé de Violette avec les autres, je suis descendu en repassant par la grotte, avec Rudi, pour voir ce qu'était devenu Philipe. On a retrouvé qu'une main estropiée. Les Fléopards avaient sans doute terminé le travail, à moins qu'il n'ait réussi à survivre. Quand je suis remonté, les autres étaient déjà partis.

J'ai commencé à rentrer aussi. Je comptais marcher jusqu'au Zaap plutôt que simplement utiliser une nouvelle potion. J'avais besoin de réfléchir. Puis chercher mon chemin entre falaises et cavernes m'apaisait, en plus de m'aider à connaître un peu mieux l'endroit. Je ne voulais pas retourner dans la forêt cramée des Fléopards, et j'ai fini par sortir d'une mine au Nord du village Pandikaze. J'avais la tête ailleurs, je pensais que ces enfoirés me foutraient la paix, qu'ils avaient compris. Je me trompais. Un groupe m'a attaqué, et je me suis défendu comme j'ai pu mais j'ai trop tardé à vouloir attraper une potion. Ils m'ont sonné avant, et m'ont traîné plus loin dans le village. Je me suis réveillé ligoté à une barrière en Divi Divi, près d'une cascade à la lisière avec la forêt cramée.
Une des gradées Pandikazes parlait de me torturer, un type restait sans arrêt avec elle. Un autre, sûrement contre elle, l'exhortait à me relâcher. Elle m'a coupé les cheveux, puis j'ai simulé une forte douleur au bras, qui m'a fait sombrer dans l'inconscience. Je jouais le mort, couvert de sang et de multiples blessures dues à toutes ces batailles de la journée. La fille est partie quelques instants avec son garde du corps, et l'autre essayait de voir si je jouais la comédie ou si j'étais vraiment dans le coma. J'ai tenu bon. Quand la fille est revenue, j'ai bien cru qu'ils allaient se battre.
Finalement, il est parti et elle a envoyé le garde du corps à sa suite. Lorsqu'elle s'est approchée de moi, je l'ai prise par surprise en jouant le tout pour le tout. Sa lame m'a griffé la joue pendant l'action, mais j'ai réussi à la faire partir en courant, appelant à l'aide. J'avais acheté dans le passé quelques "outils" à un type louche qu'Handie m'a présenté. Parmi eux, quelques "pète-serrure" comme il les appelait. Je m'en suis servi pour me libérer des menottes, et je me suis tiré.

Je ne suis revenu à Fort Pirate que quelques jours plus tard, sous une capuche. Je ne voulais pas qu'on me pose de question au sujet de mes blessures à peine pansées et de ma coupe de cheveux. Je suis parti voir Julia, à l'infirmerie. Elle s'est occupée de me soigner sans poser trop de questions. Neva était là aussi. Je suis allé à son chevet quelques minutes, elle dormait. Handie est ensuite arrivée, elle était blessée également, pour d'autres raisons. Des gardes, ou je ne sais quoi. J'étais encore un peu remonté contre les Bananas, alors j'ai tracé ma route.

Pendant cette période, peu avant Violette, Kemous aussi s'est fait enlever. Par des Steamers. Il avait contracté une maladie me rappelant le Scorbut, j'avais déjà croisé des gars qui en souffraient. Et un beau jour, Shakila m'a envoyé une lettre disant qu'elle était suivie au Royaume Sadida. Elle m'appelait à l'aide. Je m'y suis rendu avec ceux qui étaient à mes côtés à ce moment là : Xilae, Bjorn et Jannis. On nous a rapidement indiqué le Palais, quand on demandait si une Sram blonde avait été aperçue ici ce soir. On s'y est dirigés, et les gardes à l'entrée semblaient dormir. On s'est faufilés à l'intérieur, et on a croisé le chemin de pas mal de cadavres.
Finalement, on a trouvé Shakila dans un coin du palais, apeurée. Elle nous a expliqué qu'un Steamer blanc et fou voulait la buter, et qu'il était responsable du carnage. On a voulu fuir, se battre ici en pleine nuit était pas une bonne idée. Jannis faisait le guet en bas, on devait retourner la chercher. En chemin, Bjorn et moi avons décidé de finalement faire sauter les boulons de cet enfoiré, après tout le Roi nous remercierait.
Bjorn a sauté d'un étage jusqu'en bas, et des gardes alertés par les corps et le bordel créé par le Steamer lui sont tombés dessus, l'accusant d'être l'auteur de tout ça. Bjorn n'est pas un bon diplomate. Je me suis dépêché de redescendre, on a dû affronter quelques autres gardes avec Xilae, Jannis et Shakila. Ils voulaient rien entendre et nous accusaient. On a ensuite décidé de se frayer un chemin jusqu'à Bjorn, pour se tirer tous ensemble. On a pu le faire après avoir étalé pas mal de gardes, et je ne pense pas qu'on soit toujours les bienvenus là bas..

C'est quelques jours après ça que Kemous a disparu. Xilae enquêtait sur le steamer à l'origine de l'attaque du Royaume, et il m'a finalement écrit de le rejoindre dans les champs à l'Est d'Astrub. On y a retrouvé un type appelé Griggs et aux multiples personnalités, à ce que j'ai compris au fil de la discussion. Une Ecaflip est ensuite arrivée, de son côté. Vint le moment ou on s'est battus. La fille s'est présentée comme Ginger, Cartographe au service de Jackal. Elle tentait simplement d'arrêter ça, nous empêchant de capturer le Steamer. Il a fini par disparaitre dans la mer, non loin de là. On a laissé la fille tranquille, et on est retournés en ville.
Là, trois steamers sortis de nulle part sont venus nous dire qu'ils tenaient l'un des nôtres et qu'on devait laisser Griggs tranquille si on voulait le revoir. Ils n'ont pas voulu répondre à nos questions, et sont partis pour la taverne de Brutas. On les a suivi en gueulant, et c'est là bas que j'ai craqué, me moquant à nouveau des conséquences : J'ai envoyé valser la tête d'un de ces Steamers, et on a commencé à se battre avec les deux autres. Handie est arrivée par hasard et nous a rejoint. Puis des mercenaires sont rapidement arrivés, alertés par les citoyens. On s'est tous tirés avec des potions, et rejoints à Sufokia. On a discuté des évènements, et on s'est dit que celui qu'ils tenaient était probablement Kemous.
Le lendemain, j'ai mis au point un plan avec Handie : On allait capturer Ginger, elle et moi. Je me suis déguisé, et on l'a trouvé devant la taverne de Brutas. Je voulais l'amener dans une ruelle et la mettre KO en traitre, pour l'amener à Fort Pirate. Une gamine est arrivée et a perturber mon plan, mais on a quand même réussi à la capturer grâce à Handie, qui l'a attiré dans son havre-sac avant de la mettre KO. On l'a ensuite ramenée à Fort Pirate, et je ne sais plus pour quelle raison, elle s'est retrouvée dans un havre-sac "prison" appartenant à Xilae.
On l'a interrogée au sujet de ses relations avec Griggs, ainsi qu'au sujet de l'équipage de Jackal, en se faisant passer pour d'autres, sous de fausses identités, pour qu'elle ne puisse pas nous balancer une fois libre. Finalement, je l'ai convaincue d'écrire une lettre à Griggs lui demandant de nous rendre ce qu'il nous avait pris en échange de sa liberté à elle. Le Steamer a accepté, et nous a demandé d'amener la fille à Sberg, dans son labo au pied d'une falaise.
En arrivant, on s'est rendu compte que le labo était souterrain. Xilae et Altair devaient faire le guet. Handie devait jouer la morte de froid, prête à réagir, non loin de moi qui descendrais dans le labo. Il n'y avait là que des expériences ratées et tubes contenant des hommes et femmes à moitié Méka. Je pense que Griggs essayait ici de fusionner des douziens avec des Mékas, dans je ne sais quel but. J'ai trouvé Kemous dans un de ces tubes, l'endroit n'était à vrai dire pas vraiment gardé. Un de ses bras avait été tranché et remplacé par un bras robotique. On l'a sorti de là, et on a fait sauter ce sous-sol.
J'ai ensuite tenu la parole que j'avais donnée à Ginger, et on l'a libérée. Seulement, elle a souhaité rester a Fort Pirate. Elle nous a dit qu'elle voulait fuir le Steamer. Elle semblait sincère. Elle parlait en mal de l'équipage de Jackal. Je ne sais pas si elle ment dans l'espoir de glaner des informations pour son compte, et à vrai dire j'en m'en tape. Je vais la recontacter bientôt pour savoir ce qu'elle devient.

Suite à ces évènements, Xilae organisa cette petite soirée Bontarienne qui valu une prime sur les têtes de Jannis, Handie, Hulrik et Bjorn. Et quelques jours plus tard, à la fin de l'une de nos réunions privées au Havre-Bar du Pirate Ivre à Sufokia, Des soldats Sufokiens et Brakmariens nous ont attaqué. Hulrik est mort, ce soir là. Bjorn a plus tard été porté disparu également. Puis Xilae.

J'ai rencontré un certain Viggo, chasseur de primes, dans le bar des égouts d'Astrub. Je me baladais sous une autre identité, déguisé, comme a mon habitude en ville. Ca m'évite des problèmes j'en suis persuadé. Viggo était un Pandawa et m'a dit avoir fait partie d'un équipage. Il s'est montré méfiant jusqu'à ce que je lui fasse croire que les pirates m’écœuraient et que j'étais moi même chasseur de primes. Je lui ai proposé de l'aide toujours dans le but de glaner des informations sur ses cibles actuelles et sur les disparitions de Xilae et de Bjorn, il m'a répondu qu'il n'en avait pas besoin et qu'il avait déja de puissants associés, avant de me montrer l'avis de recherche des cinq Bananas de Bonta, le visage de Bjorn rayé de rouge. Au fil de la discussion, j'ai appris que Bjorn était retenu à Bonta et qu'ils étaient sur les traces des autres.

Plus tard Noelle, une gamine Eniripsa probablement orpheline que Jannis a pris sous son aile, et qui se démène au fort pour soigner tout le monde dans le but de me prouver qu'elle peut être utile sur un navire pirate elle aussi, m'a dit avoir enquêté au sujet de la disparition de Xilae. Apparemment, un des serveurs de la taverne de Sufokia avait vu quelque chose. Des gars s'en étaient pris à un marin portant un Clint. J'ai été l'interroger avec elle, et il disait qu'un gamin habitant au sommet de la montagne des flaqueux se trouvait là et avait acheté le Clint. Apparemment, il y avait deux autres types dont la description correspondait pas mal avec celle que Viggo m'avait donné de ses deux comparses.
On est montés là haut voir ledit gamin, et on a récupéré le chapeau, qui était bel et bien celui de Xilae. Je voulais le donner à Jannis, qui me semblait distante depuis quelques temps déjà. A priori, Jackal l'aurait menacé et peut être frappé. Mais elle ne m'en a pas vraiment parlé, malgré que je lui ai laissé plusieurs fois l'occasion de le faire. Elle ne me fait sans doute pas assez confiance.



J'ai reçu une lettre des hommes de Dente : Il s'était fait avoir par le Phil Toublé, un Capitaine Enutrof rival de Dente. Phil allait probablement le faire tuer devant d'autres hommes pour se donner en spectacle.
J'ai décidé de les rejoindre pour sauver la mise à mon ami d'enfance. J'ai laissé le Clint et une lettre expliquant tout ce que j'avais appris, à Jannis.
A bord du navire qui se rendait à la planque des hommes de Dente, j'ai donné mes ordres à Sparrow et Handie par lettre. Dans les jours qui ont suivi, on a communiqué essentiellement par lettres.
Une fois les hommes de Dente rejoints, ils m'ont décrit un peu le personnage de Toublé, l'énutrof cupide et avare dans toute sa splendeur, et nous sommes partis pour une caverne maritime gigantesque, à flanc de falaises vierges : La planque de Toublé. J'ai mis au point un plan pour récupérer mon ami : On a fait croire à Phil que j'étais un nouveau Capitaine, Peyta Ramesh, et que j'étais si impressionné qu'il ait capturé le grand Capitaine Dente Hifriss que je voulais m'associer à lui avec mon équipage. S'il acceptait, je lui apporterais 10% de chacune de mes prises. Il m'a fait monter jusqu'à 20% et j'ai accepté en échange du privilège d'aller cracher au visage de Dente. Marché conclu.
Le lendemain, quelques-uns des hommes de Dente et moi étions menés à lui par Toublé et deux de ses hommes. Ils l'avaient enfermé dans une cage de fer aux côtés d'autres hommes, tous en slip. Ils les maltraitaient en attendant le jour de leur exécution prochaine.
Nous avons sorti les armes et rapidement descendu les deux hommes de Phil. Pris par surprise, ce dernier a battu en retraite en appelant le reste de ses hommes à l'aide. On a rapidement libéré Dente et ses hommes prisonniers, ils ont ramassé l'équipement des autres, on leur en a fourni un peu aussi. Et on s'est tiré rapidement de là : On avait bloqué l'accès aux geôles et il y avait une ouverture béante qui donnait sur la mer, plusieurs mètres plus bas. Les vagues venaient s'écraser sur les rochers et il était improbable d'imaginer survivre à une chute de cette hauteur. On est passés par là à l'aide du grappin d'un des hommes qui était avec moi, et un autre, prévenu par tofu, avait mené la chaloupe du navire de Dente au plus près du pied de la falaise pendant que les quelques autres avaient mené le navire un peu plus loin.
On a réussi à faire évader tous les prisonniers retenus ici et à se tirer avant que Toublé et ses hommes ne parviennent à faire quoi que ce soit.
Quelques jours plus tard, après avoir fêté la victoire et s'être remis de leurs blessures, Dente et ses hommes voulaient retourner là bas pour en découdre avec Phil. J'avais appris entre temps que mes hommes avaient retrouvé Xilae sur une île perdue en pleine mer après qu'il ait échappé à ses ravisseurs à la nage, et qu'ils réfléchissaient à un plan pour sortir Bjorn de sa geôle et qu'une menace de mutinerie planait au dessus de Fort Pirate. Je les ai laissé gérer ça puisqu'ils avaient l'air de s'en sortir, et je me suis associé à Dente pour l'attaque du repaire de Toublé.
Quelques heures avant qu'on lève l'ancre, j'ai reçu une nouvelle lettre de Dany, l'intendant du fort, celui qui s'occupe de la paperasse habituellement. Il me faisait part d'une attaque de la part d'un groupe de mercenaires et de chasseurs de primes, il disait que certains hommes au fort s'étaient associés à eux, mais que les Bananas et les autres avaient réussi à s'en sortir à l'aide de types qui ont apporté de l'armement Amaknéen fut un temps, et à capturer la plupart des attaquants, au prix de quelques vies et de blessés. J'ai contacté Xilae rapidement et il a confirmé en ajoutant qu'ils avaient récupéré Bjorn et qu'il contrôlait la situation. J'ai décidé de lui faire confiance, de toute façon je n'avais pas vraiment le choix puisqu'on arrivait à la caverne de Phil au moment ou le tofu m'a retrouvé.
On a commencé par tirer depuis les canons du "Piloupile", la frégate de Dente, directement sur le ponton d'embarquement de leur navire et les cabanes alentours dès notre arrivée dans la caverne. Plusieurs de nos hommes sont restés à bord avec l'ordre de continuer à descendre tous ceux qu'ils voyaient, et d'autres sont venus avec moi et Dente, on a plongé et nagé quelques mètres pour atteindre les rochers et nous frayer un chemin jusqu'à la cabane de Phil. Pendant ce temps là, les quelques gars qui se trouvaient à bord du Brick de Toublé quand on est arrivés ont commencé à riposté aux canons mais nos hommes les ont rapidement défaits et bientôt, il ne restait plus dans la caverne que Phil Toublé et trois de ses gars, face à moi, Dente et cinq des nôtres. La bataille nous avait mené proche de ce qui fut jadis l'embarcadère.
Ils ont feint de se rendre, Dente savourait déjà sa victoire et Phil a soudain tiré au roublagun sur un baril de poudre fixé au plafond à une vingtaine de mètres. Cela a eu pour effet de faire tomber un énorme bloc rocheux, il a littéralement écrasé son Brick qui commençait à couler, et on a commencé à entendre d'autres explosions similaires plus loin dans la grotte, qui commençait à s'effondrer. On s'est sauvés à la nage, le Piloupile est sorti de justesse également, mais quelques hommes de Dente y sont restés lorsque finalement c'est toute la grotte qui s'est effondrée. Le navire aussi avait subi son lot de rochers et le pont ainsi que le mât d'artimon et la misaine étaient en sale état.
On est rentré à la planque de Dente, et le goût de la victoire était amer tant Dente avait perdu d'hommes lors de ces batailles. Je crois que sur la quarantaine de marins qui formaient son équipage avant Toublé, seule une dizaine restait, et encore. Mais bon, au moins il était en vie et Phil ne lui poserait certainement plus de problèmes. Il a surement péri dans sa grotte lorsqu'elle s'est effondrée.

La veille de mon départ pour Astrub, Xilae m'a prévenu par lettre que le bordel du fort était fermé parce qu'Handie avait été kidnappée à son tour par des Ouginaks de Saharach qui voulaient en faire leur cheffe de meute. Il m'expliquait que Morgat et Maya s'étaient renseignées et qu'on aurait sans doute plusieurs épreuves à passer si on voulait la récupérer sans avoir à se battre avec tous ces gars. Il me disait aussi que Morgat avait bien ramené Shana, la soeur de Maya, aux cachots du fort. Je lui en voulais personnellement suite à plusieurs choses dont deux ou trois cicatrices, et j'avais promis à Maya de la capturer pour la venger. Viggo semblait avoir de quoi négocier sa libération, également.



Quand je suis revenu, j'ai discuté plus en détail de tout ce qu'il s'était passé avec les autres. Ils avaient ligoté la plupart des prisonniers devant le manoir du fort. Je suis passé voir Bjorn dans la salle de repos des blessés, ils s'étaient bien occupés de lui, mais il avait perdu un doigt et devait se reposer. Xilae semblait aller bien, et ceux que j'ai vu aussi.

On est rapidement venus à parler de la situation d'Handie, et on s'est mis d'accord sur le fait d'éviter le combat avec les Ouginaks, qui étaient probablement sa meute de naissance. Elle m'a déjà menti à plusieurs reprises, alors je n'ai pas vraiment compris toutes ses histoires : A l'époque, elle s'était mise à fréquenter Akerom et j'ai appris qu'ils aimaient s'adonner à des plaisirs charnels à plusieurs, sans qu'ils ne rechignent à le faire avec des gens du même sexe. Curieux malgré tout, j'avais mené ma petite enquête là dessus pendant mon temps libre, et bien que je n'ai jamais vu d'autre homme qu'Akerom en cause, il semblerait qu'il fréquentait de nombreuses femmes, dont Handie, à qui il voulait voler le collier trouvé dans l'eau du port. Il semblerait aussi qu'Handie aimait beaucoup les femmes. Peu de temps après, je l'ai vue de mes yeux faire une scène à Akerom alors qu'elle venait d'apprendre qu'il fréquentait une autre. Elle lui a presque arraché les deux bras, et il a quitté l'équipage quelques jours après cela. Peut être a-t-il eu plus peur de la vengeance d'une femme que de nombreux hommes souhaitant sa mort en tant que pirate. Quoi qu'il en soit le concernant, il a disparu maintenant. Et Handie m'a déclaré sa flamme il y a peu, jurant à plusieurs reprises qu'elle m'aimait depuis le début et qu'elle se moquait d'Akerom, qu'elle n'avait jamais aimé les femmes, et elle est aussi revenue sur la version qu'elle m'avait donné de son passé.

Bref, tout cela fait que j'ai beaucoup de mal à démêler le vrai du faux la concernant.

Véro, la sadida qui lui fait office de bras droit au bordel, nous a mené au camp où Handie était retenue, à Saharach. Bien qu'elle avait l'air ravie de nous voir, ses hommes tiraient la gueule et Altair -Un type que Xilae avait viré pendant mon absence, mais qui était là pour sauver Handie- a voulu jouer le rôle du chef sans qu'on en ait discuté. Je l'ai laissé faire, après tout il valait mieux que ce soit à lui que s'en prennent les Ouginaks plutôt qu'à moi, en cas de problème. La situation était tendue, et plusieurs coups ont été donnés pendant les négociations. On a décidé de se plier aux épreuves, qu'on a toutes gagnées. Altair a tout de même failli y passer lors de celle qui l'opposait à l'un des Ouginaks dans un combat armé, et j'étais bien content de ne pas être à sa place.
Finalement, Handie a profité d'un moment ou les autres ne l'entendaient pas spécialement tous pour nous expliquer qu'elle aurait préféré qu'on se batte avec eux.
Etonné car pensant qu'il s'agissait de ses amis et de sa famille, j'ai rapidement été convaincu que je m'étais trompé et on les a tous envoyé au tapis. Il devait y en avoir une trentaine, et nous étions un peu moins de dix. Mais bon, on a l'habitude du combat contre d'autres Douziens, nous. On passe pas notre vie à chasser des Tartanques et combattre les Pikpik pour trois grains de sable. Altair a quand même été blessé comme il faut pendant le combat. Maintenant, il sait ce qu'il en coûte de jouer au chef face à une horde d'ennemis. Abattre le chef est souvent la priorité, parce qu'une fois que c'est fait, les autres ont tendance à vouloir se rendre ou a s'enfuir. Comme les quelques survivants qu'on a laissé partir.
Handie nous a finalement avoué qu'ils menacaient son petit frère et qu'il était surement quelque part dans le camp. Je l'ai aidé à chercher, et elle l'a trouvé ligoté dans une charrette de provisions qui trainait dans un coin.
On est rentrés, ensuite. Et le bordel a réouvert.

J'ai été interroger Viggo et Shana dans les jours qui ont suivi tout ça, et j'ai appris que la compagnie marchande dont Shana fait partie est pour l'instant en faillite, et que Jackal cherchait un moyen d'attaquer Fort Pirate. Je ne sais pas pourquoi ce guignol s'acharne sur moi et les Bananas, peut être pense-t-il que me vaincre lui apportera de la renommée et qu'il pourra enfin se prétendre pirate pour les bonnes raisons, je ne sais pas.
Toujours est-il que Viggo m'a proposé son aide dans ce combat en échange de sa liberté, mais je ne lui fais pas confiance. Il dit aussi venir du même village que Bjorn et avoir été son maître d'armes à l'époque ou il vivait encore dans le froid de Sberg. Je demanderais à Bjorn à l'occasion.

Il y a quelques jours, Violette m'a fait venir au bar des égouts d'Astrub pour me présenter une gamine qui nous a filé une carte aux trésors menant à Sberg en échange de ma parole qu'on l'y emmènerait en bateau. On doit lever l'ancre dans la semaine, je vais prévenir mes gars.

J'ai résumé ma vie jusqu'à présent, nous sommes le 23 Fraouctor de ma 29ème année. A présent, j'espère ne pas perdre ce carnet et pouvoir continuer de piller les océans afin de devenir un seigneur des pirates renommé, et qu'on parle de moi dans les histoires comme celle de Grobill.
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Message  Isho Sam 11 Sep - 18:59

Satuerdor 11 Septange, 29ème année


Il y a quelques semaines, j'ai envoyé mon tofu faire le tour de l'équipage comme à son habitude, avec une lettre leur signalant qu'on levait l'ancre le soir même pour suivre la carte de la fille. J'ai demandé au tofu de passer également par un type que j'avais rencontré et motivé un soir, ainsi que Ginger, la cartographe.
Le tofu n'est jamais revenu, et je me suis rendu compte que seuls quelques-uns de mes hommes avaient eu son message en arrivant au port Riktus au sud d'Amakna.
Handie a donc envoyé son Corbac chercher les autres, qui ont fini par se pointer au compte-goutte. Finalement, on a commencé à embarquer en quelques allés-retours en chaloupe, quand soudain Jim est revenu au navire en gueulant que Xilae se battait à terre.

On est tous repartis sur la berge voir ce qu'il s'y passait, et on a vu Xilae qui tenait Jackal en otage devant un Iop que j'avais déjà croisé plusieurs fois, un certain Eygon qui se prétendait Capitaine de l'Argos mais "matelot du mauvais augure" pour prêter main forte à Jackal qui avait lancé l'attaque. Ils n'étaient que deux, et Jackal était en mauvaise posture. Xilae l'a relâché en sale état à la demande d'Eygon, qui disait vouloir négocier.
Finalement, on s'est battus et Harvey est arrivé de nulle part a dos de Dragodinde, pour rejoindre le camp de Jackal et Eygon. Il disait avoir rejoint l'équipage des Rocks, et être venu pour défendre un ami, qui s'est avéré être Eygon.
Face à la traîtrise de celui que j'ai jadis considéré comme un ami, qui fut sauvé lors de notre action au tribunal d'Astrub, qui s'était rendu à Fort Pirate malgré les risques exprimer ses regrets et son pardon à Xilae qu'il avait déjà trahi une première fois, qui nous avait récemment procuré des armes, des canons et des armures de soldats envoyés directement au fort, nous étions tous surpris. Cet enfoiré a préféré s'allier avec ceux qu'il connaissait à peine et qui le trahiront très probablement les jours suivants au vu de leur réputation, plutôt qu'avec ceux qu'il connaissait depuis des années et savait dignes de confiance.
Il n'a fait que couvrir Eygon pendant que ce dernier tabassait mes hommes un par un et qu'on tentait de les raisonner. Cet imposteur de Jackal était tombé sous les coups depuis longtemps et nous aurions dû étaler les deux autres au lieu de chercher à les raisonner.
Morgat a balancé Eygon à la flotte, j'ai noté qu'il avait eu du mal a revenir sur le rivage. Quelques minutes après ça, Harvey m'a finalement dit, culpabilisant de trahir des amis, qu'il retiendrait le iop pendant qu'on se tirait. Seulement, il avait déja envoyé au tapis quelques-uns de mes gars. Ce salopard sait se battre, tout comme Sparrow qui ne pipait pas un mot tout en faisant exploser ses bombes sur eux jusqu'à ce qu'ils arrivent à l'avoir. On aurait dû buter Jackal lorsqu'il gisait encore au sol, inconscient.
Finalement, Maya et moi avons profité de la diversion d'Harvey pour faire boire des potions de rappel à nos blessés et ordonner le repli au Fort. Après m'être assuré qu'il ne restait personne parmi les Bananas, j'ai suivi.

Quelques jours ont passé sans que rien de plus ne se produise, puis je me suis finalement décidé à discuter de Viggo avec Bjorn, toujours en convalescence. Il m'a dit que le Pandawa était un homme d'honneur et qu'il n'avait qu'une parole. Cependant, il voulait l'affronter dans un duel à mort une fois que j'en aurais terminé avec lui. Je suis retourné voir Viggo, qui avait été interrogé par plusieurs de mes gars, dont Handie et Harissa. Il leur avait proposé la même chose qu'à moi, à savoir le faire libérer en échange de son aide contre Jackal et ses alliés, puis une alliance une fois ceux-ci défaits.
Maintenant que je connaissais les alliés du bouffon et qu'il les avait envoyé à mes trousses tels des chienchiens, je devais me débarrasser de lui. J'avais appris que Viggo se défendait pas mal, et qu'il avait déjà affronté Harvey lorsqu'il est venu défendre Fort Pirate lors de l'attaque qu'a mené Viggo, qui affirmait d'ailleurs connaître pas mal d'hommes prêts à le suivre.
Quoi de mieux donc, que de laisser mes ennemis s'affronter et s'affaiblir mutuellement avant de leur asséner le coup de grâce?
Bien que je n'étais pas encore sûr que Viggo tiendrait parole, je m'en suis remis aux mots de Bjorn et j'ai décidé de le faire libérer en échange de la tête de Jackal. Evidemment, ni Viggo ni ses hommes ne seraient autorisés à venir au fort avant que cela n'arrive.
J'ai vu Viggo avec plusieurs hommes de Sberg hier soir, à Astrub. Il m'a dit que le plan suivait son cours pour l'instant, que certains des hommes de Jackal s'étaient mutinés contre lui et voulaient sa peau eux aussi. Qu'il tiendrait parole. Nous verrons bien.

D'autre part, la gamine Eniripsa à qui appartenait la carte de Sberg -que j'ai toujours en ma possession- m'a écrit il y bien une semaine de cela. Elle souhaitait me rencontrer pour discuter des suites de l'attaque et planifier un nouveau départ en sa compagnie. Je me suis rendu sur place, au Nord-Est d'Amakna, dans la forêt, et j'ai laissé son tofu nous montrer le chemin jusqu'à elle a partir de là. J'étais en compagnie d'une Ecaflip rencontrée à Sufokia, alors que je me servais du Compas de Sion pour retrouver mon tofu, fidèle depuis de nombreuses années.. Le Compas m'a mené aux chutes souterraines du centre ville, et bien que je le siffle, le tofu n'est jamais réapparu.. C'est ce soir là, en y réfléchissant en silence et avant d'être interrompu par cette nana, que j'ai réalisé que Ginger, ou Alyce, ou autre chose, était sans doute celle qui nous avait trahis. J'avais recroisé Vel' depuis et il m'a toujours semblé un peu simplet. Trop pour échafauder un plan viable. Mais elle, je ne l'ai jamais revue.
Bref, le Tofu de la gamine nous a mené dans un havre-sac, et en entrant nous y avons vu Eygon de l'Argos, l'homme qui avait tabassé les trois-quart de mon équipage à lui seul, boire le thé avec la gamine comme si de rien n'était et qu'ils étaient amis depuis longtemps. Heureusement, je portais toujours un déguisement d'Astrub et nous sommes sortis en prétextant une erreur de havre-sac.
On est ensuite partis boire un coup à la taverne du nord d'Amakna, histoire que je réfléchisse à tout ça. Je n'écoutais pas vraiment ce que racontait l'autre, jusqu'à ce qu'elle me demande de lui payer son verre. J'ai fini le mien, je me suis levé, et je lui ai révélé ma véritable identité avant de boire une potion de rappel, sans rien payer du tout.

J'ai réfléchi à ces évènements, depuis. Et je me dis que si la gamine eniripsa est à l'origine de l'attaque de Jackal, alors la carte est sans doute fausse et ne mène à rien. Si c'est toutefois Alyce qui nous a vendu, ça n'exclue pas forcément que la gamine est innocente. Et même avec tout cela, qui sait si l'une des deux est forcément impliquée. Peut être que mon tofu n'avait pas encore atteint Alyce quand il s'est fait descendre? Peut être que la gamine connaissait Eygon autrement et qu'elle n'était pas au courant de cette fameuse attaque? Peut être m'avait-elle convié dans la forêt d'Amakna pour discuter plus calmement avec Eygon? Je ne sais pas.. Je mènerais ma petite enquête à l'occasion.

Harissa s'est aussi révélée être réellement une Vampyre : Lorsque j'ai réactivé son insigne des Bananas à Astrub un soir, elle a profité de l'apparition d'Handie pour aller vider un chacha du quartier administratif de son sang, comme ça, en pleine rue. On a vite été rejoints par des mercenaires alertés par le voisinage et on a dû s'échapper.
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Message  Isho Sam 13 Nov - 23:23

Satuerdor 13 Novamaire, 30ème année.

Quand je dis 30eme année, c'est juste parce que j'ai passé les 30 ans et que personne autour de moi ne semble se souvenir de l'année actuelle. Ca me va très bien, de compter avec mon âge. Le 1er de l'an est donc le 1er Octolliard.

Viggo et Bjorn sont rentrés au pays sans vraiment me prévenir, le Pandawa n'avait peut être finalement pas autant d'alliés qu'il le prétendait pour mettre un terme aux agissements de Rackham, et Bjorn avait sans doute un peu honte de sa défaite et un peu d'incompréhension quant à mon "alliance" avec Viggo au sujet de Jackal. Il a peut être simplement suivi Viggo pour l'affronter lors d'un duel à mort.

J'ai revu Miligale, l'éniripsa propriétaire de la carte menant à Sberg. Cette fois, outre le fait de me déguiser en allant au point de rendez-vous, j'ai aussi "caché" la carte à l'abri des regards en plein centre-ville d'Astrub, j'aurais ainsi pu m'en sortir en vie au cas où elle désirait me tendre un piège. Lorsque je suis finalement arrivé dans son havre-sac, je l'ai trouvée seule et en pleurs. Elle m'a avoué être enceinte d'Eygon, et pleurer parce que ce dernier ne donnait plus de nouvelles. Elle voulait boire un poison qui mettrait fin aux jours de l'enfant, et je l'en ai dissuadé temporairement. Son Tofu m'a d'ailleurs conduit àun petit coffret enterré dans le jardin, lorsqu'elle m'a demandé de m'en aller. Le coffret contenait pas mal de lettres destinées à Eygon et n'ayant sans doute jamais trouvé leur destinataire. J'ai finalement accepté de l'emmener avec nous chercher ce trésor à Sberg, elle avait besoin d'une plante rare se trouvant là bas aussi, pour guérir quelqu'un de sa famille.

J'ai recroisé Eygon, le capitaine de l'Argos, alors que j'étais déguisé à Astrub. J'ai appris qu'il voulait mon chapeau et était prêt à se battre pour l'avoir. Je l'ai embobiné pour l'amener à l'écart des murs de la cité, dans la forêt à l'ouest des champs. Puis je lui ai révélé mon identité et ai proposé un marché : Nous allions nous battre. Si je gagnais, il me donnait sa parole de ne plus jamais interférer dans mes affaires. Et si je perdais, je lui donnais mon chapeau. En bon iop qu'il est, il a accepté. Cet homme sait se battre et frapper fort. Je l'ai eu à l'usure, encaissant et esquivant la plupart de ses coups jusqu'à ce qu'il s'essouffle. J'ai profité d'un moment d'inattention à bout de souffle pour l'envoyer au sol, et gagner ce combat. Nous avons sympathiser quelque peu, et jusqu'à présent il a tenu sa parole.

De nombreux Bananas semblent avoir disparu, ou du moins m'avoir lâché sans prévenir. Peut être ont-ils des problèmes, mais ce n'est plus de mon ressort s'ils ne sont pas capables de faire attention à eux : Xilae, Jannis, Mayaela, Violette, Rudi, Handie, Sparrow, Imi, Velahi, ...
Jannis fut la première à disparaitre. On s'en est vite rendu compte parce qu'elle ne passait plus sa vie à aider Julia a l'infirmerie de Fort Pirate, ni à s'occuper de la bibliothèque. Même les autres équipages parlaient de ça. J'ai envoyé une lettre à Xilae la concernant, et il m'a répondu qu'il n'en savait pas plus mais qu'il chercherait. Je n'ai jamais eu d'autres nouvelles de ces deux là depuis. Mayaela est enceinte, et Morgat aussi. Elles sont hors-jeu pour le moment. Violette n'a pas donné de ses nouvelles depuis qu'elle s'est réveillée après qu'on l'ai libéré de Philippe. Rudi non plus, depuis l'attaque de Jackal au port Riktus. J'ai croisé Vel une fois en me rendant au navire, on devait lever l'ancre. Il s'y rendait aussi, mais on l'a jamais vu arriver, et plus de nouvelles depuis. On a retrouvé Imi a moitié morte dans une ruelle d'Astrub avec Handie ou Maya. On l'a amené au fort, et elle guérit lentement depuis. Sparrow m'a dit récemment avoir beaucoup de choses à faire ces derniers temps, il s'est excusé. Handie ne donne plus de nouvelles et bien que le bordel soit ouvert, Véro ne semble pas en avoir plus que nous. Son frère et les jumeaux sont introuvables eux aussi. Elle m'avait envoyé une lettre disant qu'elle partait s'entraîner avec eux quelques semaines, je ne m'inquiète pas plus que ça. Mais bon.

Fort Pirate a essuyé une nouvelle attaque : Un groupe d'une vingtaine de guerriers sauvages qui venaient à priori chercher de la nourriture pour leur village à Sberg. Comme si il n'y avait pas plus simple qu'un village de parias bien défendu. Nous les avons évidemment vaincu, et j'ai offert les survivants aux équipages de Fort Pirate désirant s'occuper d'eux. Certains ont été amenés en mer par Porky Davar et son équipage, d'autres par Marot Gumper et le sien, Silas Defrish s'est occupé de 3 ou 4 d'entre eux également. J'ai gardé uniquement leur chef dans nos cachots. Et Raoul. Handie a discuté avec elle et semblait attendrie par les raisons qu'elle lui a donné de l'attaque. Elle était prête à la libérer et je sentais qu'elle le ferait quitte à me trahir. On s'est engueulé, et elle m'a dit qu'elle n'avait de toute manière plus d'ordres à recevoir de moi puisqu'elle n'était plus de l'équipage. Surpris, je suis sorti et ai demandé aux gardes des cachots de ne plus laisser entrer que les Bananas gradés capables de le prouver. Handie m'a suivi folle furieuse, et je suis parti sans vraiment lui répondre davantage. Plus tard, elle m'a écrit pour s'excuser et me dire qu'elle partait s'entrainer avec sa famille. Plus tard, nous nous sommes revus et elle disait vouloir reprendre peu à peu du service. Je lui ai filé une insigne de moussaillon, et je n'ai plus eu de nouvelles d'elle depuis.

Un type du nord s'est pointé au fort et a provoqué une émeute, il disait vouloir me parler. Lorsque je suis arrivé, il a dit venir de la part de Viggo et c'est lui qui m'a appris que ce dernier était rentré à Sberg pour s'occuper de certaines obligations. Hakon avait été envoyé à sa place pour terminer le travail au sujet de Rackham. Je lui ai dis ce que je savais, mais il n'a pas trouvé beaucoup d'alliés parmi les hommes dont Viggo m'avait parlé. Cela dit, il s'est révélé utile et a décidé de nous accompagner, remplaçant aussi Bjorn au passage parmi l'équipage.
Plus récemment, une Sram m'a reconnu dans ce qui fut un temps le QG d'Astrub des Soeurs de Dathura, et qui serait maintenant un simple bar vaguement clandestin et gratuit, si on en croit ce qui se dit. Moi, je pense que les Soeurs s'y rendent toujours, peut être tard dans la nuit, qui sait. Elles se font simplement plus discrètes et feignent leur dissolution. Mais personne n'est capable de dire qui continue d'apporter des bouteilles ici. Enfin, la Sram s'appelle Ivys. De ce que j'ai pu voir, elle est plutôt sanguinaire et Rackham lui en veut. Elle m'a demandé de l'aider. J'ai accepté en échange de ses bras dans mon équipage, et ai permis à sa famille de se planquer de Jackal a Fort Pirate.

Les Bananas disponibles se résument donc à présent à Harissa, Hakon, Ivys, Adem, Jim, Edward et Willy. J'ai pendant un temps vécu sur les kamas de nos dernières prises en mer, me laissant porter au gré des embruns de mon côté. C'est lors de cette pause que j'ai rencontré Hakon, Ivys, Donny, et d'autres types de Poup Island. J'ai commencé à fréquenté régulièrement les hommes de Poup Island, nous nous racontions nos histoires en mer et les origines de nos cicatrices, ce genre de choses. Je cherchais de bons hommes à enrôler chez les Bananas.
Un beau jour, j'ai entendu parler d'un certain Capitaine Buldoz de la bouche de Donny, un ivrogne du coin chargé de traduire des trucs et de déchiffrer des messages codés. Donny racontait qu'on lui avait donné une carte avec un message codé, qu'il devait traduire. On s'y est intéressé par curiosité avec quelques autres gars, dont le Capitaine Porky Davar, un de ceux qui passent au fort de temps en temps. J'ai personnellement continué à suivre l'avancée de Donny sur ce message codé pendant un certain temps, le faisant boire à la taverne pour lui soutirer plus d'informations.
Un soir qu'on avait bu -lui plus que moi, j'y veillais toujours- il fini par me dire qu'ils arrivaient au bout du message, et qu'ils avaient localisé la zone que la carte indiquait dans la journée. Lorsque je suis parti après leur avoir dit que j'allais dormir comme une souche vu la quantité de rhum ingurgitée, je me suis en réalité changé, et j'ai enfilé un faux masque Zobal. Je suis retourné à la taverne de Poup, et j'ai fait mine de sympathiser avec plusieurs gars, on a joué aux dés, aux cartes, et j'en passe.  Entre deux accolades amicales, j'ai volé les clefs de ce bon vieux Donny, que je continuais de faire boire. Puis je suis parti en direction de sa cahute et j'ai pris tout ce que je trouvais au sujet de Buldoz. La carte, des notes, et un croquis de clé.
Après avoir tout lu et relu le lendemain, j'ai compris que le Xélor mort il y a plus de trois cent ans avait non seulement planqué son coffre, mais il l'avait aussi fait enchanter. Les notes de Donny disaient qu'il était impossible de l'ouvrir autrement qu'avec la clef que Buldoz portait autour du cou en permanence. Il me fallait donc trouver, en plus du coffre, la fameuse clef d'un type disparu il y a plus de 300 ans et dont pratiquement plus personne ne connaissait le nom.
En ce qui concernait la localisation du coffre, la carte l'indiquait. En revanche, on aurait jamais pu trouver la clef sans mon compas et mon irrépressible besoin de kamas à ce moment précis.
On a donc fait voile en direction du Sud de Poup. Sur la route, on a croisé un Shooner de la marine Bontarienne. On l'a coulé, en souvenir d'Hulrik. On a tourné et retourné un moment entre des bancs de sable et des hauts-fonds, je me servais du compas pour localiser la clef à l'aide du croquis volé. Les autres n'ont toujours pas l'air de se demander comment je sais où je vais aussi précisément. Tant mieux. On a passé la nuit prêt d'un banc de sable pour éviter de trop dériver, puis le jour se levant on s'est arrêté au milieu de nulle part, en pleine mer. L'aiguille du compas tournait sur elle même, comme si je me trouvais sur la clef de Buldoz. J'ai regardé un peu aux alentours devant les regards un peu ébahis des autres, puis on s'est dit que ça devait être au fond de la mer. Peut être y avait-il une épave, peut être seulement un squelette jeté par dessus bord il y a plusieurs centaines d'années. Peut être autre chose.
Harissa s'est porté volontaire pour aller jeter un oeil, et étant donné qu'on avait ni Branchie-Fleur ni équipement de plongeur, ça semblait être la meilleure solution. A savoir qu'Harissa est un Vampyre, et n'a donc pas réellement besoin de respirer pour survivre. Les autres ne le savent pas tous, et autant éviter de l'ébruiter. On a donc dit qu'elle avait de la Branchie-Fleur avec elle, puis elle a plongé, attachée par la taille à une corde que retenait Hakon.
Elle est revenue une première fois nous dire qu'il y avait des requins rôdant autour d'une épave là dessous, elle avait pu s'y introduire discrètement et fouiller rapidement ce qu'il restait du navire, et avait rapporté des clefs. Aucune ne correspondait au croquis, et le compas ne les désignait pas. Je l'ai renvoyée chercher avec plus d'information au sujet de ce qu'elle cherchait, trouvées dans les notes de Donny. Quand elle est remontée à nouveau, elle avait la bonne clef et on a mis les voiles pour Poup Island, au nord d'ici. On partirait chercher le coffre plus tard, j'avais besoin de plus d'informations au sujet de cet enchantement et de cette clef. Sur la route, je me rappelle qu'on a été attaqués par un Brick de Chasseurs de Pirates, qu'on a rapidement semé après avoir brisé leur mât de Misaine. Malheureusement ils avaient aussi pas mal endommagé notre gréément et l'Aranaelle allait avoir rapidement besoin de réparations.
Quelques jours se sont écoulés, puis sans que les marchands de Fort Pirate n'aient pu me dire quoi que ce soit d'intéressant à propos de la clef -je gardais son mystère pour moi- ou du capitaine Buldoz, j'ai décidé de lever l'ancre malgré l'état du navire pour l'île de Buldoz, supposément à l'Ouest de Poup.
Nous avons trouvé l'île sans trop de problème, et je m'y suis rendu avec Ivys et Hakon. On a marché longtemps à la recherche de quelque chose, d'une trace de civilisation, même ancienne. D'un moyen d'accéder au centre de l'île, d'un passage quelconque au travers de la jungle qui se dressait face à nous.
Nos efforts ont fini par payer, et on a trouvé un passage menant a la colline du centre, le bout de terre le plus haut et le plus rocailleux de la petite île. En effet, il y avait là de gros rochers dont certains formaient des cavités. On a rapidement mis la main sur d'anciens meubles couverts de mousse et pourris par le temps, et alors qu'on fouillait l'endroit, le sol s'est mis à gronder et des Gostofs sont apparus. Un équipage de pirates aussi ancien que ce qu'on était venu chercher ici. Ils nous ont assailli sans sommation, de toute part. Lorsqu'on en renvoyait un dans la Shukrute, un autre apparaissait. C'était une déferlante incessante, bien qu'ils ne nous aient pas posé beaucoup d'autres problèmes. Une fois qu'on en a eu terminé avec eux, Harissa qui était arrivée au coeur de la bataille me tendit une montre à gousset dorée, affirmant que celui qui semblait être le capitaine Gostof la tenait au creux de sa main.
Nous avons cherché un peu aux alentours en vain, jusqu'à ce que Hakon nous dise avoir trouvé une trappe dans l'une des cavités rocheuses. On n'y voyait rien de plus qu'un échelle dans le même état que les meubles alentours. Rapidement, Ivys proposa d'envoyer l'un de ses doubles Srams en éclaireur avec une torche improvisée, ce qu'on fit. Elle était suivie de près par Hakon, et je les ai finalement suivi aussi.
La caverne semblait vide au premier abord, mais on a trouvé quelques restes de commodes dans ce qui semblait être une salle avec en son centre un flambeau encore utilisable. Il n'y avait aucun corps, ni aucun squelettes. Je pense que seul Buldoz venait ici. Enfin, en allumant le flambeau on s'est rendu compte que des peintures ornaient l'une des parois rocheuses : Une représentation du dieu Xélor tendant la main vers un orifice circulaire de la taille d'un poing. Il y avait aussi quelque chose d'écrit, un genre d'énigme. On s'est dit que la réponse était "le temps". On s'est ensuite rappelé des notes que j'avais volé à Donny, dont l'une était la traduction partielle du message codé sur la carte : "- Pour l'y amener, le temps j'ai dû stopper-". C'est là qu'on a tilté après quelques minutes de reflexion.
J'ai déposé la montre à gousset trouvée par Harissa, après l'avoir arrêtée, dans l'orifice de la paroi. Il y a eu un grondement, et la paroi a finalement coulissé. Derrière, un coffre. La clef de Buldoz l'a ouvert, et on y a trouvé plusieurs millions de kamas. La grotte menaçant de s'effondrer suite au mouvement de la paroi, on s'est dépêchés de sortir le coffre avec Hakon.
A peine de retour sur la plage de l'île, Harissa a gueulé qu'un fumigène rouge avait été tiré depuis notre navire. C'est le signal en cas de problème. Un gros navire approchait, en effet. D'autres pirates. Le pavillon était celui de Bobby Nafa, un imbécile cupide et orgueilleux rencontré à la taverne de Poup lui aussi. On s'est dépêchés de retourner au navire avec le coffre, et de déferler toute la toile. Je voulais qu'on s'éloigne sans faire d'histoire, mais ils ont tirés les premiers boulets.
Etant donné l'état dans lequel se trouvaient nos voiles, ils ont rapidement commencé à nous rattraper. Hakon m'incitait à les combattre de front, et nos mâts menacaient de s'écrouler a tout moment. Je n'avais pas le temps de réfléchir, on a balancé quelques barils explosifs à la mer en espérant qu'ils nous lâcheraient, ce ne fut pas le cas. Finalement, alors qu'ils nous rattrapaient sérieusement, j'ai ordonné à tout le monde de se préparer à tirer une bordée babord. Lorsqu'ils furent prêts, j'ai viré de bord soudainement, et nous avons ouvert le feu. Peu de nos boulets ont atteint leur cible et Nefa a continué sa route. La distance qui nous séparait était suffisante pour qu'on se permette de faire demi-tour complètement et qu'on se serve de notre éperon, ce qu'on a fait. Le choc fut si brutal qu'il retourna leur navire dans le même sens que le nôtre, nous éloignant l'un l'autre d'une cinquantaine de kamètres, et mes hommes avaient déjà tiré une nouvelle bordée lorsque Nefa décida de bousculer l'Aranaelle, une fois la vitesse à peine revenue. Comprenant son intention, j'ai ordonné à mes hommes de se préparer à l'abordage et j'ai accentué le choc, leur permettant de se projeter sur le pont ennemi du même coup. Ivys et Hakon se battaient comme des diables avec les hommes de Nefa, pendant qu'Edward, Jim, Adem, Harissa et Willy s'occupaient d'accrocher nos navires au grappin. Une fois que ce fut fait, Harissa et moi avons rejoint la bataille tandis que les autres s'occupaient de nos voiles et tiraient au roublagun sur les malheureux qui tentaient de monter à bord de l'Aranaelle. On a rapidement mis à genou l'équipage de Nefa, et pillé ce qu'ils transportaient. Un de ses hommes m'a indiqué le cadavre du capitaine, vidé de son sang. Harissa avait dû s'occuper de lui au coeur de la bataille, et je les ai fait ligoter dans leur cale. Hakon et les autres ont même poussé un de leur canon pour en bloquer l'accès.
On est repartis après ça, victorieux et riches, pour les plaines sud d'Amakna.
On s'est séparés en arrivant, après la distribution du butin. Il était tard et j'ai passé la nuit à bord. Le lendemain, comme à mon habitude lorsqu'on rentre au port après avoir bourlingué en mer suffisamment de temps pour que l'Aranaelle soit relayée au rang d'épave flottante, j'ai été négocier des réparations avec les charpentiers Riktus chargés de l'entretien des navires, et donner des kamas au dénommé Billy, un professionnel dans l'art de faire disparaitre un navire aux yeux des chasseurs de pirates. Le tout prendrait un peu plus d'une semaine de travail. Les voiliers sont restés aux alentours jusque là, et je passais moi même des fois pour surveiller l'avancement des réparations et entretenir de bonnes relations avec le clan Riktus.


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Message  Isho Ven 26 Nov - 21:14

Vendanor 26 Novamaire, 30ème année.

Il est encore tôt à l'heure où j'écris ces lignes depuis ma cabine à bord de l'Aranaelle. Cela fait plusieurs jours qu'on a levé l'ancre depuis que les réparations sont terminées, mais je vais reprendre depuis le début :
Pendant la semaine des réparations, à notre retour de l'ile du capitaine Buldoz, on s'est employés à gonfler les rangs de l'équipage et à nouer de nouvelles pseudo-amitiés.

Hakon m'a parlé d'une certaine Anaïs, avec qui il devait encore discuter mais qui à priori, pourrait être utile à bord. Akerom a réapparu également, à ma grande surprise. Je le pensais mort, il est revenu au bon moment pour faire valoir sa place. Harissa quant à elle m'a présenté une nana se prétendant Zobale, dont j'ai oublié le nom. Elle ne porte pas de masque comme ses pairs, et arbore à la place de nombreux piercings et bijoux qui lui ont valu le surnom de "Face de clou", plus facile à retenir. Elle se dit souple et agile. Ca pourrait nous servir si on met à exécution le plan concernant la prison d'Amakna un jour. Je lui laisse sa chance, on verra si elle la saisit. De mon côté, j'ai rencontré une certaine Aimy, qui ferait n'importe quoi pour de l'argent. Je lui ai proposé le boulot, elle a accepté. Mais après réflexion, peut être est-elle un peu trop immature. On verra bien quand on aura fait plus ample connaissance.
A côté de ça, j'ai fait la connaissance d'un vieux grippe-sou enutrof qui fait de la contrebande avec le clan Riktus. Il m'a dit qu'il passerait à Fort Pirate vendre quelques canons et autres, ca ne peut qu'être bénéfique pour les affaires.
J'ai aussi recroisé Merkur, un tavernier de Brakmar qui trempe dans des affaires plutôt louche par chez lui. Il a mis plusieurs têtes à prix, dont celle d'un de ses rivaux qui se serait approprié une taverne sur le port. Il semblait vouloir m'inciter à les chasser pour lui, mais c'était sans compter qu'un pirate ne travaille pour personne d'autre que lui même.
J'ai également revu Imi, elle s'est occupée d'entraîner quelques nouveaux au canon, et de réapprendre les bases aux autres qui ne s'en étaient pas servi depuis longtemps. C'est ce jour là que j'ai revu Kemous au champ de tir d'ailleurs. Il m'a laissé une carte désignant une île entre Rok et la Foire, il l'aurait soit disant achetée à un Riktus. On verra bien où cela nous mène.
J'ai rencontré une Brakmarienne, je ne me rappelle plus son nom mais "discuter" avec elle était agréable, et surtout gratuit. Elle m'a mis en garde contre mon équipage, quelqu'un allait sans doute me trahir. Mes soupçons se portent déjà sur l'un d'entre eux, mais je ferais comme d'habitude. Et de toute manière, j'en discuterais avec elle à notre retour.

J'en viens donc à notre voyage actuel : Une fois l'Aranaelle réparée et "oubliée" des chasseurs de pirates, on a levé l'ancre direction l'île de Kemous, en suivant la carte qu'il m'a filé. Certains n'ont pas pu venir, mais j'ai été étonné de voir Kemous et Mayaela, bien qu'elle soit enceinte. Vel' est là lui aussi. Et Akerom. On a levé l'ancre il y a 3-4 jours, je ne sais plus.
Alors qu'on faisait voile à l'Ouest d'Amakna, Kemous a repéré des bouts de planches, des voiles et des caisses éclatées, au loin. On est allés voir, puisque Harissa est avec nous : Elle a remonté quelques kamas, bijoux et compagnie, faisant une fois de plus croire aux autres qu'elle utilisait de la branchie-fleur. J'étais fatigué, j'ai décidé qu'on passerait la nuit près des falaises entre Amakna et Chuchoku.
Le lendemain matin, certains étaient partis explorer la plage pas loin. Willy et Adem y ont disparu, on a pensé qu'ils reviendraient plus tard, mais le soir est venu et toujours rien. Harissa est partie à leur recherche toute la nuit et n'est jamais rentrée. Le lendemain dans la journée, j'me suis rendu sur la plage pour voir si ils n'avaient pas laissé le moindre indice, avec Jim et Edward. Rien. Le soir, on y est retourné avec Hakon, Akerom, Vel, Kemous et des grappins. On cherchait des indices, ou des grottes a flanc de falaise qu'on aurait loupé plus tôt, quand soudain un espèce d'énorme bestiau mi-Salbatroce mi-Corbac a attrapé Hakon entre ses serres, sans autre bruit que le bruissement de ses puissante ailes. On était tous stupéfaits par la taille de la créature, et impuissants. Elle a disparu au sommet de la falaise avec Hakon. On a réfléchi un instant, puis on s'est décidés à escalader la trentaine de kamètres rocheux qui se dressait face à nous, avec des grappins d'abordage. Je suis monté le premier. Une fois en haut, j'ai rapidement compris : La falaise était en réalité plus haute encore, mais je me trouvais sur un plateau d'une vingtaine de kamètres de diamètre dans lequel l'oiseau avait fait son nid. Il y avait deux ou trois oeufs aussi hauts que moi, et quelques chiards qui criaient famine. Derrière le nid contre la paroi rocheuse, un amas d'ossements, et nos gars. Quand les autres furent a mes côtés, j'ai lancé l'assaut en encourageant Hakon à en faire autant. La mère s'est alors envolée et a attrapé Vel', le jetant par delà la falaise en direction de la grande bleue, avant de revenir et de nous attaquer depuis les airs. Elle était rapide et puissante, chacun de ses coups de patte, de bec ou de griffe était un vrai fléau, et j'ai rapidement gueulé à Willy et Adem de retourner au navire, et de faire feu avec les canons, ne serait-ce que pour effrayer la bestiole. Ils ont réussi à s'échapper et à la toucher une fois, mais les boulets semblaient glisser sur ses plumes et briser de la roche plutôt qu'autre chose. Finalement blessée à une aile, la créature s'est posée puis a envoyé Akerom et Harissa au sol. Kemous m'exhortait à fuir, mais je voyais là l'occasion d'en finir avec elle. Quelques tirs de roublaguns et coups de sabres plus tard, la bête gisait devant nous et ses petits aussi. Les autres ont trouvé par mal de bijoux je crois, parmi les restes humains à côté du nid désormais vide. On est redescendus, puis finalement on a décidé de fêter notre victoire en mangeant la bête sur la plage.
On est repartis le lendemain en fin d'après-midi, après s'être reposés. On faisait voile au Nord-Ouest d'Amakna, quand Kemous a aperçu un Shooner de marchands Bontariens. Ils nous avaient vu aussi, et ils ont eu beau essayer de fuir, on les a très vite rattrapé et abordé. Je n'ai même pas eu à me battre. Leurs richesses s'élevaient à un peu plus d'une centaine de milliers de kamas. On a aussi récupéré des boulets, de la poudre, des vivres et ce genre de choses.
Peu de temps après, alors qu'on devait se trouver entre le bibliotemple et la foire, Kemous a une fois de plus repérer des marchands. Des Brakmariens, cette fois. Sur un Brick. Le défi fut plus imposant, mais malgré leurs tentatives de fuir on a fini par les avoir. Les Bananas ont été particulièrement sanglants, lors de l'abordage. Encore une fois, je n'ai pas eu besoin de me battre. Le butin s'élevait à une centaine de milliers de kamas, peu pour ce genre de navire.

Ce qui nous amène à aujourd'hui. Après l'attaque du Brick hier, on a jeté l'ancre a côté des ilots au nord de la foire. La cale commence a être bien remplie et bientôt les canons ne seront plus accessible si on continue comme ça. La structure de la coque commence elle aussi à montrer des signes de faiblesse, dûs aux tirs qu'on a essuyés. Si la nouvelle de nos attaques se répand, j'ai peur que des chasseurs de pirates ne nous attaquent. Il faut qu'on soit prudents et qu'on endommage pas plus le navire.
Il a fait moche toute la journée finalement, je ne sais pas si on lèvera l'ancre ce soir.

En s'approchant de l'île indiquée par la carte de Kemous, on a croisé un navire aux couleurs des Riktus. Au vu de ce qu'on a trouvé sur le caillou d'à peine 50 kamètres, ils devaient avoir récupéré le butin. Ou bien ce dernier se résumait-il seulement à quelques bouteilles de rhum poussiéreuses dans une cache à même le sol de l'île. Quoi qu'il en soit, je les ai toutes récupérées pendant que les autres continuaient à chercher des kamas. Kemous aurait proposé à Hakon de se mutiner et de m'abandonner ici, mais celui ci l'a dénoncé sur le champ. Kemous s'est défendu en affirmant qu'il testait le nouveau. J'ai accepté de le croire, mais je ne me méfierais pas moins de lui pour autant.
On est restés là quelques jours, avant que je ne décide de lever l'ancre et de rentrer sans le trésor. Le temps était favorable et les gars avaient pris le temps de réparer un peu l'Aranaelle. On est rapidement rapidement tombés sur une frégate de marchands sufokiens qui transitait sur la route commerciale reliant Bonta à Amakna et Astrub. Ils ont tenté de se défendre mais on les a rapidement abordé après les avoir percuté de plein fouet. Ils trimballaient près de 10 millions de kamas et pas mal de ressources utiles pour radouber le navire.
On a poursuivi vers en direction d'Amakna, et on s'est fait attaqué au sud de la Foire du Trool, un Shooner de chasseurs de pirates que Kemous n'avait même pas vu venir. On a mis les a rapidement mis hors d'état de nuire et on a continué notre route jusqu'à ce qu'une tempête se lève. On s'entendait à peine, la nuit et le rideau de pluie rendait la visibilité compliquée, il me semble avoir aperçu une ou deux trombes au loin entre deux éclairs. On faisait face à de véritables murs de vagues, et on a traversé une vague scélérate de justesse, avant de s'éloigner de cette zone maudite. On arrivait vers les falaises des volatiles géants, on y a jeté l'ancre pour la nuit et la journée du lendemain.
Finalement, on est repartis en direction d'Amakna, et Kemous venait d'annoncer ses côtes lorsqu'un autre Shooner de chasseurs de pirates nous a pris en chasse. Il ne nous a fallu que deux bordées pour le transformer en épave flottante à la dérive.
On est enfin rentrés aujourd'hui, le 30 Novamaire.


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Message  Isho Sam 4 Déc - 22:46

Satuerdor 04 Descendre, 30ème année

Il y a à peine quelques jours qu'on est revenus, et il s'est déjà passé tant de choses :

Le 30 Novamaire, après avoir négocié les réparations du navire avec les Riktus et donné de quoi graisser la patte aux chasseurs de pirates à ce cher Billy, je me suis rendu à Fort Pirate où je suis resté une bonne partie de la journée à discuter avec les hommes sur place, et à me reposer. Le soir venu, j'ai cherché la jolie crâ de l'autre fois dans le but de satisfaire mes envies, et de discuter d'un possible mutin de mon équipage. Je ne l'ai pas trouvée. Je suis même allé jusqu'à Brakmar pour ça (certaines de mes connaissances s'y rendent), et j'y ai vu Lynda au sous-sol de la taverne, elle semblait seule. Mais je ne me suis pas attardé, et rien de plus ne s'est passé ce jour là.

Le 1er Descendre en fin de journée, après m'être occupé de quelque paperasse de Fort Pirate, j'étais fatigué et j'ai passé un peu de temps à relire ce journal et à me souvenir de moments passés avec mon équipage depuis ses débuts, ou avec Aranael, Jinnye, Akky, Blanche et les autres femmes qui ont fait partie de ma vie.. J'étais seul au parc à l'Ouest d'Astrub jusqu'à ce qu'Ivys se pointe, suivie de peu par Hakon, puis Akerom.
On a discuté un temps, et un ou deux mercenaires se sont pointés au nord du parc. C'est à ce moment précis que j'ai aperçu la crâ, qui venait vers nous. Je me suis alors servi d'elle pour m'éloigner d'un potentiel problème avec la garde d'Astrub, puis nous avons discuté à l'abri des regards, dans son havre-sac. Celle qu'elle soupçonnait de fomenter une mutinerie n'était autre qu'Aimy, qu'elle avait surpris lors d'une discussion avec un tavernier de Brakmar en guerre contre un autre pour le titre de propriété d'une taverne près du port. Je me moque de leur taverne, mais Aimy nous avait rejoint suite à une négociation entre Merkur et moi. Il voulait la tuer, pas moi : Je préférais qu'elle se joigne aux Bananas pour épargner sa vie et garder un oeil sur elle. La déesse m'en saura gré, mais pas Dralbour à priori. Après avoir discuté de cela avec la crâ, je me suis approché d'elle plus qu'un peu et voulais user de mon charme naturel pour qu'elle s'offre à moi une fois de plus, mais mes efforts semblaient vains. Peut être n'a-t-elle pas apprécié que je disparaisse en mer plusieurs jours juste après notre rencontre, peut-être a-t-elle rencontré quelqu'un d'autre, peu m'importe désormais.
Je suis donc sorti de son havre-sac bredouille, et j'ai rejoint Hakon près du parc, où il semblait s'endormir. On a discuté quelques minutes, les mercenaires étaient repartis. Conscient que la fatigue et la nostalgie couplés à cet échec amoureux m'avaient un peu désorienté, je me suis décidé à jeter un oeil à mon Compas. Il m'indiquait vaguement la direction du batiment pseudo-abandonné, par lequel on accède à un long couloir souterrain menant à un ancien repaire des Soeurs de Dathura, désormais un bar clandestin et mal organisé voisin des égouts de la ville. Je me suis fié à son jugement, et j'ai croisé Akerom et Vel' en m'y rendant. Ake a rapidement compris que je n'avais pas le sourire que j'aurais dû avoir suite à notre retour à terre riches et victorieux. Il m'avait d'ailleurs vu avec la crâ avant qu'on entre dans son havre-sac, il se doutait probablement qu'il se passerait quelque chose de plus.
Finalement, je les ai abandonné pour me rendre au bar clandestin et boire pour faire passer le coup de blues. En arrivant sur place j'ai vu Aimy (qui s'occupait de temps à autre de gérer les stocks de bouteilles de l'endroit ainsi que de faire payer quelques kamas pour servir) se débattre en l'air, portée par l'un des types qui disaient "revendiquer l'endroit". Au vu de mon état moral et de mes relations avec elle, j'ai décidé de faire la sourde oreille et de simplement récupérer une bouteille derrière le comptoir, sans payer personne pour ça. A peine en avais-je trouvé une que je vis Akerom me surveiller de loin d'un air ahuri (si l'on peut dire ça d'un zobal masqué), pas loin de la crâ qui ne fut qu'une amante d'un soir. Je n'avais pas envie de discuter avec eux, ni même envie de rester dans l'agitation du coup d'état contre Aimy.
J'ai quitté le bar pour les égouts, et me suis trouvé une petite pile de caisses sur lesquelles m'affaler pour boire tranquille. Ake a fini par se pointer et me demander ce qui n'allait pas. Il a dit que je n'étais pas le même sur terre et en mer, comme si je ne me sentais heureux qu'au grand large. Il a parlé de la méfiance vis à vis de tous que m'impose mon statut de capitaine, certainement suite à la soit disant blague de Kemous. Il a aussi "supposé" que j'avais perdu quelque chose d'important, et que je pensais ne jamais le retrouver.. Il ne sait pas à quel point il a visé juste sur cette dernière phrase qui me trotte encore en tête aujourd'hui. Même le Compas semble perdu depuis. Il oscille dans plusieurs directions aléatoires sans jamais se fixer.
Je suis finalement parti pour Poup Island, seul, par le Zaap des égouts d'Astrub. A mon arrivée, je suis resté seul un moment à boire dans le sable en regardant l'horizon. Puis je me suis décidé à rejoindre la taverne du coin, pensant que boire à plusieurs et jouer aux dés avec des marins libres me laisserait un bon souvenir de la nuit. J'y ai vu quelques gars de Fort Pirate, et me suis installé avec eux. A mesure que la soirée avançait et que le rhum coulait, j'en vins à parler du trésor de Buldoz, que j'avais trouvé avec mon équipage quelques semaines auparavant (On s'était fait attaqué par Bobby Nafa en repartant de l'île, on avait vaincu son équipage et enfermé les survivants dans leur propre cale. Bobby avait été tué dans la bataille). Le capitaine Bilou Daly, un des amis de Bobby, avait retrouvé le navire et les survivants lui avaient raconté l'histoire : Bobby me suspectait, ainsi que quelques autres, d'avoir volé la carte et les notes menant au trésor de Buldoz. Ils m'avaient suivi jusqu'à l'île où le vieux Xélor avait caché son butin, et Bobby avait décidé de nous attaquer pour s'emparer lui même du trésor qu'on avait réussi à trouver avant lui. Malheureusement pour eux, les Bananas furent plus coriaces. Le soir du 2 Descendre, Bilou était attablé à côté de nous lorsque j'ai parlé de cette histoire aux gars de Fort Pirate. Il a immédiatement dégainé son sabre et m'a menacé, hurlant que j'avais tué Bobby, volé les cartes et les notes, et que je m'étais emparé du trésor. J'ai rétorqué que c'était ainsi que se comportaient les vrais pirates, sous-entendant clairement, le sourire au coin des lèvres, que lui et Bobby n'en étaient pas. Une bagarre générale a éclaté à la taverne et la déesse sait comment, je me suis réveillé le lendemain dans une cage à bord du Mange Temdor, le Brick de Daly. Je voyais mes effets personnels traîner dans un coin de la cale avec mes armes, ils ne se les étaient pas encore partagés.

Le 2 Descendre donc, j'ai passé la journée à provoquer les hommes de Daly et à subir leurs railleries pour qu'ils en oublient de se distribuer mes affaires, puis il est finalement apparu en fin d'après midi et m'a fait monter dans sa cabine, où il n'a eu de cesse de m'interroger en me faisant rouer de coups par l'un de ses hommes. Il voulait savoir ce que j'avais fait du trésor, et pourquoi je n'avais rien d'autre sur moi que quelques milliers de kamas et une trentaine de bouteilles de  rhum vieux. Il a même évoqué le fait de s'autoproclamer gouverneur de Fort Pirate en apportant ma tête aux gardes à l'entrée avec ses hommes. Finalement, des bruits de sabres s'entrechoquant et des cris se sont faits entendre depuis le pont. Bilou est sorti précipitamment, ordonnant à mon bourreau de me surveiller. J'ai commencé à discuter avec ledit bourreau, tentant de le corrompre en vain. Finalement, je suis parvenu seul à me défaire des liens qui retenaient mes mains pendant que l'homme surveillait la porte, et j'ai tenté de l'assommer à l'aide d'une chaise. Il n'a que tressailli avant de se retourner vert de rage. Nous nous sommes battus, lui au sabre et moi à mains nues, me servant de tout ce qui me passait sous la main. Finalement, l'occasion se présenta lorsqu'il planta le tranchant de son sabre dans le bureau de Bilou, n'arrivant pas à l'en sortir par la suite. Je lui ai mis un violent coup de bougeoir au visage, avant de le chasser de la cabine d'un pied rocheux. Il a fini sa course a moitié ko, au pied du grand mât. J'étais prêt à en découdre à nouveau, lorsque j'ai vu que les assaillants du navire n'étaient autres que Hakon, Mayaela et Ivys. Ils avaient nettoyé le pont des quelques hommes qui n'étaient pas descendus à terre ce soir là, et Akerom était déjà à ma recherche dans la cale. Ivys tenait Bilou une dague sous la gorge. Passé l'étonnement, j'ai assené un dernier coup de poing au type que j'avais moi même vaincu, et je me suis tourné vers Ivys et Bilou. Hakon m'a apporté un roublagun pour que je l'achève, mais au lieu de ça lorsqu'Ivys l'a agenouillé devant moi, je lui ai dis que lui et moi aurions pu nous entendre s'il n'avait pas été si bête puis je l'ai repoussé de ma botte, ai rendu le roublagun à Hakon, et je les ai laissé décider de son sort. Ivys l'a égorgé. Akerom m'a apporté mes effets, puis après une rapide discussion, on est partis en chaloupe en mettant le feu au navire, encore ancré non loin de la taverne, au nord de l'île. Il était tard, et personne n'a semblé prêter attention à notre chaloupe. L'incendie du Mange Temdor s'est fait remarquer alors qu'on approchait de la plage a côté du Zaap, par lequel on s'est tous dépêchés de s'en aller.
Mayaela est partie de son côté, les trois autres m'ont suivi pour les égouts d'Astrub, dans lesquels j'ai enfin pu souffler un peu. J'ai accordé à ces quatre là une promotion. Akerom, Ivys et Hakon sont devenus des membres a part entière des Bananas. Ils ne sont plus de simples mousses. Quant à Mayaela, je lui réserve le poste de Quartier-Maître. J'ai proposé à ces trois là de m'accompagner au bar clandestin d'à côté, pour qu'ils me racontent comment ils étaient parvenus jusqu'au navire de Daly pour me libérer.
Hakon a décliné, il devait partir voir quelqu'un et il se faisait tard. Les deux autres ont accepté, Ivys devait d'abord se changer pour enfiler un de ses déguisements et éviter d'être à nouveau reconnue là bas. Ake m'y rejoindrait après avoir envoyé une lettre à l'ensemble des Bananas qui n'étaient pas au courant de ma libération, comme Harissa qui me cherchait à l'autre bout de Poup Island de son côté. On s'y est donc finalement rendus et j'ai appris que ce sont les hommes du Fort qui avaient fait circuler la rumeur là bas le soir même de la bagarre à la taverne de Poup. Les autres l'ont appris le lendemain matin et se sont organisés pour venir me chercher là bas. Je buvais affalé sur une caisse, faute de tables dans ce trou, me remettant de ma journée. Akerom est parti le premier, et finalement j'ai eu besoin de sortir prendre l'air dans les ruelles d'Astrub à mon tour, Ivys m'a suivi au cas où.
A peine sortis du bar, dans le long couloir souterrain menant à la surface, nous avons croisé un type un peu simplet que je connaissais de loin, je l'avais déja vu essayer de séduire quelques femmes avec le tact d'un Taure fatigué. Il semblait surexcité et m'a demandé à nouveau s'il pouvait se joindre à l'une de nos "expéditions en mer". Il s'était même trouvé des vêtements de marin en prévision. Cet abruti m'a fait sourire, et je lui ai dis de convaincre Ivys s'il voulait vraiment venir. Je savais la tâche difficile, elle n'est pas une Sram facile. En avancant dans le couloir, je l'ai entendu lui demander de voler quelque chose à quelqu'un au bar clandestin, puis j'ai vu un pandawa aux allures de baroudeur, ou de clochard, ronfler sur une pile de caisses, une bouteille de rhum entre les jambes. Celle que j'avais prise au bar était presque vide quand je l'ai trouvée, alors je voulais l'échanger avec du celle du pandawa endormi. Il s'est réveillé lorsque deux ou trois types sont passés et m'a regardé. Ivys se tenait a quelques kamètres de là, elle s'occupait de gueuler sur l'autre guignol qui ne lui apportait que des bouteilles de rhum probablement achetées. Elle m'en a donné une qu'il lui avait apporté, et j'ai trinqué avec le pandawa, avant de finalement lui laisser la bouteille au terme d'une petite discussion amicale, alors que l'autre imbécile revenait cette fois accompagné d'une jolie Osamodas fort agréable à regarder, a moins que ce ne soit l'alcool qui ne la rende plus belle que ce qu'elle était. Il nous la présenta comme une prostituée qu'il paierait pour qu'elle passe une semaine en ma compagnie. Ivys ne semblait pas vraiment pour, pensant probablement qu'il ne s'agissait pas de ce qu'elle avait demandé, mais j'ai accepté.
Je suis donc parti après que le roublard ait donné quelques 100.000 kamas à la charmante demoiselle en échange de ma promesse qu'il pourrait monter à bord, l'osamodas à mon bras bien sûr. On a traversé le bar désormais vide ou presque, puis j'ai laissé traîner mon havre-sac dans un coin derrière des caisses. Ivys m'a dit vouloir monter la garde devant. J'ai fait ce que j'avais à faire avec la douce Mélucin, puis nous nous sommes couchés tous les deux dans mon lit.
Quelques minutes après cela, alors que je trouvais le sommeil, on a tambouriné à la porte. Je suis allé voir, me rhabillant au passage alors que l'Osamodas dormait à poings fermés. C'était Ivys. Du moins, son double. Je n'ai pas compris ce qu'elle essayait de me faire comprendre, mais elle semblait agitée. Je lui ai dit de me mener à la vraie Ivys, et suis sorti à sa suite. J'ai récupéré rapidement le havre-sac, et elle m'a mené au bar clandestin, pointant du doigt le rideau symbolisant son entrée dans les égouts. Je suis entré, méfiant, et j'y ai vu le guignol a plat ventre en sale état, une Sram sur le dos prête à en découdre, tandis que Glowk (le deuxième tavernier de brakmar en guerre) avait un couteau sous la gorge, tenu par la même sram. Ivys se trouvait là également, observant simplement. Je suis allé un peu plus loin pour observer la scène également, et finalement Aimy est arrivée et a fait disparaitre le double, qui était celui sur le dos du simplet, en l'aidant à se redresser. Tous deux sont ensuite partis suite aux directives de la Sram, puis je m'apprêtais à me renseigner un peu auprès de Glowk et la fille, quand ceux-ci ont finalement parlé de boire ensemble et sont sortis, prétextant que c'était un "bar de clebards". En retournant dans les égouts, j'ai vu Aimy et Simplet dans un coin, elle semblait fâchée après Glowk et j'ai demandé à Ivys de la suivre pour observer, sans interférer avec les affaires du Brakmarien. Elle est partie à sa suite, j'ai discuté une seconde avec simplet, m'assurant qu'il n'était pas mourrant, puis je suis retourné dormir aux côtés de la douce compagnie d'une semaine qu'il m'avait offerte.

Le 3 Descendre, je me suis reveillé aux alentours de neuf heures, Mélucin est partie en me laissant un tofu dressé pour la retrouver, je n'aurais qu'à lui donner une lettre et un lieu pour la faire venir, tant que sa semaine à "ma disposition" courait. Je me suis rendu a Fort Pirate, pour payer un coup aux types qui avaient parlé de Daly là bas et montrer à tous que j'étais bien vivant, et pas retenu par un abruti de capitaine aussi bête que le fut son ami. Je me suis occupé de paperasse dans la journée, et le soir venu je suis parti pour Astrub, au bar clandestin comme à mon habitude.
Je commencais a écrire cette histoire alors que l'endroit était encore vide, puis il s'est rapidement rempli. Aimy s'occupait de servir en faisant payer les badauds, Akerom et Hakon se sont pointés aussi, ainsi que le pandawa et la sram rencontrés la veille. Je ne me souviens pas avoir vu Ivys ce soir là, mais peut être était elle là aussi. Nous discutions tous plus ou moins ensemble ou de notre côté, puis je me suis décidé à prendre une bouteille. Aimy n'a pas apprécié que je ne veuille pas la payer et elle m'a attrapé le bras avec son fouet, un autre type a essayé de l'aider avec des tatouages. Ils ont pas réussi a me faire lacher, le sacrieur a vite abandonné l'idée, et j'ai envoyé Aimy a moitié au sol en tirant le fouet, avant de me tirer du bar par le long couloir. Je me suis arrêté a mi-chemin, pour reprendre mon souffle et boire un coup, personne ne semblait me suivre. Le pandawa fini par passer par là, et on a discuté un moment. J'ai appris qu'il gagnait sa vie en livrant des choses pour le compte d'une femme blonde hystérique, et qu'il devait justement partir dans l'instant pour accomplir une livraison. Je me suis proposé de l'accompagner, avec la ferme intention de découvrir ce qu'il pouvait bien transporter sans que lui même ne le sache, au coeur de la nuit. Il s'est d'abord montré réticent, puis méfiant, avant d'accepter finalement.
Nous sommes donc partis pour les rues d'Astrub, et il n'a pas demandé pourquoi je changeais de look en cours de route, détachant mes cheveux et enfilant une large veste descendante, à capuche basse. Il est entré dans un havre-sac au milieu de la grand rue Ouest, près du parc et de l'atelier principal des tisserands d'Astrub. Lorsqu'il est sorti avec un gros sac sur l'épaule, je l'ai rejoint et nous avons discuté un peu de ce qui se trouvait à l'intérieur du sac. On a rapidement conclu qu'on ferait mieux de vérifier le contenu plus loin, il devait livrer ça à Sufokia, à un vieux pêcheur. On est descendus dans les égouts par le passage prévu pour les travailleurs d'Astrub, en contrebas de la taverne de Brutas, au centre-ville. On a regardé ce que contenait le sac, il y avait un tas de chiffons, et de tissus en tout genre, couvrant de nombreux kamas et d'autres trucs, probablement. Le pandawa m'a dit qu'il y avait là sûrement plus que ce qu'il gagnait, semblant suggérer qu'on se partage la somme. Mais mon idée était de remonter la piste plus loin pour qu'on s'empare de tout le magot de ces types. Il a ricané et m'a dit que j'étais fou, qu'on se ferait tuer. Ce à quoi j'ai répondu que la plus grande alliée des pirates était l'audace.
On est donc partis pour Sufokia, et j'avais déjà le plan en tête : Il s'occuperait de livrer le sac au vieillard comme d'habitude, pendant que je nous dégotterais une barque pour suivre l'embarcation le long des côtes sufokiennes. Après tout, le pêcheur était sans doute lui aussi un simple livreur même pas au courant, et les sufokiens étant réputés pour leur sens du commerce, on mettrait sans doute la main sur un pactole intéressant ou un moyen de faire chanter le dirigeant d'une grosse société marchande.
Le plan s'est déroulé comme prévu, à ceci près que la petite embarcation du pêcheur s'éloignait des côtes vers le sud-ouest, et mon ami pandawa fatiguait de ramer assez vite pour la rattraper, elle et son unique voile. Nous avons néanmoins réussi à l'approcher bord contre bord pour que je puisse nous amarrer à sa poupe, laissant le pandawa reprendre des forces. Nous nous sommes tous deux demandé dans quoi nous nous étions lancés, en voyant les côtes Sufokiennes disparaitre au loin. D'autant plus que le temps n'était pas des plus favorables au départ, bien qu'il se soit calmé par la suite.
Le rafiot de pêche nous a tracté comme ça à son insu pendant près d'une heure, et il s'est arrêté au large de Bilbyza. Une chaloupe l'a rejoint, on distinguait pas vraiment ce qu'ils se disaient mais le vieux leur a balancé le sac, et ils sont repartis vers la plage de l'île. On les a suivis.
Une fois arrivés là bas, les deux hommes se sont dirigés vers les hauteurs de l'ile, près des batiments festifs de l'île qui ne dort jamais. Il y avait foule, et bien qu'on fasse un peu tâche avec nos armes et nos tenues de marin et de clochard, on a réussi à se faufiler jusqu'à l'entrée d'un espace de festival en plein air situé en contrebas d'une falaise à l'ouest de l'île, sur la plage. Là, un des "videurs" nous a recalés, prétextant qu'on était mal habillés et qu'on avait pas de Pass de je ne sais quoi. Comme nous n'étions que deux et que les fêtards semblaient pressés et d'accord avec lui, nous n'avons pas vraiment résisté, et on est partis chacun de notre côté. Le pandawa doit me tenir au courant de sa prochaine livraison, et je réfléchis déjà à un plan d'attaque pour entrer là bas. Inutile de prévenir mon équipage tant que je peux éviter de les prévenir, le magot sera mieux divisé en deux qu'en vingt.

Aujourd'hui enfin, je n'ai pas fait grand chose de plus que me reposer de toutes ces aventures. J'ai croisé Hakon, le pandawa et une amie à lui au bar clandestin, dans la soirée. Hakon m'a appris que la Sram bavarde que j'avais vu sur le dos de Simplet était en fait une mercenaire et qu'elle avait tenté de l'arrêter, mais qu'il l'avait contrainte à plutôt prendre la fuite. Dommage, elle était plutôt sympa. C'était sans doute qu'une façade. Tout à l'heure, je compte bien me servir du tofu de Mélucin. Prendre du bon temps n'a jamais été aussi agréable qu'après le genre d'aventures que j'ai vécu ces dernières semaines. Je vais aussi réfléchir à organiser une réunion des Bananas, pour qu'ils votent pour un nouveau second et désigner éventuellement des gradés aux postes vaguement désertés par Handie et Sparrow.


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Message  Isho Mer 8 Déc - 22:48

Miercolidor 8 Descendre, 30ème année

Il ne s'est rien passé de fou ces derniers jours : Les charpentiers Riktus ont terminé de réparer l'Aranaelle, et lorsque je me suis rendu là bas cet après-midi j'y ai croisé Billy, qui me prévint que les chasseurs de pirates ne seraient plus un problème pour nous en mer pour le moment. J'ai décidé de commencer à "épargner" des kamas pour me constituer mon propre magot, à l'abri des yeux de mon équipage et du reste du monde. Je glisserais un message codé permettant de le retrouver ici, plus tard.

Hakon s'est proposé de jauger le niveau des combattants de l'équipage ce soir dans l'arène. Je m'y rendrais également et je participerais afin de voir un peu ce que valent les éventuels nouveaux et ceux de l'équipage qui y participeront.

J'ai vu plusieurs fois Mélucin, aussi. La fille de joie que m'a payé l'autre guignol de.. Roublard, je crois. Hier soir, je l'ai même fait venir à Fort Pirate. J'y ai croisé Face de Clous, Mayaela, Hakon, Akerom et Ivys, d'ailleurs. Dave, l'un des gardes, m'avait dit que la nordique -retenue dans les cachots depuis leur attaque- avait commencé à frapper les murs de sa geôle à mains nues, jusqu'à s'en faire saigner les phalanges. J'avais discuté d'elle avec Mayaela et Hakon, à bord de l'Aranaelle. Hakon, qui vient de Sberg lui aussi, m'a dit la connaître de nom. A priori, elle était une cheffe de clan ou quelque chose comme ça, et une guerrière renommée. Il affirmait qu'elle avait sans doute voulu piller le fort pour nourrir les siens et passer l'hiver. Cela faisait plusieurs mois qu'elle gisait dans nos cachots, et infliger un tel traitement à une femme qui n'a agit que dans l'intérêt de son peuple me fit honte, bien que je n'en dise mot. Je me rendais donc a Fort Pirate pour discuter avec elle, et voir si elle méritait que je la fasse libérer ou non.
En chemin donc, j'ai croisé Mayaela sur un banc près de la fontaine de la place. On a discuté un instant et elle m'appris que Noelle, une gamine orpheline connue par ici pour son aide aux soins des blessés, était revenue après une longue absence à la recherche de Jannis et Xilae, qui avait été vaine. Elle était chez eux, à priori. Yvis est rapidement arrivée, et on discutait vaguement tous les trois lorsqu'un des tofus de Mélucin vint me trouver. Elle proposait de me rejoindre, et je l'invitais donc en retour à Fort Pirate. Lorsqu'elle arriva, Hakon et Akerom étaient déjà là eux aussi, et finalement je me décidais à partir voir la petite Eniripsa chez Jannis, Mélucin à mon bras. Noelle n'est qu'une gamine, mais elle semble n'avoir rien ni personne qui tient à elle, et bien que cela ne m'enchante pas de la mettre sur la voie de la piraterie, la petite détient déjà un roublagun et a fait partie des Rocks, un soit disant équipage pirate dirigé par le clan roublard des Donquixote, mais dont le nom n'apparait nulle part ni dans aucune rumeur que j'ai entendues. D'autre part, on a besoin de soigneurs à bord maintenant que Jannis a disparu sans laisser de trace. J'ai promis à la gamine qu'elle viendrait avec nous la prochaine fois. Mieux vaut ça plutôt qu'elle finisse à la rue comme Cyrius ou je ne sais qui. Je l'ai envoyé prévenir les autres à la taverne, Mélucin tenait à m'accompagner pour la suite lorsque le tofu de Dave -qui était de garde à l'entrée ce soir là- vint me prévenir qu'une dénommée Sareh se prétendant "presque" des Bananas voulait entrer. Mélucin alla prévenir Dave, surement en vain,  que Sareh pouvait entrer. De mon côté, je suis allé voir Dany dans le Hall, c'est lui qui s'occupe de la paperasse dont je peux me dispenser. J'ai discuté quelque peu avec lui, et lui ai dis de renvoyer la lettre à Dave avec mon autorisation pour Sareh.
Je me suis rendu aux cachots, ensuite. La nordique avait les mains en sang et les vêtements qu'on lui a filé étaient devenus des haillons. Nous avons discuté quelques minutes seul à seul et elle me supplia presque de l'achever. Voir une femme guerrière comme elle qui n'avait commis qu'un acte désespéré de piraterie à moins de vingt contre cent pour sauver son peuple de la famine hivernale dans cet état par ma faute m'inspira soudainement honte et pitié. Même si elle et ses hommes avaient tué quelques rares gars du fort, j'avais laissé tous les autres prisonniers à la merci des autres équipages de Fort Pirate et elle était dans nos geôles depuis plusieurs mois. Je lui promis de la faire libérer plus tard dans la nuit. Raoul se plaignit, mais je le fis rapidement taire en lui rappelant la différence entre leurs actes respectifs : Si elle avait voulu assurer désespérément la survie de son peuple en agissant comme un pirate l'aurait fait, lui avait simplement fomenté un coup d'état et retourné des hommes contre les Bananas pour s'approprier cupidement Fort Pirate. Il serait traité comme un mutin s'il ne mourrait pas avant, sombrant dans la folie.
En sortant, j'ai revu Mélucin et Sareh à ma recherche près du Hall. On est partis boire un coup avec les autres à la Cuite, il ne restait pas grand monde de l'équipage et on a même perdu Sareh en route. Finalement, j'ai emmené Mélucin chez moi au manoir, et nous avons fait ce que nous avions à faire. Lorsque ce fut terminé, je suis retourné voir la nordique. J'ai dis aux gardes que j'allais m'occuper de son cas bien comme il faut, et je l'ai amenée au manoir ligotée après avoir récupéré ses affaires. Visiblement, la plupart des gars semblaient penser que j'étais parti pour la troncher (Ce qui dans un autre contexte, ne m'aurait probablement pas déplu, cela dit), et je les ai laissé y croire, lui rendant ses affaires et une potion de rappel une fois a l'abri des regards. Elle s'est empressée de la boire et je ne l'ai jamais revue ni n'ai entendu parler d'elle depuis. Je suis remonté dormir avec mon osamodas d'une semaine.


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Message  Isho Mer 29 Déc - 1:49

Miordor 28 Descendre, 30eme année

Depuis, Hakon a fait son entrainement : Quelques Bananas étaient présents, ainsi que Clint, une connaissance de Viggo. Ron, le Pandawa avec qui j'avais traversé la mer dans une barque attachée à un petit sloop de pêche, était là lui aussi. J'avais demandé à Hakon de voir s'il pouvait faire un bon marin, ainsi qu'une de ses copines disciple de iop. Tout s'est passé plutôt bien dans l'ensemble, et même Kemous et Imi sont arrivés, sur la fin. Hakon m'a surpris par sa maitrise du combat, nous ne sommes pas parvenus à désigner un vainqueur lorsque le moment fut venu de nous affronter. Je me rappelle ne pas être resté très longtemps après cela.

J'ai revu Jannis un soir, dans le trou des égouts depuis lequel j'écris ces lignes. Elle a maigri, et semble affaiblie. J'ai pas eu l'occasion de beaucoup discuter avec elle, et elle avait perdu la mémoire. Mayaela la lui a rafraichi, et elle a finalement décidé de revenir chez nous.

J'ai organisé un rassemblement des Bananas à Fort Pirate il y a peu, pour voir sur qui je pouvais compter, et présenter Jannis aux autres. Evidemment, je n'ai pas convié les voiliers (Edward, Adem, Jim et Willy) et je leur ai offert un tonneau de rhum, ils continuent de monter la garde au navire par deux ou trois, à tour de rôle. Je les ais toujours payé pour ça, et bien qu'ils ne soient pas de grands combattants, ils ont pour consigne d'envoyer un de leurs tofus me prévenir en cas de problème, avec une lettre écrite au préalable.
Harissa et Velahi ne sont pas venus, mais ils ont prévenu. Il y avait Ivys, Hakon, Mayaela, Akerom, Imi, Sparrow, Noelle, Ron, la Borgne, et Sareh. Je suis arrivé plus tard que l'heure prévue, parce que j'étais au lit avec une femme. Je ne sais plus si il s'agissait de Mélucin ou d'une autre, cette blonde a forte poitrine qui a une soeur jumelle et que je vois de temps en temps. Son collier à gros Rubis m'intrigue, au delà du fait de m'attirer pour le prix que je pourrais en tirer. Bref, Ron et Sareh n'ont pas pu rester plus longtemps et on a fait sans eux. Mayaela a été promue Quartier Maitre, Hakon Gabier, et Akerom Enroleur en chef. Tout le monde a pu discuter un peu avec Jannis, et finalement Hakon a annoncé qu'il visait le poste de second et qu'il comptait toujours régler son compte à ce guignol qui se fait passer pour un pirate : Jackal. Il a demandé l'aide de volontaires. Certains étaient pour, d'autres s'en moquaient. Personnellement, bien que son nom revienne un peu trop souvent à mes oreilles pour une simple mouche, il me laisse aussi indifférent que Nafa ou Daly, les deux abrutis qui s'en sont pris aux Bananas tour à tour et qui pourrissent désormais au fond de l'océan. Bref, j'ai décidé de l'épargner jusqu'à sa prochaine action à notre encontre, tout en laissant Hakon et les autres agir à leur guise à son sujet.

Un soir où je errais entre le trou des égouts et le parc Ouest, j'ai fini par croiser Hakon, Kemous, et une blonde à forte poitrine dont j'ai oublié le nom. On a joué aux dés ensemble, et la blonde a surement triché en usant de magie ou autre chose : Elle a fait deux double six d'affilée. On ne l'a jamais payée, évidemment, et on a arrêté de jouer. C'était avant la réunion, ça. Elle m'a tout de suite semblé animée d'un désir de me plaire, et son collier aussi.
On s'est revu plus tard, elle espérait sans doute me faire rougir en affirmant qu'elle m'avait entendu discuter au sous-sol de la taverne du port à Brakmar, une fois les histoires entre taverniers résolues. J'y étais en effet et je négociais des prix réduits en vain, avec la mère maquerelle de la maison close où travaille Mélucin. Elle m'a laissé une chevalière probablement Enutrof, appelant plus ou moins magiquement un Phorreur après deux tapotements sur son sommet orné des initiales de la dame : Z.M.
Enfin, la blonde pensait me rendre honteux en parlant de cela devant Hakon. Je ne me souviens pas exactement de ce que j'ai rétorqué, mais je me suis approché d'elle en jouant les séducteurs avant de tenter vainement de m'emparer du collier enfoui dans le décolleté de la belle huppermage, sur lequel mes yeux louchaient. J'ai joué l'innocent, et elle ne m'en a pas voulu, certainement suspicieuse.
Je ne sais plus comment c'est arrivé, mais elle et moi avons couché ensemble. Je crois que j'avais un peu forcé sur la bouteille. J'avais dragué une inconnue sans grand succès, puis j'ai voulu que Mélucin me donne satisfaction en dehors de la semaine offerte, je crois. Ce fut un nouvel échec et la blonde est arrivée dans mon havre-sac suite à ça. Je me rappelle que je jouais le séducteur et qu'elle m'a montré ses mamelles, mais qu'il ne s'est rien passé de plus ce soir là. Je me suis endormi seul. C'est quelques jours plus tard que nous avons cédé à nos pulsions elle et moi.

Peu de temps après cela, j'ai revu Handie au trou à rats des égouts. C'était il y a moins d'une semaine. Elle a dit être rentrée pour de bon, et elle m'a apporté une chevalière en or avec mes initiales, dérobée à un abruti de plus. Ce même soir, alors que le bar clandestin était bondé, la blonde s'est pointé. J'ai profité d'une bagarre entre Kemous et Handie pour m'éclipser avec elle, de force. Je ne voulais pas spécialement la labourer à nouveau, simplement l'éloigner d'Handie et m'éviter d'avoir à me justifier auprès de qui que ce soit. Une fois à la surface et dans une ruelle, le Corbac d'Handie m'a trouvé avec une de ses lettres. Elle voulait me rejoindre et râlait que je ne l'ai pas vu tabasser Kemous. Entre temps, la blonde avait ouvert un peu plus son haut, mettant en valeur davantage ses attributs. J'ai longuement hésité, puis la vision du collier m'a finalement convaincu d'y aller et d'en profiter pour le récupérer. Je n'ai pas répondu à Handie, et je ne l'ai d'ailleurs pas revue depuis. La blonde m'a amené dans une éspèce de chambre de passe, à l'intérieur même de la muraille extérieure d'Astrub, donnant sur le cimetière. J'ai essayé de lui arracher le collier une fois de plus, une fois l'acte tout juste terminé, encore en elle. J'ai une fois de plus joué l'innocent lorsqu'elle m'en a empêché, et au delà du fait qu'elle ne réagisse pas plus que ça, elle s'est même jetée sur mon sexe d'un air d'en redemander. J'ai coupé court, et nous nous sommes rhabillés. J'espère parvenir à mes fins un de ces quatre, en plus de me faire plaisir.

Cela fait environs un mois maintenant, qu'on a pas levé l'ancre. Je prévois de le faire la semaine prochaine, et quelques interessés à qui j'ai parlé de nos voyages pourraient bien être intéressés et en faire partie cette fois ci. Nous verrons bien.
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Message  Isho Sam 21 Mai - 21:48

Satuerdor 21 Maisal, 30eme année

Il s'est passé un tas de choses depuis 4 mois :

- Le Monstre Marin : Nous avons affronté un crabe géant une fois de plus, en mer. La majorité des matelots tiraient dessus depuis les canons, pendant qu'Hakon et moi êtions sur la carapace de la bête, à essayer de lui trancher un oeil pour le mettre en fuite. Finalement, les canons ont eu raison de lui alors qu'il était sur le point d'avaler Hakon, cet imbécile qui s'était jeté dans sa gueule en espérant y survivre. Par chance, il s'en est sorti et raconte à tout le monde que c'est à lui qu'on doit la mort de la bête. C'est peut être cet évènement qui lui est monté à la tête, aveuglé par un égo surdimensionné, et qui nous amène à l'évènement suivant.

- La Trahison : Hakon et Akerom ont fomenté une mutinerie, ces deux enfoirés. J'ai jamais vraiment pu sentir Akerom, de toute façon, depuis ces histoires avec Rackham, puis Handie. Un jour où je n'y étais pas, ils se sont pointés à Fort Pirate avec l'armée Brakmarienne, ces traîtres. Un des gardes m'a envoyé une lettre d'urgence, et j'ai ordonné la fuite : Hakon et Akerom sont malins et les connaissant, ils avaient dû étudier, voire saboter, les défenses de Fort Pirate. Ils en avaient eu le temps, et Hakon commençait à prendre de plus en plus de galon et à faire sa place parmi les pirates. Je ne sais pas s'il a trahi les ordres de Viggo, ou s'il a agit sur son commandement. Dans tous les cas, je n'accorderais plus jamais de crédit à la parole d'un type qui se revendique "du Nord". Quand je pense à tout ce qu'on a vécu ensemble, ça me sidère. Putain de traîtres cupides et orgueilleux.
- Ils n'ont pas réussi à convaincre d'autres Bananas de rejoindre leur camp, mais Fort Pirate est tombée dans les mains de Brakmar par leur faute. Je n'ai pas encore saisi tous les tenants de cette affaire, mais il semblerait que les Brakmariens aient entubé les enfoirés : J'ai appris que quelques jours après l'assaut du havre-monde, ils en ont été chassés par le gouvernement de la Rouge, afin qu'une enquête soit menée. Finalement, ils en ont condamné le portail d'accès et Fort Pirate apparaissait dans les discussions comme l'un de ces repaires pirates à flanc de falaise, détruit par la marine ou un rival.
- Entre temps, le soir même de l'attaque,les voiliers et moi avons rapatrié l'Aranaelle près des côtes Nord-Est de l'île Puante, au sud d'Amakna. Ils étaient eux aussi étonné par la trahison des deux autres, et je me suis méfié un moment du reste de l'équipage. Finalement, on s'est tous regroupés sur le navire et on a mis le cap pour Poup Island, le temps de retrouver pied. C'était la meilleure solution : L'île est en elle même un repaire pirate reconnu de la région, Poup en est le gouverneur, et de nombreux équipages viennent y trouver refuge entre deux batailles. Le seul défaut de l'île reste son Zaap : N'importe qui connaissant l'endroit peut en sortir, tabasser des hommes, en faire prisonnier, et repartir comme bon lui semble. Et cela ne semble faire ni chaud ni froid au gouverneur.

- Elmar : Elmar est un ancien ami d'enfance, je l'ai rencontré lorsque je servais sur le navire de Fehra, le père de Dente. Nous nous sommes perdus de vue à la mort de ce dernier, quand Dente et sa mère ont été envoyés à Brakmar. Nous n'avons pas eu le temps de beaucoup discuter, mais j'ai appris qu'il était encore contrebandier. Je l'ai retrouvé par hasard un soir, dans le trou des égouts d'Astrub. L'attaque de Brakmar sur Fort Pirate s'est faite plus ou moins à la même période, et on s'est plus ou moins re-perdus de vue depuis. Cependant il m'aide comme il peut, selon ses moyens, depuis. Il m'a fourni du matériel pour mon nouveau projet, que je détaillerais plus bas.

- Sigile : C'est l'une des premières personnes que j'ai rencontré en arrivant sur l'île d'Emelka à mes 18-19 ans, sur l'archipel méconnu qu'ils se plaisaient à appeler "Amakna". Je la croyais morte dans le raz de marrée qui a englouti tous les îlots du coin, à l'époque. Elle a connu Aranael, pour ne pas dire qu'elle était sans doute sa meilleure amie, et elle faisait aussi partie des premiers Bananas Pirates avec son copain du moment. Je n'ai plus son nom, mais c'était un iop. Je m'étais lancé pour défi de la lui prendre, sans moi même savoir pourquoi. Sans doute l'égo qui voulait lui prouver que les sacrieurs étaient mieux que les iops, vis à vis de mon frère et mon père, j'en sais rien. Le fait est qu'elle est réapparue comme si de rien n'était, en pleine période difficile, puisqu'au même moment qu'Elmar et l'attaque brakmarienne. Elle m'a beaucoup aidé dès son retour, au sujet de l'Ile du Crabe et de mes relations avec les autres équipages anciennement partisans de Fort Pirate.

- La Carte : En nous rendant à Poup Island, Kemous a aperçu ce qui ressemblait à une épave, au loin, près de hauts-fonds. Nous sommes allés jeter un oeil, et au delà des quelques 120.000 kamas trouvés à bord, Harissa a remonté une carte abîmée, moisie par le temps et l'humidité, contenue dans une longue boîte fine et plus ou moins hermétique. Je l'ai laissé sécher quelques jours avant de la dérouler pour de bon. Elle indiquait un point au nord d'Astrub, sans autre information lisible.

- Le Navire Fantôme : Après nous être reposés et avoir contemplé la chute de ce qu'il restait de Fort Pirate depuis le mouillage de Poup Island, j'ai décidé de reprendre la mer et continuer à faire parler de nous. Le Havre-Monde est fini, mais pas les Bananas. Pas tant que je suis en vie. Nous avons suivi la carte jusqu'à atteindre un petit archipel à plusieurs jours de navigation, à l'Est d'Astrub. Lorsque Kemous le signala, il ne fallu pas plus d'une minute pour qu'un épais brouillard bleuâtre ne se forme dans la nuit, autour du navire. Le vent a faibli, et on avançait à peine. Tout comme le soir où Sion est apparu à la proue, dans le cercle bizarre des Gostofs, quand nous cherchions le Compas. Je me suis souvenu des paroles de Shionnée, à Moon :

"User de Sion jusqu'ici t'as aidé,
Son honneur, je savais, tu n'as su bafouer.
Mais je sens en ton cœur un trouble étrange,
Si tu le laisse te guider, la donne change.
La confiance du Compas, tu dois conserver
Ou la vie que tu mène sera condamnée."

Mon coeur a commencé à s'emballer, et il a presque explosé quand nous avons vu une frégate, qui ressemblait plus à une épave flottante surarmée qu'à autre chose, surgir de la brume. Ses voiles déchirées étaient noires et la coque avait subit des avaries telles qu'il devrait lui être impossible de se maintenir à flot. Le tout semblait luire d'une lueur bleuâtre, et m'a fortement fait penser que j'avais dû trahir le compas malgré moi. Ils ont fait feu une première fois dans notre direction, et plusieurs de leurs boulets nous ont touché. Mes hommes attendaient les ordres, inquiets. J'ai ordonné de balancer toutes nos mines à l'eau, et de faire feu vers leurs voiles depuis la poupe pour les ralentir, tout en manoeuvrant pour leur tourner le dos. Yuki, une iop amie d'Handie qui nous avait rejoint, essayait des trucs pour gonfler les voiles en vain. Bien qu'on soit parvenus à maintenir une distance raisonnable, le succès de notre fuite semblait compromis : Nos tirs et barils explosifs ne paraissaient pas leur faire le moindre dégât et ils se rapprochaient, tirant depuis leur proue.

- Le Kraken : Je crois que nous avons tous un peu prié pour notre salut cette nuit là et soudain, sorti de nulle part, un tentacule. Puis deux. Puis quatre. Toutes se sont jetées sur nos poursuivants, entrainant lentement leur navire vers les abysses après une courte résistance de son équipage. Nous étions vraiment perdus, et choqués. Tous. Mais encore une fois, en vie. Nous avons rapidement mis les voiles vers une mer moins mystique et agitée, encore un peu ahuris. Aujourd'hui, j'ai l'impression que tout cela n'était qu'un rêve. Un rêve de plus qui me fait penser à Shionnée et Lecto...

- L'île Mystère : On est finalement arrivés au point qu'indiquait la carte dans l'archipel, et nous avons jeté l'ancre dans un bras de mer au nord de l'une des îles. Nous avons passé la fin de la nuit à bord, et une partie de la journée aussi, à nous reposer du voyage et de ces derniers évènements. L'île semblait sauvage, et Yuki et Handie avaient décidé de braver mes ordres pour aller passer la nuit sur la plage. Au lendemain soir, elles n'étaient pas revenues. On s'y est rendus, et on a rapidement retrouvé les restes du feu de camp qu'elles avaient allumé la veille. On a suivi des traces de pas et de "traînage" jusqu'à la lisière de la jungle immense de l'île, où l'odeur du sang a commencé à se manifester pour Harissa. Elle nous a guidé, et on a trouvé un Kanniboule mort dans un buisson, non loin de ce qui ressemblait à une vieille mine abandonnée a moitié écroulée. Harissa affirmait que l'odeur était plus prononcée a l'intérieur de la grotte. Elle s'est approchée discrètement, et est revenue nous dire qu'elle avait entendu des voix dans une langue inconnue, que c'en était sûrement d'autres. A en juger par la décoration extérieure de la mine, j'ai bien voulu la croire. Nous nous sommes équipés et on a foncé sauver nos hommes. Harissa est rapidement tombée, et j'ai ordonné à Sigile, notre eniripsa, de s'occuper d'elle a l'extérieur. Il me semble aussi avoir envoyé Ron pour les couvrir en cas de danger. Mayaela et moi avancions au rythme des coups, et finalement nous avons trouvé Handie et Yuki ligotées dans un coin. On les a détachées, et on s'est sauvés. J'ai pris le temps d'envoyer quelques explosifs près de l'entrée naturelle de la mine, qui n'a pas tardé à s'effondrer.
- De retour au navire, j'ai ensuite ordonné aux hommes d'explorer l'île et de ravitailler nos stocks de nourriture et d'eau. Ils n'ont jamais trouvé d'eau mais quelques Fléopards semblent peupler la jungle. Ils m'ont aussi rapporté avoir vu des Kokos humanoïdes comme ceux de Moon, ainsi qu'une ou deux ruines de bâtisses probablement Douziennes, au centre de l'île. C'est là que l'idée à germé dans ma tête : Si elle avait été habitée par le passé, alors elle pouvait l'être à nouveau. Nous n'avions plus de chez nous. Il nous fallait un endroit défendable et loin de tout. Sans Zaap, pas comme à Poup.

- L'ile du Crabe : J'ai passé plusieurs jours à bord de l'Aranaelle, à réfléchir à tout ça et à mettre des plans en place de mon côté pendant que les autres s'occupaient de monter un camp de fortune dans les ruines du grand batiment central, et de rénover vaguement le ponton plein de mousse et de planches moisies dans la grande baie au sud. C'est cette baie qui m'a inspiré le nom que je donne à l'ile d'ailleurs, peu m'importe qu'elle en ait un autre officiellement, elle sera "L'ile du Crabe" maintenant. J'ai recontacté des gars de Fort Pirate, des ébénistes, des maçons, des forgerons, des contrebandiers, des hommes prêts à monter la garde sur place, d'autres capitaines habitués de Fort Pirate, bref. J'ai pris contact avec un paquet de gens, on échangeait par lettres à ce sujet en même temps que je m'occupais des plans futurs de l'île, où je compte bien m'établir de façon plus sûre que dans un havre-monde. J'aurais dû faire ça dès le départ, ça m'aurait évité bien des problèmes quand j'y pense.
- Noelle a failli foutre le feu à la cale en testant un de ses trucs sur un mannequin d'entrainement que Maya avait embarqué. On a dû le balancer par dessus bord depuis un sabord avec Kemous, pour sauver le navire. Mais bon, je pouvais pas la blâmer, je l'avais assigné à la garde du gosse de Maya et Kemous, elle devait s'ennuyer à mourir sur le bateau. Cela dit, j'ai appris plus tard qu'elle et Devonne nous avaient trahis et avaient rejoint Hakon. Cet enfoiré est prêt à tout pour avoir des hommes dans ses rangs, quitte à manipuler des gamins sans défense. Quelle connerie..
- Un jour où j'étais pas particulièrement d'humeur sur l'île, peut être quand on commençait à manquer de bouffe, Handie m'a tenu tête une fois de trop avant de désobéir et de faire sa princesse, comme d'habitude. Je l'ai envoyée au sol d'un coup au visage pour qu'elle se souvienne de qui je suis, elle a évidemment pris la mouche, et les gars m'ont rapporté qu'elle et son amie Yuki avaient décidé de boire une potion de rappel et de quitter l'équipage par la même occasion : Handie aurait été décapité par Hakon, et Yuki semble être devenu l'une de ses amis si ce n'est l'une de ses recrues. C'est assez paradoxal, mais les iops n'ont jamais été réputés pour leur sens de la réflexion hors-norme.
- On a aussi fait la rencontre d'un Xélor qui avait été condamné à une autre époque, sur l'île. Je ne sais même pas en quelle année. Le fait est qu'il est soudain apparu dans une prison de Wakfu gêlant le temps, reliée à 4 points d'ancrage au sol. Handie avait lu que le type était pour pour avoir assassiné un commandant brakmarien. Il était condamné à perpétuité ici. Bien que Sparrow ait eu la bonne idée de plonger sa main dans le Wakfu et de rester bloqué là plusieurs jours, on est finalement parvenus à l'en libérer en même temps que le Xélor, qui m'a promis d'abattre Hakon une fois qu'on serait rentrés, pour payer sa dette.
- Mayaela, qui n'avait sûrement tiré aucune leçon de l'escapade d'Handie et Yuki le premier soir, s'est aventurée seule dans la jungle à la recherche d'un point d'eau potable. Elle n'est revenue que quelques jours plus tard, lorsque j'ai mené une expédition à sa recherche et qu'on l'a retrouvé dans les hauteurs de l'île, en sang, pourchassée par des Fléopards. Heureusement que Sigile était là.

- Retour : Après tout ça, nous sommes retournés au mouillage de Poup Island, et le navire arbore un pavillon qui n'est pas celui des Bananas, pour qu'on ne le reconnaisse pas depuis la plage. Apparemment, des "nordiques" comme Hakon et ses copains auraient attaqué à plusieurs reprises, profitant du Zaap pour aller et venir rapidement, comme je l'avais dit. Le Capitaine Poup devrait au moins le faire surveiller, c'est vraiment bête de sa part de laisser un Zaap sans surveillance dans son repaire lorsqu'on est un pirate ou un hors la loi quelconque. Après quelques jours, j'ai appris que Mayaela serait morte également, tuée par Hakon. J'ai un doute au sujet de leurs morts à toutes, parce qu'Agatha était sensée avoir été tuée elle aussi, d'après ce que Sparrow m'avait raconté par lettre, hors si elle a effectivement subit une raclée, elle est toujours bien en vie.

- Négociations : J'ai un peu laissé les hommes faire ce que bon leur semblait pendant un certain temps, Sigile et moi avons enchaîné les négociations en face à face avec tous ceux qui étaient disposés à m'aider à refonder une ville pirate telle que Fort Pirate, mais sur l'île du Crabe. Porky et Marot ont refusé dans un premier temps, mais je suis certain qu'ils viendront mouiller ici dès que les constructions auront avancé. Les équipages du Dragomer et de l'Alfadar ont accepté en échange de kamas, nous avons dû favoriser leurs négociations avec des contrebandier pour cela. D'ailleurs, une bande de roublards des mines sufokiennes m'a aussi donné son accord en échange de kamas et d'un service : Darrel Smoks nous approvisionnera en tout ce qu'on lui demande, que ce soit nous ou les autres, en échange de kamas sonnants et trébuchants. Dente avait quelques problèmes à régler de son côté mais il m'a promis son aide dès que la situation s'arrangerait de son côté. Elmar m'a fourni un peu de matériel. Moins que ce que j'ésperais, mais il l'a fait gratuitement. Plusieurs travailleurs ont aussi répondu favorablement : Des bucherons, des ébénistes, des forgerons, des chasseurs, des boucaniers, et d'autres qui viendront plus tard. Je prévois déjà de commercer avec les hommes de Poup afin d'assurer des navettes pour permettre aux gars qui n'ont pas de navires à eux seuls de remettre un pied dans les nations.

- Affrontements : J'ai appris de la bouche des autres que Hakon s'en était pris à eux à la taverne de Poup Island. Aucun blessé ni mort à déplorer, mais Ron aurait pu y passer, de ce que j'ai compris, en voulant s'opposer à lui pendant que les autres fuyaient. Finalement, ils ne se seraient pas battus et Hakon leur aurait dit qu'il ne voulait que moi. Suite à cela, quand les autres m'ont prévenu, j'ai décidé qu'on se regrouperait ailleurs qu'à Poup Island, c'était trop évident de nous y trouver. On a donc migré vers un endroit malfamé de Sufokia, dans les souterrains. C'est là bas qu'on avait rencontré Smoks, avec Sigile. Un repaire de roublards aux allures de bar clandestin au fond d'une mine. J'y étais moins à l'aise, mais plus en sécurité, vis à vis d'Hakon qui semble vouloir ma peau à tout prix.
- Lors d'un rendez vous au trou d'Astrub avec une envoyée d'Elmar, Kemous est venu me dire que des gars se réunissaient à l'extérieur près du parc. Il semblait inquiet, alors on a mis les voiles. En sortant du côté des égouts, on est tombés sur Hakon. Il ne nous a pas reconnu de suite, diverti par un bouffon de la ville. Il était seul, et nous êtions trois : Kemous, Sigile et moi. Je leur ai demandé rapidement leur avis, et Kemous semblait du même que moi. Nous l'avons attaqué. Le Bouffon s'est joint à nous (J'ai appris plus tard qu'il s'agissait de Harissa déguisée). Hakon n'a pas chômé sur l'entrainement et le nouvel équipement, et même à nous quatre, on a rien pu faire. Sigile Kemous et moi nous sommes sauvés, mais Harissa a été attrapée par Akerom, qui est arrivé lors du combat. Ils l'ont livrée aux mercenaires d'Astrub, qui ont décidé de la relâcher en échange de promesses ridicules. Elle nous a vite rejoint dans les mines.
- Finalement, j'ai reçu une lettre d'Hakon alors que je m'entraînais au combat réel avec des Kanniboules, sur l'île de Moon. Il disait qu'il voulait me rencontrer. Après toutes ses attaques et les meurtres de ses anciens camarades, il a encore le culot de me proposer de discuter. Il me prend vraiment pour un abruti. J'ai répondu favorablement, mais je ne me suis jamais montré au rendez-vous. J'espère que lui et sa troupe se sont bien amusés avec les moines au large de Brakmar. J'ai appris qu'ils étaient allés à Poup tabasser tous ceux qui croisaient leur chemin, et mettre le feu à la taverne (principalement en pierre), alors je suppose qu'ils ont apprécié ma petite surprise.

- Recrutement de Course : Ron a une soeur, Haleck, qui travaille sur une petite île habitée au sud de Sufokia. Elle est l'une de ces îles-village sans grande importance aux yeux des gouvernements. Son peuple y vit sans kamas à ce que j'ai compris, échangeant simplement un service contre un autre. Outre le fait qu'Agatha, qui nous avait lâché avec Ivys juste après les événements de Fort Pirate, soit revenue parmi nous, Ron m'a présenté plusieurs habitants de l'île "des coureurs" comme ils l'appellent. Des types qui voulaient changer d'air, ou voir du pays. Sa soeur crâ a accepté de devenir notre vigie, et un iop nous a rejoint aussi, un certain Octo-truc dont Sigile est déjà amoureuse. D'ailleurs, elle m'a dit avoir rencontré Eygon, l'ami de Rackham. Elle dit qu'il est prêt à nous rejoindre si je le vaincs au combat, ce qui s'est déjà produit une fois. Je ne lui fais pas confiance, mais bon, il a été capitaine et connait la mer lui aussi. Ron doit aussi me présenter une de ses ex-copines, une sacrieur. Elle aurait été marin à bord d'un navire marchand, il y a longtemps.

Il me tarde de retourner sur l'île du Crabe, loin à l'Ouest, loin des problèmes que posent les Zaap, d'y bâtir "Le Nouveau Fort Pirate", et de multiplier les pillages et les rapines sur tous ces bouftous qui engraissent les gouvernements, sans avoir ces saloperies de types du nord sur les côtes.
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Message  Isho Ven 3 Juin - 12:43

Vendanor 03 juinssidor, 30ème année


- Kamas : Ca fait quelques jours que les choses n'avancent plus vraiment au sujet du départ pour l'île, et j'ai beau revendre le butin Kanniboule que je trouve à l'entraînement, ma bourse n'est pas au meilleur de sa forme. Sans cesse acheter du nouvel équipement ou payer pour y apporter des modifications, payer les gars au navire pour qu'ils continuent de s'y relayer pour monter la garde et l'entretenir, manger, boire, tout ça a un prix.

- Coureurs : Leurs chefs m'agacent. Ils ont l'air de penser pouvoir profiter du semblant de détresse dans lequel on est pour se faire passer pour les héros auxquels on doit tout, ce qui inclus un respect sans limite et unilatéral. Vivement qu'on se tire d'ici. La vieille peau qu'Haleck m'avait vendu comme une fille qui partageait mes idéaux n'a rien voulu savoir quand elle a vu un Brick aux couleurs d'Amakna approcher par le nord de l'île, et nous a retiré tous les privilèges dont on bénéficiait.
- Oui, j'étais la cause de l'arrivée de ce navire, en effet : Quelques jours plus tôt, il y avait une fête sur l'île. Sigile voulait absolument que j'y aille. J'y ai rencontré une de ses amies, une gamine Eniripsa qui m'a demandé de l'aide pour faire libérer son frère enfermé dans la prison de Brakmar. Un pirate, à ce qu'elle dit. J'y ai vu l'opportunité de redorer notre blason aux yeux du monde des pirates, de me refaire en kamas, de libérer des hors-la-loi et de nuire à une nation et qui plus est, à Brakmar. Celle qui nous a privé d'Hulrik quelques mois auparavant en tentant de nous arrêter. Celle qui a condamné Agatha, Dente et sa mère aux travaux forcés dans les bas-fonds. J'ai accepté de le faire pour 350.000. Le prix de Smoks pour son aide, et une petite marge. La fille posait beaucoup de questions, j'ai écourté la conversation, on ne sait jamais. Finalement elle m'a contacté par tofu afin de procéder au paiement, que j'avais exigé en avance. En d'autres circonstances, je me serais sûrement arrêté là et aurais laissé son frère moisir aux cachots une fois les kamas en poche. Elle m'avait donné rendez-vous à la taverne de Sufokia et demandait un lieu neutre vis à vis de son créancier, une famille noble d'Amakna. Je n'aime pas traiter avec les nobles, mais j'aime les dépouiller de leurs kamas. J'ai refusé la proposition de la taverne, méfiant : On est pirates, plusieurs chasseurs de prime et autres ont déjà essayé de m'avoir en vain, des nobles sont mêlés à l'échange, et Sufokia ait réputée pour être marchande avant tout. Tout ca ne me plaisait pas, et pensant l'île des coureurs détachée du gouvernement Sufokien, j'ai préféré les obliger à s'y rendre. Je ne pensais pas qu'ils viendraient à bord d'un Brick battant pavillon d'Amakna, avec plusieurs hommes aux couleurs des soldats Amaknéens. Cela a créé un léger vent de panique sur l'île et la cheffe nous en a clairement tenus pour responsables. On est allés sur leur navire avec celui de Larry, le passeur de l'île. Elle a engueulé tout le monde avant de faire demi-tour et de hurler à Larry de retourner sur l'île alors qu'Octarius, Sparrow et moi étions encore avec les Amaknéens. Sparrow l'a ralenti le temps qu'on s'occupe de récupérer les kamas avec le iop, et on a sauté sur l'embarcation de Larry au moment ou elle redémarrait. L'écaflip qui représentait la famille noble nous a suivi sans y être invitée et quelques gardes qui ont tenté de la stopper sont tombés à l'eau. J'ai essayé d'expliquer la situation à la cheffe des coureurs, mais elle n'était pas prête à m'écouter et se contentait de sermonner l'écaflip en me fusillant du regard. S'en suivirent la suppression de nos privilèges là bas.
- L'autre chef de l'île, un espèce de docteur vivant dans un manoir étrange, m'a pris de haut alors que je venais lui demander de l'aide au sujet d'un traitement anti-vampyre qu'il avait administré à Harissa à ma demande. Ca tournait mal, elle vomissait même l'eau, avait le teint blême, et tout le monde s'inquiétait, ce soir là. Il l'a guérie temporairement et m'a ensuite accusé d'avoir joué les voyeurs chez lui "comme un gamin de 14 ans". Je ne vois pas de quoi il parlait, encore une accusation infondée et inutile de la part d'un de leurs chefs orgueilleux pour tenter de nous faire passer pour des larves. Ils ont probablement oublié que je me fous de leur aide autant que de leur île, et que je m'y rends uniquement parce que l'alcool y est gratuit.
- Finalement, j'ai appris que les privilèges dont nous bénéficiions étaient juste suspendus et que ce docteur a plaidé en notre faveur. J'ai l'impression de devoir lui être redevable, et je n'aime pas ça. Il m'a parlé d'une mission dont il voudrait me charger pour un million de kamas.
- Il y a quelques jours, un des serveurs de leur taverne nous a demandé d'aller chercher une plante rare en Pandalousie. Je ne voulais pas m'y rendre en personne, mais je n'avais rien de mieux à faire le soir où les autres ont décidé d'y aller. On a dû affronter pas mal de créatures toxiques typiques de leurs marais, dans une grotte recouverte par des morceaux d'épaves. Octarius, le iop savant -Je n'en ai jamais connu si experts que lui dans de si nombreux domaines-, a raconté que ces bestioles gardaient un trésor ancien et aux propriétés que les autochtones qualifiaient de magiques. Un genre de relique, en somme. On s'est tous battus vaillamment mais la plupart d'entre nous avons succombé au poison de celui qui semblait être leur chef. Lorsque je me suis réveillé, Octarius lui assénait le coup de grâce. Une fois tous à nouveau sur pieds, il m'a cédé la ceinture relique, qu'il disait "contenir l'âme des marins perdus en mer". Je pense l'offrir à Silas en échange d'un service ou en guise de paiement pour son aide à l'île du Crabe, il est l'un de nos amis capitaines au sein des pirates. Son histoire lui plaira sûrement.
- Le lendemain de l'histoire du Brick Amaknéen, j'ai remarqué que l'écaflip avait passé la nuit sur l'île lorsqu'elle m'a interpellé au Zaap alors que j'allais m'entrainer. Elle a insisté pour m'accompagner, et nous sommes partis tous les deux pour l'île de Moon. Affronter les Kanniboules rebelles qui vivent dans les grottes de l'île est devenu presque trop facile, tant ils manquent de stratégie et de technique. La noble n'avait pas l'air d'avoir l'habitude de se battre, je lui ai cédé mon roublagun au cas où, mais elle n'en a pas fait grand chose. Aux alentours de midi, alors que nous quittions les grottes, nous avons rejoint une petite crique pour nous y rincer et panser nos blessures. Elle m'a indiqué connaître les techniques Ecaflip en matière de soins, et s'est mise à me lécher les avant-bras, avant de soudain m'embrasser. Je l'ai labourée sur la plage sans même prendre le temps de me déshabiller, puis nous sommes partis chacun de notre côté malgré qu'elle veuille me suivre. Je devais prévenir les gars au navire au sujet de ce dont on avait besoin concernant le plan de la prison de Brakmar.

- Sigile : Ca fait quelques semaines qu'elle a réapparu et qu'elle dit ne plus vouloir me quitter. Elle à l'air de s'y tenir pour le moment et elle semble prendre son rôle à coeur. Depuis qu'Handie est partie et soit disant morte, on se tourne autour elle et moi. Par jeu au départ, ça me changeait les idées d'essayer de la détourner des iop dont elle est habituellement folle amoureuse. Puis avec le temps, le jeu est devenu plus intense, elle a commencé à dormir avec moi et à se prendre au jeu elle aussi, jusqu'à ce que ce qui devait arriver arriva. On verra bien ce qu'il se passe ensuite.

- Brakmar : On a fait parler de nous là bas. Ils n'auront qu'à le prendre comme une petite vengeance personnelle pour la mort d'Hulrik et la prise de Fort Pirate. J'ai étudié les alentours de la prison et mis au point un plan qui ne nous coûterait pas grand chose, pour faire sortir le type que j'avais promis de faire sortir. Le plan était simple : Il me fallait une arbalète, un sablier, trois bouftous. Et l'un de nous devait jouer de la trompette pendant que l'autre agitait les doigts. J'ai eu tout ce dont j'avais besoin avec l'aide de l'écaflip et de Sparrow, ainsi que quelques armures de gardes de Brakmar.
- Le jour J, tout ne s'est pas déroulé exactement comme prévu : J'avais amené le navire à l'ouest de la capitale en évitant les combats, avec quelques hommes. Il est resté là quelques jours en raison de l'augmentation soudaine du nombre de gardes aux alentours de la prison. Lorsqu'Octarius m'a prévenu qu'ils réduisaient l'effectif, nous avons agit dans la soirée : Ron, Octa et moi sommes allés à la prison en armures en prétextant être la relève de nuit à l'intérieur. Ceux de l'extérieur ont pensé que nous venions les relever eux, et on a joué le jeu. Ils se sont tirés, et j'ai laissé Ron à l'entrée avec le havre-sac contenant les trois bouftous, pour faire diversion au cas ou des gardes se pointeraient (Il suffisait de dire que les bouftous sortis de nulle part avaient chipé les clés). Une fois a l'intérieur, Octa et moi devions repérer et nous coordonner avec le contact des nobles d'Amakna. Ce ne fut pas très compliqué : Il était le seul encore debout et trois ou quatre autres types gisaient dans leur sang. Il nous a facilité la tâche et s'était même mutilé volontairement pour qu'on le croit seul rescapé de notre attaque. J'ai récupéré le trousseau de clés, et ouvert toutes les geôles en rappelant aux prisonniers à qui ils devaient leur liberté, et en leur demandant de rester calmes en attendant qu'on leur explique la suite de notre plan pour les faire tous évader. Il devait y avoir une trentaine de types, qu'Octarius rassemblait vers l'entrée. J'avais demandé à Sparrow de m'amener plus de poulies pour que tout le monde s'en sorte, mais nous n'en avions tout de même pas encore assez. Peu importe, ils se mettraient à plusieurs par poulie.
- Une fois tous prêts à l'intérieur et nos deux armures encombrantes retirées, nous sommes sortis en trombe de la prison pour poursuivre le plan : Grimper sur le mur d'enceinte le plus proche. Seulement, une dizaine de gardes en armure semblaient nous y attendre, alors que le mur était désert a notre arrivée ici. Il y en avait trop pour que je ne suspecte personne d'avoir vendu la mèche. La moitié des prisonniers a paniqué et est partie en direction du centre, j'ai entendu parler de fuir par les égouts, mais le plan était déjà bien ficelé et les gars à bord de l'Aranaelle allaient arriver d'une minute à l'autre. J'ai balancé un grappin pour que les autres puissent escalader les quelques mètres nous séparant du haut du mur, je me suis servi de mes tatouages pour m'y rendre en premier et j'ai très rapidement été rejoint par Octa, Ron, et quelques prisonniers. Ron avait balancé les bouftous d'ailleurs.
- Akasha, Sigile, l'écaflip et Harissa, qui étaient sensées jouer de la trompette et attirer une petite foule autour d'elle au bout de l'unique rue permettant l'accès à la prison afin de bloquer d'éventuels renforts une fois que les bouftous poursuivis par les gardes étaient passés dans le plan initial, nous ont rejoint sur le mur également en voyant les bouftous et les prisonniers s'enfuir mais aucun garde a leurs trousses. Elles ont rapidement vu que nous nous battions au sommet du mur et ont décidé de venir nous y aider.
- Plusieurs prisonniers ont été tués dans la bataille, mais on s'appliquait à protéger le type pour qui on était là. Après quelques minutes de bataille, la plupart des gardes de cette portion de mur étaient défaits et j'ai aperçu le navire au loin. Ils avaient suivi mes ordres et utilisé le sablier d'une heure pour définir a quel moment lever l'ancre de derrière les falaises. Alors que Sigile soignait les blessés et que tout le monde s'occupait de récupérer les poulies des morts ou de réfléchir à comment ils s'y prendraient, les gars ont utilisé les deux lance-grappins que Sparrow avait amené à bord en guise "d'arbalète", pour venir planter deux lignes raides par lesquelles ont rejoindrait le navire à l'aide de nos poulies. L'un des grappin n'a pas planté, mais l'autre si. On l'a tous utilisé l'un après l'autre sans trop de problèmes, puis on a mis les voiles pour disparaitre dans le brouillard nocturne avant que les soldats ne s'en rendent compte et n'aient le temps de lever l'ancre depuis leurs navires au port. L'équipage et les prisonniers criaient déjà victoire, et ils avaient raison car le plus gros était passé. Mais on en avait pas terminé.
- Des chasseurs de pirates se trouvaient pas loin de l'endroit ou l'Aranaelle mouillait depuis quelques jours, Haleck nous les a signalé avant qu'ils ne nous voient et qu'ils se préparent au combat. Et heureusement, car c'était un trois-mâts plutôt bien équipé. J'ai ordonné de viser leur coque sans ménagement avec tous les canons tribords, en essayant de nous approcher suffisamment pour que tous les tirs fassent mouche. De leur côté, les Chasseurs s'approchaient également mais dans le but de nous aborder pour tous nous capturer et probablement revendre le navire et son armement. Ne voyant aucun inconvénient à entamer une bataille sur le pont à armes vaguement égales plutôt qu'à affronter les plus nombreux canons d'un navire plus gros et des hommes plus entraînés à s'en servir que nos taulards même pas marins pour 2 kamas, j'ai fait en sorte que nos bords soient côte à côte rapidement et le combat a commencé.
- Nous avons rapidement mis leur équipage en déroute, bien que de nouveaux taulards mal équipés y soient restés. Haleck tirait à l'arc depuis la vigie tandis que nous combattions sur les deux ponts à la fois. Comme à mon habitude, j'ai tâché de faire quelques survivants pour qu'ils parlent de mon nom une fois retrouvés par la marine ligotés au fond de leur cale. On a ensuite remis les voiles pour la brume de Katrepat, où on a passé la nuit et la journée. On devrait lever l'ancre ce soir pour Poup Island.
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[Journal d'Isho (Aout 2021)] Il l'a sur lui, pendouillant à sa ceinture. Empty Re: [Journal d'Isho (Aout 2021)] Il l'a sur lui, pendouillant à sa ceinture.

Message  Isho Mar 7 Fév - 0:04

Mondainor 06 Flovor, 31ème année

Il s'est passé pas mal de choses depuis la dernière fois que j'ai ouvert ce journal, encore une fois..

Sigile m'a annoncé qu'elle serait peut-être enceinte de moi. On verra à la naissance, mais je me demande si des marmots dans le monde ne sont pas eux aussi les fils "d'un jeune capitaine de passage, qui rêvait de liberté et de gloire" , ou "d'un pirate sanguinaire qui n'a pas assumé ses responsabilités pour t'élever avec moi".. Je commence à me demander quand est-ce que le temps m'a suffisamment rattrapé pour que je sois placé au rôle de père. Haha, je crois que je réfléchis trop. Sigile.. Ca fait tant d'années qu'on se connait..

Suite à l'attaque de la prison de Brakmar, j'avais prévu qu'on se fasse plutôt discrets quelques temps. Mais on a rapidement eu des problèmes à Poup Island : Un type qui avait entendu parlé du compas de Sion avait remonté la piste jusqu'à moi, je ne sais comment. Il était Capitaine, et il était malin : Il a appris que j'aimais prendre du temps en solitaire sur les plages et les criques cachées de l'île de Moon pour me reposer. Il m'a trouvé, et m'a envoyé un genre de fléchette, ou de dard, qui a eu pour effet de me plonger dans un long sommeil. Ses gars m'ont fouillé et ont rapidement trouvé l'un des leurres du compas que j'ai fait fabriquer à Brakmar, ne se fiant qu'à son apparence. Ils m'ont jeté dans une espèce de cage à bord de leur navire, où se trouvaient déjà quelques types. Ils m'ont gardé plusieurs semaines.
Forcément, Zibzob revint plusieurs fois me voir avec le Compas doré démagnétisé, pour m'interroger sur son fonctionnement. Je l'ai convaincu qu'il lui faudrait trouver la sorcière nommée Sigile afin qu'elle rende ses pouvoirs au compas, et que ce ne serait pas une tâche difficile comme je venais de lui mettre le grappin dessus : Zibzob n'avait qu'à envoyer une demande de rançon aux bananas, et de promettre de nous relâcher Sigile et moi une fois qu'elle aurait fait sa part. Je m'étais concerté avec l'un de leurs prisonniers, qui disait me connaître. Il a appuyé mon histoire en échange de la promesse de lui rendre sa liberté une fois que je le serais.
Zibzob a marché, et quelques jours après nous voilà entourés de ses gars dans une petite grotte à flanc de falaise à Ereboria, une île que je n'avais pas encore eu l'occasion de visiter. Les Bananas avaient amené Sigile et c'est Haleck qui fut désignée pour procéder à l'échange, pendant que les autres attendaient dehors.
Dès que les filles sont entrées dans la grotte, j'ai senti que l'équipage de Zibzob n'en menait pas large à cause des histoires de sorcières que je leur avais racontées au sujet de Sigile. Le capitaine tenait le compas, et je me suis redressé dans le fond pour gueuler des conneries à Sigile au sujet de sorcellerie et de rendre ses pouvoirs au compas. Elle est rentré dans mon jeu, finissant de convaincre mes ravisseurs, alors concentrés sur elle.
J'ai profité de ce moment pour écraser le pied du gars qui me surveillait avant de lui asséner un violent coup sur le crâne, de mes deux mains menottées. Ce fut le signal pour qu'Haleck et Sigile commencent à se battre à l'intérieur tandis que les autres attaquaient depuis l'extérieur. On a rapidement eu le dessus et on est sortis de là. J'ai parlé des autres prisonniers et de mes affaires à bord du navire de Zibzob, à quelques brasses de la plage. On s'y est rendus, et les autres ont décimé le reste des hommes de Zibzob pendant que je récupérais mes affaires, et surtout le vrai compas de Sion.
On a ensuite libéré leurs prisonniers et celui qui m'avait aidé à convaincre le zobal a décidé de nous rejoindre. En quittant le navire, je crois que Sparrow y a mis le feu, ou quelques explosifs.

Une fois à terre les autres m'ont parlé de la disparition de l'Aranaelle, de Poup Island qui semblait avoir disparu elle aussi, ainsi que plusieurs de nos gars : Ron, Harissa, Adem, Edward, Willy et Jim.

Je me rappelais alors avoir envoyé Ron à la pêche aux infos à Bilbyza au sujet d'une bande de contrebandiers qui brassait pas mal de kamas là bas, dont on aurait bien profité. Au sujet des autres disparus, je ne savais rien d'autre qu'hormis Harissa, ils ont toujours eu pour mission de surveiller le navire lorsqu'il était à l'arrêt. En l’occurrence, la dernière fois qu'on avait jeté l'ancre était à Poup, en revenant de Brakmar. Mais puisqu'ils disaient que l'île avait disparu, l'inquiétude me pris et le désir de retrouver mon navire (ainsi que mes hommes) était grandissant. J'ai rapidement regardé mon compas sans rien dire aux autres à ce sujet, et suis parti en direction du sud de l'île. Ils ont suivi sans trop savoir ce qu'on faisait, et on a fini par arriver aux limites de l'île : Plusieurs navires mouillaient à une centaine de kamètres de là, et c'était difficile de dire si l'Aranaelle était parmi eux. Sans plus d'informations, on s'est arrêtés là pour ce soir.

J'ai profité du jour suivant pour explorer un peu l'île, que des types croisés ont décrit comme "la nouvelle Poup Island" avant de m'indiquer un semblant de civilisation plus loin. Personne ne semblait se prendre pour le chef ici, il y avait un port, un Zaap et quelques petits batiments de bois principalement. J'y ai vu un type ressemblant au capitaine Poup au pilori, peut être était-ce lui mais la torture et la faim ont dû avoir raison de son esprit. Je n'ai toujours trouvé personne capable de me dire avec certitude ce qu'il s'est passé à Poup, mais tout le monde racontait qu'en tout cas, Ereboria avait gagné en intérêt depuis sa disparition. Peut être que ces types avaient simplement attaqué l'île du capitaine pour qu'Ereboria devienne le plus gros repaire de pirates du coin, après tout.

Haleck tenait à retrouver son frère coute que coute, et le compas m'indiquait toujours la même direction. Nous avons croisé Ivys sur place, et elle s'est jointe à nous : Nous avons attendu la nuit, puis poussé une chaloupe à l'eau depuis la plage. On naviguait un peu entre les navires à la recherche de l'Aranaelle. Bingo : Elle avait été remorquée jusqu'ici par un autre navire. A nous trois, nous ne pouvions pas encore lancer l'assaut et j'ai demandé à Ivys de s'introduire à bord de l'Aranaelle, de s'y faire discrète, et de me prévenir en cas de mouvement. En repartant vers la plage, je voulais voir si on trouvait signe de vie des Bananas disparus en longeant le navire remorqueur. Certains sabords étaient restés ouverts, et des voix s'en dégageaient. Je me suis hissé pour jeter un oeil, et j'y ai vu Willy qui râlait, dans une grande cage. Il était avec Adem et d'autres, mais le navire était bien gardé. On est repartis.

Le lendemain, j'ai réunis ce qu'il restait des Bananas et on a décidé d'attaquer leur navire après avoir repris discrètement l'Aranaelle aux 2-3 types qui l'occupaient. Le combat fut plus dur que ce à quoi on s'attendait, on était en sous-nombre, et il ne resta que moi face à leur capitaine et deux de ses lieutenants. Me rappelant mon premier voyage en mer à bord d'un navire sans y avoir été invité, je me suis servi des cordages et des espars pour finalement me débarasser d'eux. Certains de mes gars étaient dans un sale état, Kemous avait même un sabre encore planté dans le dos. Je me suis empressé de libérer les prisonniers qui se trouvaient à bord, en échange de l'aide d'un eniripsa parmi eux. Il a rétabli un peu les autres, du moins il a diminué la gravité de leurs blessures pendant qu'Adem, Jim, Willy et moi on essayait de définir qui aurait la priorité aux soins. Haleck aussi était mal en point, elle était restée sur l'Aranaelle et leur tirait dessus depuis la proue mais elle avait été touchée par leurs armes à feu. Par chance, tout le monde s'en est tiré mais il a fallu plusieurs jours pour qu'ils soient rétablis entièrement. Harissa était prisonnière avec eux, mais dans le coma, surement suite aux tortures qu'elle avait dû subir.. Plus tard, j'ai appris qu'ils avaient été faits prisonniers lors d'une bagarre générale à Poup Island : Un équipage fêtait son retour triomphant à la taverne, et un autre plus cupide décida de les attaquer pour s'emparer de leur butin. Les Bananas y étaient, et Adem s'est interposé pour protéger une nana qu'il draguait. Ils ont été rapidement identifiés comme "ceux qui ont volé le trésor de Buldoz", et les attaquants ayant remporté la bataille ils furent tous capturés, ainsi que l'Aranaelle. Voilà comment ils sont arrivés ici.

Quand tous ceux-là furent remis sur pied, il nous restait un problème : On ne savait toujours rien de la disparition de Ron.

Haleck enquêtait de son côté, interrogeait des connaissances de Ron liées aux trafiquants de Bilbyza, et m'appris avoir quelques noms. On s'est rendus là bas à plusieurs, il y avait même une écaflip un peu bizarre que je ne connaissais pas. Une amie d'Haleck, je crois. Bref, on s'est séparés en deux groupes : L'un devait trouver un vieil alcoolique sur la plage, l'autre devait interroger une serveuse. En recoupant nos informations, on a appris que Ron avait eu affaire aux trafiquants et qu'il était finalement monté à bord d'un navire je ne sais plus vraiment pour quelle raison, c'est flou dans mon esprit. Sûrement celui des trafiquants, ou une embarcation qui le suivait. On avait à nouveau perdu sa piste, le navire pouvait être n'importe où.
J'ai pris Haleck à part et lui ai révélé la vraie nature du compas de Sion, quelques détails en moins. En essayant de rester aussi vague que possible. Je savais que si je m'en servais moi-même, il ne me mènerait pas forcément au Pandawa.. Elle l'a donc utilisé, et le compas a rapidement indiqué le large, à l'Ouest. On était venu par le Zaap, et l'Aranaelle mouillait à Ereboria. On avait pas le choix : On a cassé quelques bouches et on s'est emparés d'un Shooner de passage au port, devant tous les fêtards du coin. Heureusement qu'ils sont presque perpétuellement sous l'effet de drogues en tout genre. On a rapidement mis les voiles et Haleck m'indiquait la direction depuis la Vigie, restant à l'affut avec le compas.
Finalement, une épave de navire énorme a surgi de nulle part et s'est approchée du Shooner jusqu'à coller son bord contre le notre malgré mes efforts pour l'éviter.
Je ne saurais dire de quoi il s'agissait. J'ai d'abord pensé à la malédiction du compas, mais dévoiler son pouvoir et le prêter dans le but de secourir un ami était pour moi une preuve de compassion et Haleck ne voulait que secourir son frère en s'en servant, alors j'ai éliminé cette option. J'étais donc rassuré, si on peut dire que faire face à un navire fantôme énorme quand on est sur un petit bateau civil est rassurant, parce que mes déductions me portaient à croire qu'ils n'en voulaient pas spécialement à ma vie. Cela dit plus vite on se tirait de là, meilleur de je me porterais.
Rien de plus ne se passait. C'était comme s'il s'agissait réellement d'une épave flottante. Aucune voix ne s'élevait de leur pont, aucune silhouette visible. On est monté à bord avec des grappins, et on s'est rapidement rendu compte qu'ils n'avaient même plus de pont : On a chuté directement dans la cale, que j'ai eu le temps de voir rapidement. On était comme dans un genre de labyrinthe avec des murs mouvants. C'est là que l'écaflip inconnue a commencé à se comporter de manière étrange : Elle courait en chantonnant et en sifflotant, semblant ignorer le danger. Les parois de bois se déplacaient par moment, mais on a fini par tomber sur Ron, tout rabougri. Il faudra que je lui demande de me raconter comment il s'est retrouvé là, à l'occasion. Et qu'on aille voir ces trafiquants, que ce soit pour s'associer ou pour les piller.
On est remonté à bord du Shooner sans encombre (et heureusement vu la tronche du rafiot), et on a mis les voiles vers Bilbyza. On s'est séparés là bas, et lorsque quelqu'un me parle du compas, je nie un peu son existence et le reste. Je préfère que ça reste un mystère pour tout le monde.

J'ai repris contact avec les capitaines Rik Tarem, Silas Defrish, Dente Hifrisse et Darrel Smoks, ainsi qu'avec d'autres gars qui avaient connu Fort Pirate et qui m'avaient promis leur aide au sujet de l'île du Crabe. La plupart ont répondu présents en échange de kamas ou d'autres choses, et nos cinq navires ont levé l'ancre depuis Ereboria en direction de l'île.

Les premiers jours, nous avons ordonné à nos hommes et aux ébénistes de métier de redonner un peu de leur superbe au ponton du sud et au grand batiment qu'on avait un peu retapés la dernière fois.
Nous avons réparti les tâches de la manière qui nous semblait la plus optimale : Certains pêchent, d'autres plus aguerris chassent en groupe dans la jungle tandis que d'autres encore cueillent des baies et des agrumes proches de la lisière. Un puit a aussi rapidement été creusé pour qu'on s'approvisionne en eau potable. Les autres s'occupent de construire les batîments qu'on leur demande de construire, selon nos plans. Quant à Darrel Smoks, le contrebandier, lui et son équipage se contentent de faire transiter des ressources, des outils, des armes et des personnes entre l'île, Ereboria et Sufokia. Moyennant kamas bien sûr.
La plupart de nos gars dorment sur les navires, aux abords de feux de camps sur la plage ou dans le grand Hall. J'ai organisé des tours de garde mais on avait besoin de plus d'hommes pour couvrir plus de terrain, parmi ceux qui s'occuperaient exclusivement de la garde. J'ai envoyé Dave et Amin, deux anciens pirates que j'avais recruté pour jouer les gardes à Fort Pirate, à Ereboria pour recruter suffisamment d'hommes : Ils m'en ont ramené une petite trentaine qui semble faire l'affaire pour l'instant. L'un d'eux a même rejoint mon équipage finalement.

J'ai appris la mort d'Octarius de la bouche de Ron : Après l'attaque de la prison rouge, Sigile et moi nous étions embrassés sur le pont de l'Aranaelle devant les autres. Certains étaient surpris, d'autres moins, d'autres pestaient et d'autres s'en moquaient. Mais Octarius était déçu, il avait pour projet de conquérir le coeur de l'éniripsa. Lorsqu'on a fait halte à Katrepat, il a quitté le navire et n'est pas revenu au moment de lever l'ancre à Poup.
Connaissant Sigile et après avoir entendu les autres la huer pour ça, je pense qu'elle l'avait allumé, malgré elle ou non, et qu'il était plein d'espoirs jusqu'à me voir l'embrasser. Elle a culpabilisé en ne le voyant pas revenir, et a préféré partir le rejoindre là où elle pensait le trouver : Ils sont tous les deux arrivés plus tard sur le navire alors qu'on naviguait au large de Sufokia je crois. Ils étaient à bord d'une embarcation ridiculement petite mais incroyablement rapide et approchaient par la poupe de l'Aranaelle. Les Bananas ont demandé à ce qu'on s'arrête pour les récupérer, mais je n'ai pas choisi d'être capitaine d'un navire pirate pour céder aux caprices amoureux de deux imbéciles. J'ai seulement fait réduire la voilure pour qu'on décélère, et ils ont dû se hisser à bord avant que leur embarcation ne coule au loin. Finalement, on est arrivé à Poup Island sans plus de problèmes, bien que j'entende certains pester de loin et que je sente l'ambiance un peu tendue, surtout au sujet de Sigile.
Une fois arrivés, chacun est parti un peu son côté. Même le type qu'on avait libéré de Brakmar s'est fait discret et je ne l'ai jamais revu depuis. C'est à cette période que le iop se serait donné lui même la mort. Une bien triste fin pour un gars comme lui qui avait l'air plein de vie et de rêves, dommage qu'il se soit laissé vaincre par une mélancolie passagère.

Quelques temps après avoir appris cette nouvelle, j'ai demandé à Ivys de me rendre service : Elle devait voler discrètement la ceinture offerte à Silas, car elle venait d'Octarius et je ne compte plus oublier aucun de nos morts. Silas et Rik avaient dû mettre les voiles un moment pour combler leur besoin d'attaquer des navires marchands, et ils ont fait escale à Ereboria pour fêter leur retour triomphant et faire réparer les avaries de leurs navires.
C'est là qu'Ivys et son élève devaient frapper, le plan était simple : Attendre la nuit pour s'introduire dans la cabine de Silas alors qu'il était aux grues du chantier naval sans personne à bord, crocheter la serrure, et s'emparer de la ceinture ainsi que de seulement un ou deux autres bibelots que le Xélor garde si précieusement dans sa collection d'objets mystiques.
La déesse sait comment, elles ont réussi à se faire repérer malgré tout et elles ont emporté tout ce qu'elles avaient trouvé, en plus d'avoir déclenché une vraie scène de guerre au port..
Suite à ces évènements, Rik et son équipage sont rentrés sur l'île du Crabe afin de poursuivre notre oeuvre et Silas est venu à ma rencontre pour me dire qu'il se mettait en chasse de ses deux cambrioleuses et qu'il ne serait sûrement pas de retour tout de suite.
J'ai expliqué le plan B à Ivys et sa disciple : Elles devaient me dégotter le corps d'une fausse voleuse, quitte à en déterrer un dans un cimetière. On allait faire croire à Silas que mes hommes avaient entendu parler de deux gonzesses aux airs louches qui vendaient des reliques à la sauvette depuis peu dans les rues des bas-fonds, à Brakmar. Qu'on les avait rossées, et qu'on avait récupéré une partie du butin avec, en prime, la tête de l'une d'entre elles.
Ce plan a fonctionné, j'espèrais que Silas m'offre même des kamas en guise de récompense, mais il a simplement tiré un trait sur la ceinture et l'autre bibelot manquant, avant que son équipage ne reprenne le travail à Crabe Island.

Ivys m'avait également fait part d'un mercenaire, un certain James dont j'ai oublié le nom, écaflip. Elle m'avait mis en garde à son sujet et confié son plan : Infiltrer l'équipage pour le couler de l'intérieur.
Dans un premier temps, j'ai pensé le prendre à son propre piège : Le recruter, lui donner uniquement des tâches ingrates, et l'envoyer à une mort certaine lors d'une mission quelconque.
Finalement, Ivys m'a donné l'opportunité de le rencontrer lors d'un rendez vous entre eux deux. N'accordant pas une confiance aveugle à un Sram, j'ai décliné l'offre et prétendu envoyer quelqu'un d'autre pour l'observer. En réalité, je m'y suis rendu moi-même sous un faux nom et des habits de roublard.

Après une brève et futile conversation, nous avons longuement questionné James au sujet de ses motivations. Il a finalement daigner nous les expliquer : L'écaflip prétendait avoir été kidnappé par d'autres pirates dans sa jeunesse, et avoir subit des sévices dignes des plus cruels d'entre nous. Il a dévoilé plusieurs cicatrices sur son propre corps, et disait vouloir que ce genre de choses ne se reproduisent plus jamais. Il était donc en chasse de tous les pirates et autres bandits du monde des XII depuis quelques temps, et avait été engagé par ce traître d'Hakon et son valet Akerom pour détruire les Bananas.
J'ai compris cet homme, et j'ai changé d'avis sur la stratégie à adopter. Je ne sais pas si la déesse y est pour quelque chose là dedans, mais ce genre d'histoires est typiquement de celles qui font bouillonner mon coeur et pourraient causer ma perte : Je me suis dévoilé devant eux deux, et j'ai expliqué à James que les Bananas n'étaient pas ce genre de sales enfoirés et que s'il le désirait, je l'aiderais personnellement à retrouver ses tortionnaires et à leur faire tâter de mon sabre.
Lorsqu'il a compris qui j'étais, il s'est montré bien plus hostile que je ne l'attendais : Moi qui lui proposais de l'aider et de lui prouver que je ne menais pas la même politique que ces abrutis, il me menaçait de me tuer sur le champs. Il s'est ravisé lorsque je lui ai fait remarqué qu'il était pratiquement nu et que nous étions deux contre un, tournant alors les talons en affirmant qu'il allait réfléchir.

Plusieurs jours plus tard, Ivys me convia a un autre rendez-vous où il était d'après James "impératif qu'Isho soit là lui aussi". Sentant le traquenard à plein nez en plus de n'avoir ni le temps ni l'envie de prouver ma valeur à un inconnu isolé en mal d'héroïsme, j'ai décliné.

Alors que je rencontrais Ivys et sa disciple androgyne pour lui parler de la ceinture de Silas, l'osamodas nous a averti que James était dans les parages. Je lui demanderais comment elle l'a su, à l'occasion. Sûrement une créature en planque et un lien mental d'Osamodas, je sais pas.. Bref, Ivys m'a directement rendu invisible et dit de m'enfuir.
D'une île regorgeant de pirates.
Face à un mercenaire seul, en chasse de pirates.
Curieux de savoir ce que James faisait ici, j'ai suivi l'Osamodas discrètement, restant sous l'invisibilité temporaire accordée par Ivys. Elle a rapidement dit à James qu'elle le retrouverait plus tard à Chuchoku avant qu'il ne repasse le Zaap en sens inverse. Au ton qu'elle a employé, j'ai supposé qu'il s'y planquait et suspecté la disciple d'Ivys (Et elle-même par la même occasion). Je projetais de me rendre à Chuchoku incognito pour tirer ça au clair et/ou faire une surprise à James en l'attendant chez lui dans son fauteuil, mais l'invisibilité s'est estompée et Ivys m'a vu. On a conversé un instant et sa disciple nous a rapidement rejoint. J'étais un peu pris au dépourvu, et ai préféré glaner des informations au sujet de ce qui liait James à Chuchoku. L'osamodas a répondu qu'elle l'hébergeait chez elle pour mieux l'amadouer et le garder à l'oeil, mais qu'elle était tout a fait disposée à nous amener là bas tous les deux. Ivys a accepté et il aurait été bizarre que je n'en fasse pas autant. Cette position me mettait mal à l'aise et j'avais l'impression de me rendre moi-même dans un piège que je savais tendu.

En chemin, j'ai versé le contenu d'une potion de rappel dans une bouteille de rhum vide, juste au cas où. D'ailleurs, on est passés près de l'endroit où le compas de Sion m'a mené avant de dérailler complètement la dernière fois que je cherchais à aider Shionée et Lecto. J'essayerais à nouveau quand j'en aurais le temps.

Une fois arrivés à destination, il n'a pas fallu attendre bien longtemps avant que James n'arrive dans le havre-sac posé dans les rochers de l'île. Il paraissait surpris, et les deux autres restaient de marbre. Je me plaçais de façon à les voir tous, une paroi de sac dans mon dos, tout en commençant à provoquer un peu ce bon James en faisant mine de m'étonner sur son visible attachement aux Bananas.
Voyant que ni lui ni les filles ne tentaient quelque chose contre moi et que la discussion commençait à m'ennuyer tant l'écaflip se confondait en mensonges, en arguments anti-pirates et en rien de bien nouveau par rapport à la fois précédente, j'ai dis à Ivys qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait de lui. Seulement, je ne m'attendais pas à ce qu'elle mette autant de volonté dans ses gestes, coupant la parole de James en lui coupant les burnes d'un coup de poignard et en ôtant mes doutes au sujet de sa loyauté à mon égard. Le malheureux est tombé au sol en hurlant et en se tordant de douleur, alors que je menaçais l'osamodas de mon arme parce qu'elle s’avançait vers les deux autres en ayant sorti les siennes dans le dos d'Ivys.

La situation s'est finalement détendue après quelques explications, et on a pansé les blessures de James, qui avait fini par s'évanouir. Je discutais de son sort avec Ivys lorsque l'osamodas a achevé James d'une balle dans la tête. Je ne souhaitais personnellement pas sa mort, mais je n'eus pas vraiment mon mot à dire. Le corps a ensuite été découpé et englouti par une créature Sram invoquée par la disciple d'Ivys. De quoi couper l'appétit à n'importe quel douzien peu habitué à ce genre de choses, mais au moins James ne me poserait plus de problèmes..
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Message  Isho Jeu 16 Fév - 21:13

Jidelor 16 Flovor, 31ème année

Rien de bien incroyable ne s'est produit depuis ce que j'ai raconté la dernière fois. Tout le monde travaille d'arrache-pied à la construction de notre nouvelle base sur l'île du crabe :

- On y a construit une taverne,
- creusé un puit,
- recruté plusieurs dizaines de boucaniers à la retraite pour monter la garde,
- restauré le port et le grand hall,
- construit une caserne et un terrain d'entrainement pour que les gardes ne rouillent pas trop,
- débouché l'entrée de la mine aux Kanniboules avant de la restaurer,
- construit une infirmerie,

Tout ça me demande beaucoup de kamas et je commence à être sur mes réserves. On va devoir retourner en mer pour attaquer des navires marchands dès bientôt, sinon tout se terminera bien rapidement. Finalement, Rik n'a peut être pas tort, on devrait construire une maison close pour apporter plus de revenus qu'une simple taverne. Une auberge ne serait pas de trop également, ainsi qu'un chantier naval et un casino. Tout ce qui me permettra de payer les travaux, les employés et les gardes sera le bienvenu.

On y gagnera d'autant plus si d'autres équipages décident de se ravitailler par ici. La construction d'une forge, d'une scierie et d'un chantier naval est donc primordiale : Quoi de mieux pour des pirates cherchant un endroit tranquille où se reposer et dépenser leurs kamas fraichement gagnés en mer qu'une île marquée sur aucune carte, disposant d'une bonne taverne pour abreuver et nourrir l'équipage, d'un chantier naval où réparer le navire, d'une infirmerie où soigner les blessés, d'une forge et d'une scierie pour renflouer les stock de munitions, d'armes, et de matériel de réparation précaire à emmener en haute mer?

L'auberge et quelques habitations suivront sûrement, puis la maison close. Peut être que je ferais construire un vrai manoir pour Sigile et moi ensuite. On verra bien, si je n'apprends pas que finalement le petit qu'elle porte est d'un autre.

Tss.. A croire que ces quelques mutineries et trahisons m'auront rendu méfiant de tout le monde, finalement.

Tu me manque, A.. Tu savais y faire pour regonfler le moral de l'équipage, maintenir sa cohésion, et me rebooster dans mes moments de doute.

Je me demande si toi aussi, tu portais pas un enfant de moi, à l'époque. Haha, il aurait presque une dizaine d'années, aujourd'hui.
Je me souviens avec le sourire de nos ébats aussi bien que de nos disputes, et de nos petites compétitions à qui aura le plus de prétendants. J'espère vraiment que tu n'es pas morte, et que tu t'emmerde dans un trou à rats en racontant avec ardeur les aventures qu'on a vécues ensemble à tes gamins.
Je pense que j'étais vraiment plus attaché à toi que ce que je voulais bien imaginer à l'époque, pour donner ton nom à mon navire.. J'ai même gardé un havre-sac du Bar des Bananas, en souvenir de tous ces bons moments qu'on y a passé ensemble, toi, moi, Sigile, Flos, Blaze, Stefiran, Maydin, Cruce, Dlave, Veldron, Porchy, Sporty, Krystal, Hale, Caelius, Akky, et tous les autres. Il ne me sert presque plus à rien, si ce n'est à me rappeler de ce passé que j'affectionne tant.
Vous tous.. Je ne sais pas ce que vous êtes devenus. Mais j'ai parcouru tellement de chemin, surmonté tellement d'obstacles, et rencontré tellement de gars avec qui vous vous seriez liés d'amitié à coup sûr.. Je pense que vous seriez fiers de ce que les Bananas Pirates, votre équipage, est devenu aujourd'hui. C'est pourquoi je continuerais à me battre pour le mener au sommet. Où que vous soyez, mes amis, je vous promets que vous entendrez à nouveau parler du Capitaine Isho Dart et de l'équipage des Bananas Pirates.

Haha, et j'imagine déjà vos têtes à tous quand ca arrivera. Aucun d'entre vous n'affichera autre chose qu'un air agréablement surpris, quoi que vous en disiez. Quoi que vous soyez devenus.
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Message  Isho Dim 9 Juil - 23:31

Dinsdor 09 Joullier, 31ème année

Ces cinq-six derniers mois ont été plutôt bien remplis, bien que les quelques premiers étaient consacrés au repos sur nos lauriers.

- Ile du Crabe : 

On a pas mal avancé. On a d'abord construit une Scierie, puis terminé de déblayé la mine et d'en renforcé les parois avec des poutres. Puis on a fait construire une forge.
Au début, les gars les plus doués dans chacun de ces corps de métiers s'occupaient d'y bosser, mais ca s'est rapidement avéré être un désastre au sujet de la mine, et un manque de main d'oeuvre pour tous les autres.
Enfin, on a construit un chantier naval aussi. Et a l'heure ou j'écris, ils finissent probablement de construire une auberge et quelques endroits à l'abri de la flotte pour loger les futurs employés permanents de l'île.

J'ai demandé à Smoks de me trouver des gars qui feraient l'affaire en parlant de ça autour de lui à Ereboria, c'est encore en cours.

- Erkhan Saul (et sa famille de timbrés) :

C'est le frère de Cho, une fille de l'équipage qui couche avec Don. Il m'a contacté il y a quelques semaines pour un partenariat tordu : Il me paie et en échange j'élimine un a un des membres de sa famille de bouffeurs de Douziens. Ils ont une compagnie marchande à Bonta, et ils sont riches et puissants. Certains d'entre eux, surement les plus nobles, peuvent se transformer en espèce de Kralamour-Douzien et même contrôler des monstres marins.

- Nestor Saul (Taure Saul) :

Pour Erkhan, on a d'abord dû tendre une embuscade près des falaises de l'île des Bworks, à un petit Shooner mené par le capitaine Nestor Saul. Je l'ai épargné et ai tenté d'en savoir plus au sujet des raisons d'Erkhan. Il m'a expliqué plusieurs choses au sujet du culte cannibale d'un Shushu que propage John Saul, le patriarche. 
Trahi par sa propre famille et désormais seul, Nestor a accepté mon offre : Devenir pirate et rejoindre l'île du Crabe en tant que capitaine au même niveau que Silas, Rik et Dente. J'ai tout de même demandé aux autres de garder un oeil sur lui, par précaution. On l'a même aidé à voler un nouveau Shooner à la famille Saul. Il était destiné à remplacer celui que les Bananas ont attaqué, on a trouvé ça légitime qu'il soit toujours aux mains du même homme.. C'est là bas que Sparrow, Jim et Willy ont vu la première créature tentaculaire, apparemment. Mais bon, ils s'en sont sortis et Nestor n'a pas tardé à rejoindre l'île.

- Rick Hiki :



Ancien matelot de Marot Gumper, il m'a contacté récemment. Suite à la mort de son capitaine lors d'un combat avec des rivaux de l'île Wabbit, leur Brick a été sabordé et l'équipage restant a éclaté. Rick a pris les choses en mains, regroupé quelques hommes, et volé un Shooner. Ils ont ensuite vengé leur capitaine à ses dires, et il m'a contacté dans le but de signer là où Gumper avait refusé : Ils sont avec nous à l'Ile du Crabe.

- Naléa :

Je pensais ne jamais la revoir, et elle est réapparu dans ma vie en fanfare. C'est une fille de joie des bas-fonds de Brakmar, que j'avais rencontré à l'époque où je recherchais Dente en revenant des îles lointaines à l'Est. Elle est magnifique. Je passais mon temps à essayer de profiter de ses charmes gratuitement, et j'ai réussi plus d'une fois là où même Dente avait du mal, haha!
Bref, Erkhan promettait beaucoup de kamas si on attaquait la frégate d'un dénommé Iter Saul, de sa famille. Il partait de Bonta en direction de Sufokia. Erkhan avait nommé Ivan, son vieil homme de main ancien marin quelque peu éclopé, comme Capitaine d'un Brick de pirates recrutés sur le tas. On devait mener une attaque conjointe contre la frégate. Le plan était de les prendre en tenaille lorsqu'ils passeraient par le détroit des falaises au sud-est de Chuchoku, mais on est arrivés en retard à cause de l'histoire des Bworks. 
On a quand même pu les éperonner presque en même temps et profiter de la panique pour aborder, et c'est là que j'ai vu un de ces monstres tentaculaires pour la première fois : Iter était bien entouré, confiant, et aussi grand qu'un Taure. Il semblait normal au début, jusqu'à ce que son visage se mette à se déformer dans un rire tonitruant et qu'il ne devienne qu'un énorme tas de tentacules aussi durs que des barres de métal, qui se terminaient par des bouches aux crocs acérés. Erkhan m'avait parlé de ces créatures et il avait évoqué le fait qu'Iter était bien souvent le seul à survivre aux situations difficiles. J'en ai conclu qu'il devait probablement bouffer ses hommes pour gagner en puissance et j'ai gueulé aux autres de tous les buter. Kemous a foncé sur Iter, pendant que nous descendions les autres un par un. Le monstre nous prenait des fois de vitesse, n'hésitant pas à arracher la moitié du corps de certains de ses propres hommes pour les engloutir dans son corps tentaculaire.
Le combat fut difficile, et j'ai appris plus tard que des machines dans la cale étaient reliées à une espèce de coeur géant. Quelques-uns des Bananas l'ont éclaté pendant qu'on retenait la bête sur le pont avec Sparrow.
Une fois qu'on l'a terrassé, j'ai vu Don discuter avec Naléa. Je ne l'ai pas reconnue tout de suite, mais ses formes et son parfum m'ont convaincu : C'était la fille que j'avais connu à Brakmar. La coïncidence était incroyable : Elle avait été capturé par Iter quelques temps avant notre attaque, parce qu'il la pensait de sa famille, apparemment. Ou quelque chose comme ça. Bref, j'ai un peu enquêté pour elle de mon côté à ce sujet par la suite, je lui devais bien ça : Elle m'en voulait d'être parti de Brakmar du jour au lendemain. Je pense qu'elle nous appréciait bien plus que je ne le pensais à l'époque. Je me demande même si elle n'était pas amoureuse. Enfin. Elle m'a dit avoir déjà perdu un enfant de moi. C'est toujours mieux que de la retrouver 10 ans plus tard sur le pont d'un navire, couvert de sang, avec un morveux qui m'appelle papa, j'imagine..
Enfin. Elle a demandé à rejoindre l'équipage. J'ai longuement hésité, après tout c'est pas vraiment une combattante. Mais elle avait l'air de vraiment y tenir, alors j'ai accepté. Toi qui lis ça, je sais ce que tu pense. Mais si tu voyais ses mamelles, crois moi, t'aurais accepté aussi.

Ivan :

L'homme de main d'Erkhan. Suite à l'attaque conjointe contre la frégate d'Iter, il a cessé de rendre des comptes à Erkhan. Même si ce ne fut que lors d'une seule bataille, ses compétences et sa loyauté me paraissaient sans faille. On est allés jeter un oeil au dernier endroit où il avait été vu, Naléa et moi. Elle pour ses infos, moi parce que j'espérais gagner sa loyauté en le tirant d'un faux pas. 
Katrepat. Erkhan nous avait dit qu'Ivan jetait habituellement l'ancre près d'îlots cachés dans la brume, à l'Est. Après avoir renvoyé quelques goules d'où elles venaient, on a trouvé Edmond, qui récoltait des matériaux nécessaires pour la fabrication de ses hologrammes. J'avais remarqué un genre de passeur sur une gondole, il nous a proposé une visite guidée des îlots en échange des quelques goules qu'on avait "pacifiées". Il a même parlé d'un navire qui jetait souvent l'ancre par là bas : Surement celui d'Ivan. On a mis le cap sur cet ilot, l'eau était calme et on entendait les goules au loin, sans voir à plus de cinq kamètres autour de l'embarcation.
Lorsqu'on est finalement arrivés, on a vu plusieurs cadavres à même le sol. Des planches éclatées et des caisses éventrées jonchaient la plage de l'autre côté, mais pas de trace de l'homme qu'on cherchait. Edmond a trouvé une caverne, et Naléa auscultait encore quelques corps lorsque j'ai décidé de m'y aventurer seul, une lanterne à la ceinture. J'ai ai trouvé plusieurs traces de sang, ainsi qu'une décoration précaire. On aurait dit que quelqu'un venait d'emménager ici. Plus loin, une table ensanglantée. L'endroit empestait la mort, mais j'ai continué.
Au fond de la grotte, une salle semblait être un cimetière de fortune tandis que l'autre ressemblait à un lieu de couchage. Je me suis approché du lit, et ai entendu la respiration haletante qui provenait d'en dessous : Une espèce d'expérience tordue ressemblant étrangement à celles qui se baladent à l'Ouest de Katrepat. La créature était douée d'intelligence et ne voulait pas sortir de sa cachette, apeurée. Mon roublagun l'en a convaincu, et on lui a posé un tas de questions quand les autres nous ont rejoint. Il n'y répondait qu'à moitié, même sous la menace. Alors on a décidé de l'embarquer avec nous et de le présenter au passeur, qui l'a reconnu et appelé " Dez ".
Le passeur et Dez nous ont mis sur une nouvelle piste : Dez avait été "conçu" par un certain Aramon Soulsteal, de Brakmar. Par chance, le gars était un client de Naléa. On a mis le cap pour Brakmar en prenant Dez avec nous, et lorsqu'on eu trouvé l'adresse grâce à la maison close, on s'est rendus sur place. Le plan était simple : Dez en première ligne pour surprendre Aramon. Edmond et moi de chaque côté, on rentrerait en forçant le passage, pendant que Naléa montait la garde au bout de la ruelle, elle nous rejoindrait après. Dez a d'abord souhaité faire de Edmond son nouveau maitre afin de pouvoir attaquer l'ancien sans remords [...] .
Le type qui a ouvert ressemblait à Dez, autant dire qu'il ne ressemblait à rien. Edmond et moi nous sommes élancés, Dez a suivi. On a mis ko l'espèce de tas de chair recousue rapidement, et fermé derriere nous, avant de contempler les alentours : Plusieurs squelettes bien morts étaient attablés autour d'un petit festin. Aramon s'est empressé de se pointer, alerté par le boucan, et on l'a capturé. Une fois l'homme ligoté et sa maison sécurisée, on s'est rendu compte qu'il menait des expériences tordues chez lui et qu'il était complètement timbré : Une gonzesse était ligotée à une table d'opération dans une piège plus loin, le visage écorché. On l'a libérée et Naléa a pansé ses blessures du mieux qu'elle pouvait, puis on a demandé au fou où se trouvait Ivan. J'étais persuadé qu'il lui était arrivé quelque chose du même genre, jusqu'à ce que l'homme réponde qu'Ivan travaillait pour la famille d'Erkhan en surface, mais qu'il vendait un tas d'informations à Aramon dans l'ombre et qu'il avait décidé de prendre sa retraite en secret pour ne plus jamais avoir à affronter des homme-kralamours mutants comme Iter. Aramon m'a aussi précisé que les squelettes ici étaient les membres de sa famille, exécutés par je ne sais quel autre malade.
J'ai épargné le timbré, lui conseillant d'arrêter ses conneries et d'enterrer ces pauvres corps. Puis on est partis en le laissant seul et pensif.
Plus tard, sans plus aucune piste, j'ai décidé d'envoyer mon tofu à la recherche d'Ivan.
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Message  Isho Lun 8 Jan - 22:45

Mondainor 08 Javian, 32ème année

Encore une fois, j'ai pas écrit depuis près de 6 mois.. Il s'est passé pas mal de choses depuis, je vais essayer d'être précis mais ma mémoire flanche un peu :

- Mon tofu a trouvé Ivan, on a convenu d'un rendez-vous dans une taverne pour discuter de sa disparition soudaine, je m'y suis rendu avec Naléa pour qu'elle en apprenne davantage sur ses propres origines. Il m'a expliqué qu'il était un genre de serviteur de la famille de Cho et Erkhan, et que Naléa était également de leur famille, bien qu'éloignée. Il m'a mis en garde à propos des pouvoirs, du culte et des monstres de cette famille. Il avait décidé de s'éloigner de toute cette guerre intestine et de disparaitre à jamais de leurs vies, pour mener ses propres affaires.

- Sigile a accouché au Royaume Sadida, bien entourée. Le petit s'appelle Kaizo. Et si la déesse le veut, il vivra assez longtemps pour devenir un grand pirate.

- La mère de Cho, Char'Lothe, une espèce de pirate qui a monté un équipage composé exclusivement de ses enfants et de leurs compagnons si j'ai bien compris, a demandé asile sur l'ile du Crabe. A priori, le mauvais côté de la famille aurait réduit son repaire en cendres et ils cherchent refuge depuis. J'ai accepté qu'ils se joignent à nous. Plus on est nombreux, plus on est forts.

- Erkhan s'est fait dénoncé, et la position de l'île du crabe commence à être connue : De plus en plus de navires y font escale, la vie s'y intensifie et la population grandit mais cela pourrait amener son lot de problèmes avec.. Erkhan a donc été obligé de se retrancher avec nous, et nous a dit que son père allait sans nul doute envoyer sa flotte contre l'île avec des créatures des mers, pour la dévaster comme celle où vivait la famille Lothe.

- Face à la menace qui planait, j'ai décidé de prendre le Taure par les cornes, et j'ai organisé un conseil de guerre au manoir de l'île : Les Capitaines Dente Hifriss, Rik Tarem, Rick Hiki, Char Lothe, Taure Saule, Silas Defrish, moi même ainsi qu'Erkhan Ibal et Edmond, un de mes hommes aux talents d'inventeur. Le savoir d'Erkhan et l'expérience récente de Char ont permis de conclure que l'ennemi enverrait plusieurs vaisseaux dirigés par des hommes-poulpes, des hommes-oursins ou que sais-je encore, ainsi que des créatures marines monstrueuses venues des profondeurs parmi lesquelles des Leviathans et des Crabes Géants. Certains y croyaient, d'autres ricanaient. Mais ayant déjà vu se réaliser quelques trucs que je pensais impossibles, j'ai jugé bon de prendre toutes ces histoires au sérieux : Au pire, on aurait seulement perdu un peu de temps. Nous avons donc décidé qu'Erkhan mettrait ses connaissances au service d'Edmond afin que ce dernier fabrique des armes spéciales pour venir à bout des créatures, que nos équipages devraient se partager et anéantir avant qu'elles ne rejoignent la flotte ennemie : 
--> Silas et Erkhan devaient naviguer ensemble et dégotter un navire à Erkhan, afin qu'il monte un équipage et qu'ils partent tous deux affronter des monstres jumeaux dans les mers agitées par delà le Mont Zinit.
--> Taure, Rick et Rik devaient allier leurs forces pour venir à bout d'un banc de Zespadons géants et de leur reine aux alentours du Royaume Sadida.
--> Char qui avait transformé sa frégate en véritable refuge de famille lors de sa fuite, devait trouver un autre navire, plus manoeuvrable et surtout plus adapté pour combattre un Crabe géant qui traînait autour de Sufokia.
--> Dente devait vaincre un Kralamour géant sensé vivre au nord de Bonta et il comptait utiliser toute la puissance de feu de sa frégate pour mener sa mission à bien.
--> Quant à moi, je m'étais donné pour mission d'essayer de convaincre un serpent de mer géant qui s'était fait l'ennemi de notre ennemi, de se battre à nos côtés contre son vieux rival, une créature du même acabit que lui.

- Quelques jours après ce conseil, Edmond qui travaillait d'arrache-pied avec Ostys et les gars du chantier naval ont finalement pondu quelque chose d'intéressant : Des Harpons géants à noyau explosif magique. Ou quelque chose comme ça. Le fait est que Taure, Rik et Rick furent les premiers à avoir équipé leurs navires avec et à partir à la chasse. Ils sont revenus victorieux grâce à ces armes, mais ont subi de lourdes pertes. Ce fut ensuite au tour de Dente et Char de partir à la chasse, chacun de leur côté. Ils en sortir tous les deux vainqueurs, quelques membres de leurs équipages en moins.

- Suite à cela, la production des harpons pris un peu de retard à cause de problèmes de livraison de matériel, d'après Smoks, le principal contrebandier mandaté pour fournir l'île en à peu près tout. Le temps passait et l'ombre d'une attaque imminente obscurcissait l'avenir de l'île, aussi je passais pas mal de temps avec les gardes et capitaines afin de prévoir un nombre incalculable de plans de bataille et d'issues possibles. Je ne voulais pas laisser tomber cette île comme j'avais laissé tombé le Havre-Monde.

- Finalement, le temps avançait et aucune rumeur ni aucun navire à l'horizon ne semblait présager du rapprochement de la flotte ennemie, ni même de son existence. On a fini par se dire que le chef de famille ennemi avait pour le moment abandonné l'idée de s'en prendre à nous, ou qu'on l'avait peut être surestimé. Je me demande même s'il peut réellement contrôler des monstres marins. En tout cas, ces derniers temps seul Silas semble encore déterminé à partir affronter ce qui se trouve aux alentours du Mont Zinit, peu importe que l'ennemi s'en serve ou non.

- Ces derniers temps, tenir la barre et attaquer des navires marchands me manque. J'ai donc cherché à faire un recensement de l'équipage actif des Bananas. Tout le monde a répondu présent ou presque : Seules Edith et Cho n'ont pas écrit. L'une est enceinte jusqu'au cou, l'autre a perdu une jambe lors d'une de nos batailles, je peux comprendre qu'elle veuille changer d'air. 

- Je dors de plus en plus en dehors du manoir, dans mon havre-sac, ou ailleurs. L'idée d'être père et bloqué sur mon île ne me ravit pas. La liberté de ma jeunesse me manque, j'ai l'impression de prendre racine sur cette île. Je.. C'est sûrement une des raisons qui m'a poussé à coucher avec cette fille il y a quelques jours, et qui pousse Sigile à m'en vouloir de ne pas passer plus de temps avec elle et Kaizo.. Je cherchais à me refaire de nouveaux contacts hors-la-loi, sans trop de raison, comme à mon habitude. On apprend toujours des autres, et on peut aussi les enrôler dans l'équipage si on estime qu'ils en valent la peine. C'est comme ça que j'ai engagé Hazelle et Dandarah, L'huppermage avec laquelle j'ai couché et la sadida. Elles ne s'entendent pas, mais elles peuvent toutes les deux m'être utiles : Je me rappelle d'un huppermage de l'équipage de Bloody qui parvenait à gonfler les voiles de son navire à l'aide de son contrôle du vent. Quant à Dandarah, sa magie Sadida peut je l'espère servir à effectuer des réparations d'urgence dans la cale, et nous éviter de couler si on prend trop la flotte. On verra bien.

- Quoi qu'il en soit lors de mes errances, j'ai entendu certains ivrognes parler d'une fontaine de Jouvence, qui permettrait de vivre plus longtemps et de retrouver la vigueur de sa jeunesse. Sans vraiment la chercher pour le moment par manque d'informations, cela me laisse rêveur.. J'ai toujours le compas de Sion, d'ailleurs. Je me demande parfois ce que deviennent Shionnée et Lecto..
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Message  Isho Mer 14 Fév - 3:45

Miordor 13 Flovor, 32ème année

J'ai rencontré plusieurs personnes. 

Tout d'abord, j'ai retrouvé une fille, Sibylle, qui a grandi dans le même quartier que moi, au rivage Steamulant. Je ne me souviens pas vraiment d'elle, si ce n'est une histoire au sujet de sa famille impliquant un homme écorché vif ligoté à un poteau. C'est elle qui m'a reconnu, à vrai dire. Elle a pris la mer avec nous récemment, et servait en tant que médecin extérieur.

Ensuite, il y a Brise et Orcendre. Un espèce de nobliau hypocrite et une sram plutôt.. Excentrique. Je les ai rencontré aux soeurs, à Astrub.

Brise nous a fait un numéro de strip-tease dans son havre-sac, elle était carrément osée. Je l'emmènerais bien dans mon lit, un soir. Plus tard, j'ai appris que Brise avait affronté et vaincu Klay, un iop que je viens de nommer Gabier, chef de l'équipe d'abordage. Le noble m'a agacé, alors j'ai décidé de voir ce que valait vraiment cette nana. Je l'ai vaincu, mais elle s'est pas laissée faire. Elle m'a proposé un boulot de récupération de corps, dans les mines profondes d'Ereboria, où les Steamers envoient des hommes d'après la rumeur. Ca m'intéresse pas de risquer la vie de mes gars à courir derrière un cadavre pour rien.

Plus tard, Orcendre m'a parlé de sa soeur adepte des armes à feu, des canons, et de trucs illégaux. Ca m'a plu et j'ai décidé de la rencontrer pour voir si elle avait l'étoffe d'une pirate. Elle est aussi costaud qu'un placard Mornand, alors je l'ai prise.

Il faut que je pense à envoyer mon tofu à Hazelle et à Lanice, un vieux marin que j'ai rencontré au bar clandestin des égouts d'Astrub.

On a commencé les travaux au pic rocheux du nord de l'île du Crabe, aussi. Et je compte commencer à remuer un peu mes hommes pour qu'ils aient plus de responsabilités.

J'ai promu Klay au grade de Gabier. Ca veut dire qu'il est officiellement le chef des abordages après moi. Il doit entrainer les matelots au combat rapproché et au maniement des grappins. Son rôle complète celui de Sparrow.

J'hésite à programmer l’élection d'un second.. Tous ceux que j'ai connu ont fini par me faire défaut d'une manière ou d'une autre..
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Message  Isho Jeu 22 Fév - 20:56

Jidelor 22 Flovor

La soeur d'Orcendre nous a laché, et j'ai recruté une espèce d'Osamodas Riktus de Brakmar. Elle prétend s'appeler Julia, avoir fait partie de l'équipage d'un abruti de qui j'ai déjà croisé la route, et se balade en sous-vêtements sexy avec son masque Riktus rouge.

Récemment, on a aidé une vieille connaissance Riktus à monter un coup. Malogenou, de son nom Riktus. Il avait eu vent d'une cargaison de fruits et légumes étonnament bien gardée. J'avais aussi entendu parler de ces histoires un soir ou je me baladais à Sufokia. Ca cachait quelque chose, c'était sûr. Le Riktus m'a dit qu'ils prévoyaient d'attaquer le navire dans les eaux bordant l'île des Bworks. J'y suis allé avec Olympe, Dandarah, Klay et Harissa. La marine à bord était plus solide que prévue, mais on a quand même réussi à s'emparer d'un truc qui semble avoir de la valeur. J'attends un retour au sujet de la part des Bananas.

J'ai flirté quelques minutes avec Dandarah, la sadida. Elle me plait, mais elle m'a avoué coucher avec ce Orcendre et sa soeur. Amusé par ça, j'ai demandé confirmation à l'interessé, qui a nié. Lorsque j'en ai parlé avec Danda, elle a dit qu'il avait menti. Ces histoires me font sourire de loin, car j'ai d'autres problèmes :

Les marchands ont fait grimper la prime sur ma tête à environs 10 millions, et je me suis fait attaquer dans une ruelle d'Astrub, par un inconnu. Je n'ai même pas eu le temps de le voir, j'ai simplement senti une piqûre dans mon cou et retiré la fléchette qui s'y était logé. Je me suis souvenu avoir croisé Dandarah et les enfants d'Hakon et Akerom près de la statue d'Ecaflip. En sentant les premier vertiges, je suis retourné à leur rencontre. Je me suis écroulé en arrivant, comateux. Mon réveil fut vaguement brutal, trimballé comme un sac de patates par le fils d'Hakon jusqu'à des gardes à l'extérieur du tribunal de la ville. J'étais dans le coltard, je ne me rappelle plus de tout mais j'ai essayé de m'enfuir. C'est Julia qui m'a tiré de là, à l'aide de sa capacité à voler. Elle s'est posée à l'ouest d'Astrub, dans les ruines de Tainéla. Puis Dandarah est venue m'engueuler pour je ne sais quelle raison avant de se faire planter par une inconnue.
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Message  Isho Lun 26 Fév - 6:27

Dinsdor 25 Flovor, 32ème année

Ce soir, j'étais mélancolique. Ou autre chose. Je pense que.. Je ne sais pas. J'ai du mal à mettre des mots là dessus. C'est que..
Ce soir, j'étais mélancolique. Sigile, les autres,

Ce soir, j'étais mélancolique. Je pense que le fait d'être père


J'aime trop les femmes. J'ai toujours un problème avec le fait d'être l'homme d'une seule femme. Comme si ça me privait de ma liberté, dans le fond.
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